Les yeux enfin fermés vers ses cieux intérieurs,
Il vole encore.
Ses ailes pétrifiées battent dans les lueurs
D'une autre aurore.
L'éclat de la rosée fait briller son sommeil
De toute éternité.
Sur son corps assoupi, on la voit se pencher,
Cette petite fée.
Une larme scintille sur sa joue vermeille
Avant de se jeter
A travers l'air muet du matin qui s'éveille
Sur ce bec refermé.
Il ne chantera plus la puissance de vie
La beauté du soleil ;
Il ne dansera plus dans le vent de folie
Qui mélange le ciel.
Tout autour, l'homme fier bâtit de grands cimetières
De béton et de fer, de néons et de verre
Et tandis qu'il s'y terre,
Lentement désespère...