Chapitre 8

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Je regardais à travers la salle entière à la recherche d'une connaissance, où d'un coéquipier qui traînait dans le coin mais ne trouvais personne à mon grand désarroi. Seul à ma table, accompagné de Leïla, j'attendais patiemment de voir qui allait nous accompagner durant la soirée car, comme la plupart du temps, les grandes tables de dix personnes étaient remplis par des personnalités différentes et, malheureusement certaines fois, nous nous trouvions assis face à un adversaire avec lequel le courant passait mal, d'autres fois, avec un peu de chance, c'était un de nos coéquipier ou un bon ami qui était placé à nos côtés, mais c'était rare. De plus, nous n'étions pas prévenu à l'avance. Enfait j'avais horreur de ce genre de soirée, bien trop superficiel, mais si nous étions invites, nous étions obligés de venir, le but étant de se faire voir, faire la une des journaux, le quotidien d'un footballeur, mais quotidien auquel je n'avais plus l'habitude. C'était d'ailleurs la première sortie publique que faisait Leïla, elle avait été très à l'aise, malgré ses talons abominablement hauts et son décolleté un peu trop plongeant, elle avait défilé devant les appareils photos comme si elle en avait l'habitude, c'était dingue, elle était peut être plus à l'aise que moi.

Ce soir nous étions arrivés un peu en avance et pour ce, j'avais eu le droit à une mini interview dans l'un des couloirs de l'hôtel qui menait au restaurant, ça avait été rapide, et ça concernait mon retour dans le monde du football, retour officiel ce soir d'ailleurs. Finalement, le premier couple à partager la table avec nous arriva et je fus soulagé de voir qu'il s'agissait du colombien James Rodriguez et de sa femme, même si la dernière soirée où je l'avais vu s'était fini en dispute avec Julia pour l'une de mes crises de jalousie débile. D'un anglais plutôt correct il nous salua, et prit même soin de faire le tour de la table pour me serrer la main, ce que j'appréciais et qui me détendus un peu.

Après une petite demi-heure de discussion, la table avait finit par se remplir peu à peu, il ne restait plus que quatres places et d'ici six minutes les portes allaient fermer et le dîner commençait. Soit les derniers invités étaient en retard soit ils avaient annulés, ce dont je doutais fortement, personne ne raterait une telle occasion de se mettre en avant.

***

Je tirais légèrement sur le bas de ma robe pour l'allonger un peu en regardant attentivement mon reflet dans le miroir, me tournant une fois à gauche, une fois à droite, puis je finis par soupirer en passant ma main dans mes cheveux bouclés pour l'occasion.

-Je peux pas mettre ça. C'est hyper court.

Anna, la femme de mon frère, qui s'était arrangé pour finalement faire partie du voyage à Paris, secoua la tête négativement, en m'observant également.

-T'es magnifique comme ça, je te jure que c'est parfait.

Je fis une moue, puis en observant l'horloge de l'autre côté de la chambre d'hôtel je remarquais qu'il était déjà tard et que si nous ne partions pas vite, nous allions être en retard pour la soirée. Seulement je n'étais pas maquillée et les garçons étaient probablement encore en train de s'habiller.

-On devrait se dépêcher, sinon on va être bloqué dehors.

La jolie brune hocha la tête et se leva afin d'attraper ma main et de me tirer à la salle de bain, signe que c'est elle qui s'occupait du maquillage, et en voyant le sien je ne la stoppa pas car ce qu'elle avait fait sur son visage était clairement réussi, ou du moins bien mieux que tout ce que j'aurais tenté sur le mien. Je finis donc les fesses sur le rebord de la grande baignoire face à la main experte d'Anna qui maniait aussi bien les pinceaux à maquillage que les appareils de musculation apparement. Et j'en étais ravie. De plus, elle me dit quelque chose de très naturelle, le fond de teint ne se voyait pas, le rouge à lèvre était légèrement plus foncé que la couleur qu'avaient habituellement mes lèvres, et le mascara n'avait fait aucun paquet. Oui, le résultat était clairement réussi. Je remerciais ma belle soeur en la serrant un court instant dans mes bras puis on quitta ensemble la salle de bain pour retourner dans la luxueuse chambre d'hôtel. Ce fût à cet instant que nous aperçumes nos cavaliers respectifs, on fût toutes les deux étonnées mais lorsque je vis la carte que tenait mon frère je compris qu'il avait ouvert notre porte avec.

PSG // Tome 2Where stories live. Discover now