58(1)-Time.

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Une semaine s'est écoulée depuis que je suis rentrée à Los Angeles. L'école a repris donc depuis trois jours, du moins, il s'agit de stages de révisions non obligatoires, mais en fait presque, étant donné la qualité des cours dispensés. Ce genre de cours n'existe que dans les écoles les plus réputées des USA, puisqu'en général les élèves révisent chez eux durant ce mois. Mais comme que l'école vise l'élite, il est hors de question pour les dirigeants que les élèves se laissent aller pendant ce mois, et pensent déjà être en « vacances », ils mettent toutes les chances de notre côté avec ces cours plus poussés.

Nous élèves, nous trouvons plutôt ça intéressant dans la mesure où l'on sait très bien qu'avec toutes les technologies on est vite distrait, même si ces cours sont peu funs, ça nous force à travailler, et en vu de mes résultats, j'en ai besoin. Des élèves dans mon cas les autres années ont décroché de très bonnes écoles en se coupant de toute vie sociale pendant un mois. Alors pourquoi pas moi? 

Tous les élèves de dernière année s'y sont inscrit, sauf une. Sauf Sean. Ca m'a étonnée, puisqu'il m'avait dit qu'il s'y inscrirait, quand il m'adressait encore la parole... Mais je n'ai pas relevé le fait. J'essaye vraiment de faire le vide quand je pense à lui, la plaie est encore trop énorme alors penser à autre chose me fait du bien.

Ca fait une semaine et demi qu'on ne s'est pas parlé. Ca ne représente que onze jours, mais c'est une torture. Je me force à ne pas craquer, à ne pas l'appeler. Dans notre relation ma fierté passait toujours après, mais je pense qu'il y a un moment où les rôles doivent changer. 

Suite à l'ultimatum de mon père j'ai réfléchis à ce que je voulais. Et je n'ai pas vraiment encore choisis. Je me dis que je peux concilier les deux, Sean et le travail, mais à condition que Sean fasse ce premier pas. Je ne peux pas le faire pour lui. S'il veut parler, mon téléphone est allumé, et je répondrais au quart de tour, mais je ne peux pas faire ce premier pas...

Mais il me manque tellement... J'ai l'impression que mon coeur saigne dès que je pense à lui. Nous sommes passés de la cohabitation sans interruption à une rupture directe, c'est ce qui est surtout dur à vivre.

Je soupire tout en sortant du cours de philosophie, c'est tellement barbant, j'aimerais que Sean soit là pour m'expliquer à sa manière ce qu'il a compris, les mots qui sortent de sa bouche, c'est tellement plus intéressant. Une fois dans le couloir comme à chaque fois, les élèves se piétinent les uns les autres pour se rendre au cours suivant.

Je me rends à mon casier afin de déposer ce livre de philosophie bien trop lourd. Quand je le referme, je découvre Shana, un sourire aux lèvres, un sourire vicieux.

Je croise les bras et je fronce les sourcils devant son air de vipère, ne sachant pas très bien ce qu'elle attend de moi.

—Bouge, tu m'étouffes.

—Oh son beau brun n'est plus là, pas trop triste? Dit-elle pour plaisanter.

Je roule des yeux et je soupire durement, qu'est-ce que ça peut bien lui foutre !

—Qu'est-ce que tu me veux?

—Oh rien, je ressens juste un plaisir à voir que ma théorie était bonne, votre histoire n'a pas duré si longtemps que ça au final.

Agacée, je la dépasse et elle continue de me suivre comme un petit toutou.

—Ta vie est si inintéressante que tu as besoin de me rabâcher ça?

—Ma vie est passionnante Lana, dit-elle en m'attrapant le bras. Mais elle est encore mieux quand je te vois dans cet état.

Elle sourit, balance sa chevelure sur le côté et s'en va. Elle me fait pitié. Pitié parce que je n'en ai strictement rien à foutre de sa vie personelle, mais la mienne semble vraiment l'interessée. Nous ne sommes pas sur un pied d'égalité.

GOOD AS GOLD ( Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant