Chapitre 67

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Je relisais peut-être pour la centième fois chaque message de félicitations sur mon portable le sourire aux lèvres. La plupart étaient de numéros qui m'étaient inconnus alors par politesse je les avais remercié, mais ceux qui m'avaient le plus touché avaient été ceux de Rob, Anna et Thiago, ces trois êtres tellement chers à mon coeur. Ceux qui m'avaient le plus étonnés avaient été ceux de David, de qui je n'avais plus de nouvelles depuis des années, et de la sœur de Kevin, que j'avais trouvé un peu hypocrite sur les bords. Ceux que j'avais trouvé les plus drôles avaient été ceux de mes parents et de ceux de Kevin qui se réjouissaient tellement de venir voir le bébé que sans même le faire exprès ils nous avaient demander si c'était possible de venir passer la semaine prochaine à la maison, tous les trois, ce que nous avions accepté en nous disant que ça serait l'occasion que la famille se rencontre enfin. Layvin, Marco, Carol, Lucas, Adrien, eux ne m'avaient pas envoyé de message, ils étaient tous passé à la maison et on avait passé une soirée géniale en leur compagnie, comme au bon vieux temps, ce qui avait encore soudé nos liens d'amitié déjà bien fort. C'était en lisant tous ses messages que je m'étais rendu compte à quel point j'étais bien entourée​, de personnes qui m'aiment et que j'aime tout autant, ça faisait tellement du bien, c'était comme une seconde famille, une famille que l'on a choisi nous même.

J'avais tout de même fini par lâcher mon téléphone pour regarder les deux hommes de ma vie, qui étaient actuellement sur le canapé. Kevin était tellement omnubilé par Alek qu'il n'avait pas remarqué que je les fixais. Je m'étais donc approché d'eux, et je m'étais assise à côté du bel allemand, celui dont j'étais tombée raide dingue amoureuse alors que je n'avais que 19 ans, quand j'étais encore une gamine qui sortait tout juste du lycée, quand j'étais encore la fille la plus timide de l'univers. C'était à lui que je devais la beauté de ma vie en ce moment et à jamais je lui en serais reconnaissante. Il regardait son fils avec tellement de fierté dans le regard, ce petit blondinet qui avait été tellement attendu, maintenant c'était notre roi, ou plutôt notre petit prince. C'était notre priorité à tous les deux, on ne voulait que son bonheur, sa santé, on voulait lui offrir une vie parfaite et remplie d'amour.

Pour mieux observer la scène adorable qui se déroulait devant mes yeux, celle de Kevin jouant avec Alek qui semblait rire, j'avais posé ma tête sur l'épaule de mon copain qui avait immédiatement déposé un baiser sur mon front. J'aimais tellement ça, me sentir importante pour lui, malgré les mois et les années qui avaient passées je n'avais jamais cessé de l'aimer et lui non plus, au contraire. Chaque jour qui passait mes sentiments envers lui grandissaient, j'espérais que ça soit de même de son côté. J'avais alors posé ma main sur sa cuisse, juste à côté du petit pied de mon bébé qui me donna quelques coups sans même s'en rendre compte mais qui avait bien amusé Kevin.

Cependant l'heure tournait, rapidement le bébé avait fermé ses jolis yeux et Kevin l'avait remit dans sa chambre. Moi j'étais allée m'activer en cuisine, pour le repas de ce soir, face à mes frites j'étais d'ailleurs tellement concentrée que je n'avais pas entendu Kevin arriver, je l'avais remarquais seulement à l'instant où il avait déposé un baiser dans le creux de ma nuque. Sans trop réfléchir j'avais lâché tous mes ustensiles qui m'encombraient et j'avais fais demi-tour vers lui. Presque automatiquement ne m'étais mise sur la pointe des pieds pour poser mes mains derrière son cou, et mes lèvres sur les siennes. Kevin plaça ses mains musclées sur mes hanches, fermement, comme pour que je ne m'en aille pas. Mes doigts s'étaient déjà perdu dans ses cheveux, je ne me rendais même plus compte de ce geste tellement j'en avais l'habitude. Je m'étais alors laissé bercer par les battements irréguliers de mon coeur dans ma poitrine, car j'adorais ce sentiment. Je n'étais plus maître de moi même, je lui appartenais totalement. En reculant légèrement son visage Kevin avait déposé un léger baiser sur mon nez qui m'avait fait beaucoup rire mais quand j'eus compris qu'il avait l'intention d'aller d'en le salon, et donc de me laisser seule je lui avais sauté dans les bras pour le retenir. Il semblait d'ailleurs l'avoir compris car je l'avais senti rigoler contre ma peau, ses bras avaient donc également entouré mon corps, fortement. J'étais restée dans cette position de longues secondes ou alors de courtes minutes, je n'en sais rien. C'est simplement l'odeur de cramé qui m'avait réveillé.

-Putain ! Fait chier !

