J'ai froid dans cette nuit,

Dans leur agitation...




***



Les moulins à vent


Et tu parles, tu parles, tu parles,

Tu t'agites sans arrêt,

Et ta bouche sans arrêt

Va répandre le bruit de ta voix.


Et tu bouges, tu bouges, tu bouges,

Tu bavasses sans arrêt,

Et ton corps sans arrêt

Va remplir l'espace de tes choix.


Mais pourquoi tous ces mouvements ?

Et pourquoi tout ce boucan ?

C'n'est pas plus pour accomplir

Que pour donner, découvrir...


Serait-ce donc qu'en t'agitant

Tu te détournes pour un temps

De ce terrifiant néant

Que tu ressens en dedans ?


C'est tellement triste à subir,

Tant de babil inutile,

Tant d'excitation futile,

Que je n'peux plus le souffrir :

J'aimerais te secouer,

Mais ce serait le procès ;

Il me faudrait t'adopter,

Tant il y a à compenser ;

Il nous faudrait t'isoler,

T'encadrer, t'éduquer,

Te former, t'élever

Contre toute la société.


Mais ça on ne le peut pas.

On ne le supporterait pas.

C'est tout un monde qui pèse,

Et c'est tout l'immonde qui lèse.

Aubes et crépuscules 2/4Where stories live. Discover now