Chapitre 25

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Je quittais les bras du blond en essayant de ne pas le réveiller et ne trouvant pas mon tee-shirt j'enfilais sa chemise par dessus mes sous-vêtements afin d'aller à la cuisine préparer le repas de ce soir. Seulement, avant de quitter le salon je m'étais tournée pour l'observer et lorsque je l'aperçu je ne pu m'empêcher de soupirer, on venait peut-être de faire une grosse connerie mais en le voyant les yeux clos comme ça, si innocent je n'arrivais pas à lui en vouloir. Et je ne m'en voulais pas non plus étonnement. Je mordis alors fortement ma lèvre et entrais dans la cuisine afin d'ouvrir le frigo pour regarder ce qu'il y avait à l'intérieur.

N'étant pas une excellente cuisinière j'avais fini par attraper un paquet de pâte dans l'un des placard, tant pis si ça n'était pas un repas digne d'un grand chef, je préférais la sûreté et n'avais envie de tuer personne ce soir. Cependant, j'attendis un peu avant de me mettre au travail, patientant que le blond se lève car sinon le plat risquait d'être prêt avant, de refroidir et de ne plus être bon. Je m'étais alors accoudée à l'un des meubles de la cuisine et avais attendu patiemment, réfléchissant à tout et à rien tandis que l'eau bouillait à côté de moi.

Puis j'entendis un bruit, le parquet qui craquait. Je compris que le somme de l'allemand était terminé et je me mis alors à la confection du repas en essayant de ne pas me retourner pour le voir arriver. Je mis alors toute mon application dans les spaghettis qui se trouvaient face à moi, et plus les bruits de pas s'approchaient plus je me concentrais dessus.

***

Je me dirigeais vers la cuisine, encore un peu endormi, en baillant lorsque je remarquais que Julia y était. J'avais eu tellement peur qu'elle soit partit que je n'avais même pas entendu le bruit venant de la cuisine et je me sentis stupide d'avoir cru qu'elle s'était barrée sans prévenir. Je remarquais également, et surtout, qu'elle portait ma chemise qui s'arrêtait juste en dessous de ses fesses et voir ça dès le réveil, ça faisait du bien. Je m'autorisais alors à la regarder longuement, sans qu'elle ne se retourne pour autant, et en comprenant qu'elle ne comptait pas parler en première je me lançais.

-J'aime bien quand tu cuisines comme ça, tu devrais essayer plus souvent.

Son rire enfantin parvint rapidement à mes oreilles me mettant le sourire aux lèvres en un rien de temps.

-Tu connais mes talents de cuisinière nan ?
-Ça et tout le reste ouais. Je te connais par cœur, dis je en m'approchant d'elle doucement.

Je pouvais voir même si elle était dos à moi, que ses joues étaient rouges et qu'elle mordait sa lèvre tant elle était gênée. Et pourtant elle faisait comme ci elle était à l'aise, malheureusement elle n'était pas une bonne actrice. Je profitais lâchement de sa gêne pour déposer un baiser dans le creux de son cou sans même la prévenir. Elle sursauta et cette fois je devinais qu'elle avait fermé ses beaux yeux bruns. Seulement, elle n'avait pas agit comme je l'avais espéré, elle s'était retourné et avait croisé ses bras, la chemise étant ouverte j'avais eu un mal fou à la regarder dans les yeux et dès que ce fût le cas j'avais remarqué que ses sourcils étaient froncés.

-Arrête de faire ça !
-Faire quoi ?
-De profiter de moi comme ça.
-Je profite de rien du tout Julia.
-Bien sûr que si ! Tu sais l'effet que tu me fais et tu en joue, mais arrête je t'en supplie...On est plus en couple.

Et elle s'était encore retournée afin de faire face à sa casserole tandis que je frottais mon crâne en me demandant ce que j'avais encore fait de mal. Puis, ne voulant pas chercher plus longtemps j'avais soupiré et m'étais assis sur une chaise pour observer la jolie rousse cuisiner. Sa peau laiteuse ressortait encore plus pâle avec ma chemise blanche et ses cheveux formaient de jolies vagues le long de son dos. Ses hanches se balançaient à peine de gauche à droite, mais assez pour que je ne puisse m'empêcher de les fixer avec attention. Elle était splendide, comment voulait-elle que je ne l'embrasse pas ? C'était mission impossible.

-Et sinon ? Est ce que tu pars à Paris ?

La polonaise se tourna doucement vers moi, les sourcils toujours froncés mais cette fois-ci d'incompréhension.

-Tu voulais dire en Allemagne non ?
-C'est ce que j'ai dis. Je t'ai demandé si tu partais en Allemagne.
-Non, je te jure que...Laisse tomber.

Je fis alors une légère moue, j'étais persuadé de ne pas avoir parlé de Paris mais bien de l'Allemagne, et vu la façon dont mon ex petite-amie me regardait je savais qu'elle était en train de se dire que c'était l'un des stupides troubles de mon stupide accident. C'était peut-être le cas. Tandis qu'elle me fixait je décidais de me lever pour quitter la pièce et aller à la douche avant de passer à table, mais je me sentis soudainement déséquilibré, heureusement Julia était à l'affut et elle avait attrapé mon bras, m'évitant de m'étaler par terre. Je posais ma main sur mon front quelques secondes, les yeux fermés avant de les réouvrir pour regarder la jeune femme dans les yeux.

-Je reste à Paris, me dit elle alors décidée.

Je n'avais pas compris pourquoi elle avait prit cette décision mais j'avais été extrêmement heureuse qu'elle reste à mes côtés néanmoins. Je vis rapidement qu'elle était inquiète d'ailleurs, elle n'avait pas lâché mon bras comme si elle pensait que j'allais tomber à nouveau mais non, j'étais redevenu stable, tout allait plus ou moins bien. Sans pouvoir m'en empêcher je déposais un baiser sur son front.

-Tu peux me lâcher, ça va. C'était juste un petit...
-Malaise ? Tu allais faire un malaise ?
-Non, non, non, ne t'inquiète pas.
-Comment est ce que tu veux que je ne m'inquiète pas ? Tu as faillis tomber, tes gestes sont saccadés, tu parles lentement...
-Peut-être, mais ça va aller mieux très vite. Je te le jure.

Elle me lacha à contrecœur mais au lieu de retourner à ses occupations elle laissa glisser sa mains contre ma joue.

-Je suis vraiment inquiète Kevin.
-Tu n'as pas à l'être.

Elle hocha alors la tête lentement de haut en bas tout en m'observant calmement. Je fis alors de même et sans que je m'y attende elle déposa un tendre baiser sur mes lèvres, il ne dira que quelques secondes mais pour moi il voulait tout dire. Seulement, j'avais envie de lui faire une petite réflexion, pour la taquiner.

-On n'est pas ensemble.
-Je sais. Mais j'avais envie de t'embrasser.
-Ok...Alors sache que chaque fois que tu en as envie tu peux le faire.

C'était plus qu'une supposition, c'était une imploration, et elle l'avait compris. Alors elle baissa les yeux au ciel, un magnifique sourire scotché aux lèvres avant de se redresser pour retrouver mon regard.

-Je ne me gênerais pas. Promis.

PSG // Tome 2Where stories live. Discover now