Chapitre 17

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Je regardais Leïla durement alors qu'elle venait à peine de déposer sa valise dans la voiture tandis que je reprenais place côté conducteur attendait qu'elle s'assoit à mes côtés. Lorsque que ce fût le cas je ne lui adressais pas la parole, attendant qu'elle le fasse, mais elle ne le fit pas non plus, attendant probablement que moi je le fasse. Mais moi j'étais énervé, très énervé contre elle, l'appel téléphonique de la veille m'avait laissé bouche bée et je me sentais trahis même si je n'étais pas sûr de ce qu'il s'était réellement passé. Au fond je n'avais même pas envie de le savoir, j'avais pas envie d'être pris pour un con mais son silence, inhabituel, me mit la puce à l'oreille, quelque chose avait changé. Il y avait eu un évènement à Londres, c'était certain.

-Tu comptes tout m'avouer où on va rester comme des cons à pas parler ? demandais-je en serrant le volant fortement.

-T'avouer quoi ? me demanda-t-elle en soupirant.

Je lui lançais un regard noir, très furtif, mais qu'elle eut le temps d'apercevoir. Tant mieux.

-Hier quand je t'ai appelé c'était un mec qui a répondu.

-Et alors ? C'était Cédric, un collègue, il te l'a dit.

-Non. Il m'a dit que vous étiez en plein shooting or il n'y avait aucun bruit.

Je tentais un nouveau regard vers la brune qui rougit fortement pour la première fois depuis que je la connaissais. Elle qui était d'habitude très sûre d'elle semblait un peu perdue et balbutia quelques mots avant de se reprendre.

-Ça va pas entre nous Kevin, tu t'en rends bien compte.

-Et alors ?

-Sérieusement, ça fait des semaines entière que ça rame. J'ai l'impression qu'on est au bout du rouleau.

-Et alors ?

Elle soupira brusquement et fixa ses mains, évitant mon regard.

-J'en ai marre Kevin, au début c'était bien entre nous, tout allait pour le mieux, c'était romantique, en partie sexuelle, maintenant tu ne me regardes même plus...

-J'aimerais que tu me dises ce qu'il s'est passé avec ce mec.

-J'en ai marre que tu m'ignore, est ce que tu le comprends ?

-Dis moi Leïla.

Mes mains n'avaient cessé de resserrer le volant au fur et à mesure qu'on avançait et que la conversation montait en intensité.

-Je ne voulais pas, enfin c'est allé vite...

-Qu'est ce qui est allé vite ?

-Tu le sais Kevin.

Je fermais alors les yeux, une demi-seconde à peine pour me reconcentrer sur la route. J'en étais sûr, elle l'avait fait. Elle avait posé le faire. Ma fierté en pris un sacré coup.

-Dis le moi.

-Je ne veux pas te le dire.

-Tu ne t'ai pas gêné pour le faire alors tu peux au moins être sincère.

Je savais que des larmes s'étaient glissées dans ces jolies prunelles brunes mais je m'en foutais. C'est elle qui avait couché avec un autre, pas moi, c'était à moi d'être mal, pas à elle, pourtant je ne me sentais pas mal, elle oui.

-J'ai couché avec Cédric, c'est vrai. Mais ça signifiait rien pour moi Kevin.

Je laissais échapper une injure malgré le fait que je n'étais absolument pas surpris, tout de même un peu dessus d'elle. Je pensais qu'elle se respectait assez pour ne pas faire ce genre de choses mais je m'étais trompé, définitivement, sur elle.

-Je te jure Kevin que c'était rien. Je regrette tellement.

-C'est bon.

Je vis alors son visage s'éclairer mais elle allait bientôt déchanter s'en était sûr.

-C'est bon ? Tu me pardonnes.

-Hors de question de te pardonner. C'est bon arrête de t'excuser ça ne changera rien, c'est ça que je voulais dire.

Et alors au lieu de continuer tout droit je pris la première rue à gauche, son appartement n'était pas très loin et il était hors de question que je la ramène chez moi, je ne voulais plus d'elle. Elle ne broncha pas, comprenant mon choix, elle devait s'y attendre après tout. Elle n'ouvrit la bouche que lorsque je me stoppais devant son immeuble quinze minutes plus tard.

-Est ce que c'est vraiment fini Kevin ?

-A quoi ça servirait de continuer de toute façon ?

Elle haussa les épaules et je ne lui accordais aucun regard, encore abasourdi.

-Alors je veux savoir une chose avant de partir.

-Tu penses vraiment que t'es en droit de me demander des comptes ?

-Non. Mais c'est important pour moi.

-Alors vas-y.

-Es tu amoureux de Julia ?

Je ne pu m'empêcher de rigoler en secouant la tête doucement, c'était complètement irréel comme situation, j'avais l'impression que c'était une caméra cachée, c'était bien trop ironique pour être vrai.

-C'est vraiment pas le genre de discussion que j'imaginais. Je préférerais que tu sortes de cette voiture et qu'on ne se revoit plus.

-Je veux savoir Kevin.

-Qu'est ce que ça te...

-S'il te plaît.

-Oui, oui je l'aime. Je suis raide dingue amoureux d'elle, t'es contente ?

Je vis alors une larme rouler sur sa joue, comme quoi jusqu'au bout je l'aurais fait souffrir.

-Alors tu peux me faire la morale sur le fais que j'ai été infidèle mais toi tu t'es foutu de ma gueule pendant des mois Kevin. C'est qui le pire d'entre nous ?

Je ne répondis pas, préférant la laisser partir, entre nous deux j'avais peut être été le pire en effet, alors à quoi bon continuer ensemble ? Ça n'a rien de bon qu'on soit en couple, entre nous deux ça n'a jamais marché et ça ne marchera malheureusement jamais, autant la savoir loin de moi et heureuse qu'avec un connard dans mon genre. Oui je suis amoureux de Julia et de personne d'autre.

Après qu'elle eut reprit sa valise j'avais démarré en trombe, ne voulant plus la voir, même si j'avais été horrible avec elle ce qu'elle m'avait fait été extrêmement irrespectueux et je ne pouvais pas l'accepter. J'avais tellement la rage que je conduisais à une vitesse affolante, heureusement que nous étions de nuit et que les routes que j'empruntais étaient particulièrement calmes. Je ne faisais pas vraiment attention à où j'allais et à ce qui m'entourait, ça pouvait être dangereux, mais j'avais tellement les nerfs que je me foutais complètement. Ma vie était absolument absurde, je me retrouvais seul, comme un con, j'avais perdu la femme que j'aimais, mon bébé, puis ma petite-amie qui m'a trompé, je n'avais plus aucun contact avec ma famille et m'éloignais un peu plus de mes amis chaque jour. Je me perdis dans mes pensées noires un instant, un très court instant, mais un instant fatal. J'allais tout droit dans cette immense route déserte, puis il y a eu ce feu rouge, je ne l'avais pas vu, trop perdu pour faire attention à ce détail, mes yeux étaient rivés devant moi mais un klaxon me fit détourner le regard, un camion arrivait sur ma droite.

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Je sais, je sais, je sais, ça fait plusieurs jours que je n'ai pas posté et je reviens avec un chapitre hyper court, très mal écrit et avec une fin qui...Bon, tout simplement, ne me tuez pas.

To be continued.

PSG // Tome 2Where stories live. Discover now