Chapitre 18

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-Répète ce que tu viens de dire. RÉPÈTE THIAGO JE T'EN SUPPLIE.

Le brun attrapa mes bras essayant de me calmer mais c'était impossible en ce moment même, mes joues étaient parsemées de larmes, mon corps entier tremblait, j'avais l'impression que j'allais tomber d'une seconde à l'autre, ma tête tournait, j'avais envie de vomir, j'avais mal. Affreusement mal au coeur.

-Il est... À l'hôpital, à Paris. J'ai entendu ça aux infos. Il est...Dans le coma. Je suis vraiment désolé Julia.

Je me laisser glisser dans les bras du brun, encore sous le choque, suffoquant, j'avais l'impression que j'allais étouffer, mes membres allaient me lâcher d'une seconde à l'autre. C'était bien trop douloureux d'entendre ça.

-Il faut que j'aille le voir. Je vais retourner à Paris...Je...Je...Il faut que...Mon dieu !

Thiago me serra encore plus fort, je savais qu'il était touché même s'il ne le montrait pas, je savais qu'il voulait se rendre utile, moi je voulais juste aller voir Kevin. C'était impossible, tout bonnement impossible, il ne pouvait pas être entre la vie et la mort, à seulement 27 ans, tous lui souriait. Pourquoi lui ? Pourquoi l'homme le plus gentil, le plus admirable au monde ? Le méritait il ? Absolument pas. Il ne devait pas être dans cet hôpital en ce moment, il devrait être chez lui comme tous le monde en train de regarder la télé, de rigoler. Il ne pouvait pas être dans le coma, ce n'était pas possible, il ne le méritait pas.

-Je vais t'y amener, je vais t'amener à Paris, je demande un jet privé maintenant si tu le souhaites et on part. On part de suite.

Je m'apprêtais à hocher la tête mais fût couper par la sonnerie du téléphone fixe, n'ayant pas la force, et mentale et physique, d'aller décrocher l'espagnol s'en chargea à ma place. Il échangea quelques mots avec je ne sais qui avant de raccrocher.

-On va à l'aéroport Julia.
-Qu'est ce que...
-Robert t'attends, il veut t'accompagner, l'avion est déjà prêt.

***

On finit enfin par atterir à mon plus grand soulagement, je n'avais pas pris de valise, aucun vêtements et c'était la même chose pour mon frère, mais je m'en fichais, je quittais l'avion toujours en larme, couverte d'un simple pull malgré les basses températures. Je courais presque à travers l'aéroport, espérant trouver un taxi et Rob avait du mal à me suivre. Il avait essayait de me consoler pendant tous le trajets, mais j'étais inconsolable. Finalement j'entrais dans l'un des nombreux taxis garer devant l'aéroport et indiquais directement l'adresse, Rob arriva quelques secondes plus tard et entra à mes côtés, expliquant qu'on était tous les deux. Je décidais alors de fermer les yeux, pour penser, tenter de penser, à autre chose, mais c'était impossible, le visage de Kevin me revenait en tête à chaque fois, je ne pouvais pas l'imaginer dans un lit d'hôpital, des milliers de fils de par et d'autre de son corps. Cette vision était insoutenable, comment allais-je réussir à garder mon calme quand je le verrais pour de vrai ? Je ne pourrais pas. Soudainement, Rob m'attrapa contre lui, et il me serra fort, très fort, alors que je pleurais contre son torse, humidifiant son tee-shirt blanc au passage, tant pis.

-Ça va bien se passer, me dit il, il va aller mieux d'accord ? Il va bientôt se réveiller je te le jure.

Je ne bougeais pas contre lui, essayant de croire ses paroles comme je le pouvais, mais pour la première fois depuis longtemps j'avais peur, très peur, j'étais tétanisée. Et ce pendant une vingtaine de minutes le temps d'arriver devant l'hôpital. Comme pour m'achever un peu plus je remarquais une horde de journaliste, à l'affut d'un moindre mouvement, pour m'aider à faire face mon frère retira son sweat, se retrouvant en tee-shirt à manche courte, et il me le passa, je mis ainsi la capuche et sortis du taxi la tête basse, après avoir payé. Seulement même comme ça je ne passais pas inaperçue, ou du moins avec Robert Lewandowski à mes côtés. Je sentis des milliers de flash s'abattre sur moi et sur mon ainé qui avait attrapé la main pour me tirer jusqu'à l'intérieur, bousculant quelques personnes bien trop curieuses. Quelques gouttes d'eau tombaient du ciel et heureusement on se retrouva vite dans le grand hall du bâtiment pour nous abriter. Seulement je ne laissais pas un moment de répis à mon frère, je me dirigeais rapidement vers l'accueil où une jeune femme était assise.

PSG // Tome 2Where stories live. Discover now