Chapitre 13

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Je frappais à la porte, un peu hésitante et un peu apeurée, les jambes tremblantes en attendant que la porte s'ouvre. J'avais, comme prévu, fait le chemin jusqu'à la villa de Layvin et pour une raison qui m'était inconnue j'avais affreusement peut de la réaction qu'il allait avoir car en deux ans nous ne nous étions pas vu, nous nous étions juste appelé de temps en temps et notre amitié, même si elle avait duré, en avait pris un certain coup, et pour ça, je ne voulais pas qu'une gène s'installe entre nous deux. En plus, j'avais vu sur ses snaps que David et Marcos étaient chez lui pour l'après-midi, ce qui m'avait encore plus encouragé à venir, car avec eux j'avais réellement perdu contact. Trop occupée à réfléchir je n'entendis même pas la porte s'ouvrir devant moi, ce fût qu'à l'instant où il prononça mon prénom que je remarquais le métis dans l'encadrement de la porte.

-Julia !

Sans trop hésiter je fonçais droit dans ses bras pour le serrer fortement, il m'avait vraiment manqué, malgré ses danses débiles, ses remarques puérils et son narcissisme omniprésent. C'est pour ça que je l'appréciais au final et il n'y en avait pas deux comme lui dans ce monde, ça c'est sûr. Comme pour comprendre que j'étais vraiment avec lui en ce moment il prononça mon prénom à nouveau, me faisant monter les larmes aux yeux. Deux putains de longues années loin de lui.

-Hey, susurrais-je d'une voix blanche.

Pour accompagner ma salutation je me décalais afin de ne plus avoir aucun contact physique avec lui, juste pour le regarder. Je remarquais alors que, comme moi, ses yeux étaient remplis de larmes et c'était la première fois que je le voyais sur le point de pleurer, ce qui m'affecta plus que je ne l'aurais voulu. Je le repris alors dans mes bras, ne supportant pas de le voir comme ça, même si je savais que c'était parce qu'il était heureux. Ce fût finalement la voix de David qui nous interrompit. Il arriva en courant, ne sachant pas qui était venu, pour taquiner son ami.

-Bon, qui pourrait être si important pour toi au point que tu disparaisse pleine partie de FIFA.

Comme j'étais cachée derrière le mètre quatre vingt de Layvin le Brésilien n'avait aucune visibilité et ne savait pas encore que j'étais cachée dans les bras de son ami. Ce fût d'ailleurs une phrase que le métis prononça qui lui mit la puce à l'oreille :

-Ma meilleure amie qui m'a lâchement abandonné mais à qui je ne peux pas faire la gueule tellement je l'aime.

Je rigolais contre son torse et encore plus lorsque David se précipita, en courant à nouveau, vers nous et qu'il répéta mon prénom à de nombreuses reprises comme l'avait fait Layvin quelques secondes plut tôt.

-Eh bah putain ! Bouge de là Layvin, laisse moi la prendre dans mes bras moi aussi.

À contre coeur, le brun se décala et se fit remplacer par mon bouclé préféré qui me serra comme ci sa vie en dépendait.

-Tu vas m'étouffer David !
-Je m'en fou, plus je te tiens fort, moins il y aura de chances que tu arrives à t'échapper de mes bras et comme ça tu retourneras pas en Allemagne.
-Même si je le voulais j'ai un petit-ami, pas d'argent et pas de domicile ici.

Il soupira avant de me lâcher et posa ses mains sur ses hanches en le regardant durement.

-Bah on t'accueillerait chez nous, sois pas débile Ju !

Je lui souris le plus sincèrement possible puis entra dans l'entrée où j'enlevais mes chaussures ainsi que ma veste que je posais au porte manteau. Avec mes deux amis je rejoins le salon et à mon plus grand étonnement Marcos n'était pas là.

-Où est le deuxième brésilien ? demandais je perdue.
-Il est rentré chez lui il y a à peine dix minutes, tu aurais pu le croiser de peu, me dit Layvin.
-Merde ! m'exclamais je. Une prochaine fois alors.

PSG // Tome 2Where stories live. Discover now