Mes pauvres frites étaient devenues noires. Immangeables. C'était avec un léger pincement au cœur que je les avais mise à la poubelle alors que Kevin se moquait ouvertement de moi derrière. J'avais alors finis par rigoler aussi, parce que la scène était comique mais je n'avais pas oublié de frapper le torse du beau blond pour faire mine d'être énervée.

-C'est de ta faute ça. T'as pas le droit de me déconcentrer quand je cuisine.
-On commandera c'est pas grave. On aura un peu plus de temps pour nous, ça me va parfaitement.
-Un peu plus et on croirait que t'as fait exprès.

Ma remarque l'amusa énormément mais il préféra démentir car ce n'était évidemment pas vrai. Un peu déçue de mon repas j'avais laissé Kevin s'occuper de commander indien alors que je m'étais précipitée dans notre chambre. En quelques secondes à peine j'avais retiré tout ce qui traînait par terre et avais vaguement refait le lit pour que l'endroit paraisse rangé, puis j'avais attendu, assise. Patiemment. La porte avait fini par s'ouvrir sur Kevin qui avait déjà son habituel sourire au coin sur les lèvres. Il avait voulu me coucher en première mais c'est à ce moment que je m'étais redressée, je m'étais mise face à lui, en l'invitant à se tourner ce qu'il avait fait, et doucement j'avais posé mes mains sur ses épaules pour le pousser, lui, sur le matelas jusqu'à ce qu'il se retrouve sur le dos. Il mordit sa lèvre en me voyant prendre les devants tandis que je m'étais mise au dessus de lui, les jambes de part et d'autre de son bassin, mes mains glissaient sur son torse musclé alors que mes lèvres s'étaient déposées sur sa joue, sa mâchoire, son cou puis ses lèvres. Il se laissait faire avec plaisir, lorsque mes doigts passèrent dans ses cheveux il avait commencé à retirer mon haut et je l'avais aidé en le faisant passer par dessus ma tête puis en le balançant par terre. Kevin attrapa mes hanches pour que je me rapproche de lui, ce que je fis évidemment jusqu'à ce qu'il laisse une trainée de baiser de la poitrine à mon nombril. Je me sentis frémir sous ses lèvres douces et tentais de ne rien laisser paraître. Des mains, un peu baladeuse s'étaient retrouvées sur mes fesses, j'avais eu une soudaine envie de l'embrasser et ne m'étais pas fait prier bien longtemps.

Seulement la sonnette avait retentit, suivi de prêt par les pleurs d'Alek. C'est moi qui m'était dirigée vers la porte pour payer et récupérer les plats tout en remerciant le livreur pendant que Kevin s'était occupé de son fils. J'étais allée poser la commande dans la cuisine, sur la table en séparant ce qui était à Kevin et ce qui était à moi afin que tout soit prêt quand il reviendrait. Mais j'avais attendu quelques minutes et il n'y avait aucune trace de mon petit-ami. Un peu désespérée j'étais allée jusqu'à la chambre de mon bébé, mais il n'y avait personne à l'intérieur, j'étais donc allée dans le salon, vide également mais la porte menant au balcon était ouverte alors je m'étais aventurée dedans. Le soleil était en train de se coucher sur Paris, le ciel était magnifique en cette soirée de Novembre, il y avait déjà quelques décorations de Noël, c'était éblouissant. J'avais vite vu de l'autre côté de la terrasse mes deux hommes rien qu'à moi. Le bel allemand susurrait quelques mots à l'oreille de son fils que je ne pouvais pas entendre et il s'était arrêté de parler lorsque je m'étais mise à côté de lui.

-Je suis désolée princesse mais c'est entre lui et moi. T'es pas dans la confidence.

Sa phrase m'avait fait rire, et lui aussi d'ailleurs. Je m'étais réfugiée dans ses bras au premier coup de vent, et il m'avait passé Alek. Comme d'habitude j'avais embrassé ses jours roses et dodues qui me faisaient fondre alors qu'il avait levé des bras comme pour attraper mon visage. J'étais raide dingue de lui, j'avais aussi déposé un baiser sur ses doigts avant de relever la tête vers le ciel qui noircissait à peine. Puis Kevin avait posé sa tête sur mon épaule, et c'était à mon tour d'entendre l'une de ses confidence :

-Julia je t'aime.
-Moi aussi je t'aime Kevin.
-Oui, mais c'est moi le plus amoureux.

Sa remarque puérile me fit rire, énormément, et ce qui me calma se fût ses lèvres qui se posèrent sur la joue d'Alek puis sur le mienne. Et sans un mot il se mit à fixer le paysage tout comme moi. C'était ça la vie dont je rêvais, une vie avec ce garçon dont j'étais folle amoureuse et ce bébé, fruit de notre amour, tous les trois, rien que tous les trois sous le ciel de Paris.

Fin

PSG // Tome 2Where stories live. Discover now