Ce soir, j'ai le cerveau qui fait du cerf-volant :
Il batifole en vain après quelque nuage
Et retombe en flocons plus givrés que savants
Entre mes pieds de brume que le vent voyage.
Alors je jette l'encre au milieu de vos vies
En poignées de vers fauves et de rimes chiennes,
Et je prie les comètes pour que tu souries,
Toi l'ami virtuel, toi l'amie si pérenne.
Peut-être que mes maux auront l'heur de te plaire ?
Peut-être que la pluie qui coule en poésie
Balaiera les soucis qui encombrent ta vie
Et qu'un vent de plaisir caressera ta chair.
Car parmi les nuées je n'aspire qu'au souffle
Qui court entre vos lèvres et meurt sur vos yeux,
Qui vit, tangue et chavire, et puis qui vous essouffle
Au point que votre cœur prend la couleur des cieux.