GOOD AS GOLD ( Terminé)

6-Dirty idea.

S'il y a bien une matière qui me passionne, ce sont les mathématiques, et je le revendique, j'excelle dans ce domaine, tout se résume à démontrer, à expliquer, j'adore. Je trouve cela tellement plus amusant que la littérature en faite. Je me vois bien jouer avec les chiffres plus tard, même s'il est clair que cela ne plairait pas à ma mère qui me voit plus dans les sciences humaines, , l'art et autre domaine inintéressant.

Et vous savez quoi ? J'ai découverts ce matin que Sean est dans ma classe de maths. Pourquoi je ne m'en rends compte qu'après trois mois ? C'est simple, il est très discret, assis au fond de la classe, alors que je suis au second rang, et lorsque l'on se retourne, sa tenue ne donne jamais envie de s'attarder sur lui.

Avant le cours de maths il y a un petit rituel, c'est une spécialité de notre prof. Il choisit deux élèves au tableau pour résoudre une démonstration à la fois complexe et qui demande beaucoup de rigueur. Celui qui gagne ressors toujours avec des points bonus sur le prochain devoir. J'ai l'habitude de gagner, car comme je l'ai dit, les maths me passionnent et j'y prends un vilain plaisir.

Alors évidemment, je suis heureuse lorsque le professeur, aujourd'hui, m'interpelle pour rejoindre le tableau. J'ai rarement la chance de pouvoir y participer, le prof juge que c'est de la compétition déloyale. Je me rends fièrement au tableau.

Mais mon sourire s'affaisse lorsque le professeur prononce le second nom.

—Et compte tenu des événements récents, je dirais que... Sean serait un concurrent parfait pour vous.

Cette phrase lance un froid dans toute la classe. Je ne peux m'empêcher de protester. En quoi les récents événements font-ils de lui un concurrent parfait, et déjà, comment en est-il seulement au courant?

—Pardon ? Je ne comprends pas. Pourquoi ??

—On dit qu'il n'y a rien de mieux que la haine pour élever la passion pour les mathématiques.

—C'est faux, personne ne dit ça, je réplique un peu vexée.

—Si moi, et c'est déjà beaucoup, rit-il amèrement.

Pourtant, Sean ne se lève pas, il semble même qu'il n'entende pas notre discussion. Le professeur s'approche de lui et lui demande d'ôter sa capuche noire. C'est là qu'il découvre qu'en fait, depuis le début il a des écouteurs sur ses oreilles.

—Monsieur Steward, je trouve cela inadmissible de votre part, on réglera ça plus tard, pour l'instant, levez-vous, au tableau.

—Non, répond Sean.

Est-ce que ce garçon peut pour une fois de sa vie arrêter avec ce stupide égo et son insolence?

—Comment ça non ?

—Mot utilisé pour apporter une réponse . Il marque le désaccord sur une question affirmative et l'accord sur une question négative, en l'occurrence à votre proposition.

Le professeur attrape l'épaule de Sean et le force à se lever, presque qu'agacé. Sean se force alors dans un geste peu enthousiasme à rejoindre le tableau. Une fois qu'il est à côté de moi, il soupire fort.

—Tu es ridicule, je lui lance.

—Et toi tu le seras à la fin de ce petit jeu, réplique t-il avec beaucoup d'humour.

—Tu vas me faire croire qu'un branleur comme toi qui....

—Se branler, ça rend intelligent.

Je me stoppe, et détourne mon visage, il me dégoûte presque.

Le professeur nous force à nous retourner puis écrit sur le tableau la fameuse équation à démontrer, je sens mon cœur battre contre ma poitrine à l'infini, ça me stresse, il est hors de question qu'un tel homme me ridiculise, je refuse.