Chapitre 37

872 56 1
                                    

Un mois avait passé, un mois de pur bonheur où nous étions casiment coupés du monde. J'avais le droit à quelques appels de mon frère, de Layvin et de Thiago de temps en temps qui me faisaient plaisir mais la plupart du temps nous étions seuls, Kevin et moi. J'avais adoré ce mois ci, nous avions découvert la culture brésilienne, avions profité du soleil, de la plage, des ruelles inconnues, des vues incroyables sur les hauteurs de la ville, de nombreux petits garçons avaient reconnus Kevin ce qui m'avait marqué car jamais je ne m'étais rendu compte qu'il était connu dans le monde entier et pourtant c'était le cas, alors souvent nous avions fait des match de foot, avec ces jeunes hommes qui n'avaient rien de plus que la misère et ce sport dans la vie. Ce voyage avait était riche en émotion, je ne comptais plus le nombre de fois où j'avais du me retenir de pleurer face à des maisons minables, des enfants aux vêtements sales, déchirés, abîmés. Mais ca avait été magique d'être là. Puis, c'était le pays de Marcos, de Lucas et même de David qui me snobbait à ne plus répondre à mes appels, c'était amusant de voir comment ils vivaient avant d'arriver en France, j'avais hâte de les revoir.

Actuellement, nous étions à l'hôtel. Il était tard le soir, d'un commun accord nous nous étions promis de bientôt rentrer à Paris, ça nous manquait au fond, à moi parce que j'y avais toujours vécu, à Kevin parce que ça se rapprochait plus de l'Allemagne la façon de vivre là bas et parce que nous avions nos amis. Bien sûr, nous regretterions bien vite le soleil omniprésent, les balades de nuit sous une chaleur incroyable, le bruit des vagues depuis le balcon de l'hôtel.

Je regardais le plafond, allongée sur le lit, la main de Kevin caressait mon bras de ses doigts doucement. J'étais nostalgique de quitter ce pays auquel je m'étais attachée mais heureuse d'avoir pu y passer tant de temps. Et c'était grâce à mon petit ami. Je m'étais rendu compte en un mois qu'il faisait beaucoup plus d'efforts de son côté pour me rendre heureuse que je n'en faisait moi pour le rendre heureux. Il était prêt à tout pour moi alors que moi je refusais de lui donner un enfant. Cette histoire m'avait vraiment travaillé tous les jours, je n'avais pas pu cesser d'y penser mais n'avais ma osé lui avouer. J'étais égoïste et je ne supportais pas ça. Il ne me demandait qu'une chose, chose que je voulais également et je n'acceptais pas, j'étais odieuse.

Je me redressais doucement pour être assise alors que je sentais le regard du blond sur moi. Ma main serra la sienne doucement, puis je me mis au dessus de lui, les james de part et d'autre de ses hanches. Il me lança son plus beau sourire alors que je rapprochais nos visages puis je finis par l'embrasser. Il répondit au baiser d'une manière presque sauvage qui me convenait parfaitement. Et lorsque je me décollais, à contrecœur, de lui c'était pour lui retirer son tee-shirt. Son torse était plus bronzé que jamais, mes doigts glissèrent dessus maladroitement, et il retira également mon tee-shirt, ainsi que mon short. J'en profitait pour l'embrasser à nouveau, me préparant mentalement à ce que j'allais lui dire. Il nous fit basculer, se retrouvant au dessus de moi pour mieux retirer son short.

Il déposa un baiser sur ma clavicule, puis au creux de ma poitrine, mon dos se cambra automatiquement, ma respiration était déjà irrégulière, les battements de mon coeur également.

D'un geste expert il retira mon soutient-gorge ainsi que ma culotte et fit de même avec son boxer. À nouveau il m'embrassa, plus longuement, puis il tendit son bras pour aller chercher un préservatif dans la table de chevet. Mais ma main se posa dessus pour l'en empêcher. Il me jette un regard surpris alors que je me redressais un peu pour tenter de lui expliquer mais j'étais trop angoissée et perdais mes mots.

-Ce soir on devrait faire sans, dis je maladroitement.
-Est ce que tu connais les risques si je le mets pas Julia ? me demanda-t-il abasourdi.
-Bien sûr, et où est le problème ?
-Le problème c'est que tu risquerais de tomber enceinte.
-Justement Kevin, c'est le bon moment.
-On en a déjà parlé.
-Tu fais toujours tout pour le rendre heureuse, à mon tour, ce bébé on le veut tous les deux, et moi je suis juste une peureuse.
-Hors de question de...
-Ce bébé je le veux aussi Kevin. Et ce soir c'est le bon soir par rapport à mon cycle.
-Tu... tu le veux tant que ça ?
-Bien sûr que oui Kevin.
-Julia je t'aime, je t'aime tellement.

Il se jetta sur mes lèvres pour m'embrasser tendrement, plus heureux que jamais après ma révélation.

Lorsque Kevin s'allongea à mes côtés il était à peine essoufflé, jamais il n'avait été si doux, jamais ça n'avait été si romantique. Il avait été incroyable, comme d'habitude, j'étais encore en plein rêve en y repensant. Je sentais l'allemand sourire à mes côtés, je me tournais d'un quart de tour pour être face à lui et la main glissa dans ses cheveux. J'avais l'impression de le regarder comme s'il était un trésor, il en était un.

-Si je te fais l'amour tous les jours est ce que ça te dérangerait ?
-Absolument pas, répondis je amusée.
-Parce que je serais prêt à le faire si tu es dans la bonne période pour le bébé.
-Je suis d'accord.
-C'est tellement génial.

Ses yeux semblaient briller de joie, j'étais fière que ça soit grâce à moi. Le sourire qui était scotché à son visage ne semblait pas vouloir le quitter, heureusement, il était tellement beau comme ça.

-Prête à retourner à Paris ?
-Bien sûr ! Le Brésil va beaucoup me manquer mais la France me manque, Layvin aussi et j'espère bientôt revoir Rob et Thiago.

Il hocha la tête, compréhensif

-Et toi ?
-J'ai rien de concret à Paris ormis mes amis mais c'est vrai qu'ils me manquent.

Quand il parlait de rien de concret je comprenais qu'il parlait du football et je me rappelais qu'en effet il n'était pas en mesure, selon les médecins, de pratiquer. C'était horrible de le savoir aussi malheureux à cause de ça. Le foot c'était toute sa vie, ça devait être un enfer pour lui de vivre sans.

-Et tu viendras vivre chez moi. me dit-t-il.
-J'ai pas vraiment le choix pour l'instant. J'ai pas d'appart mais ça pourrait s'arranger, il faut que je trouve un boulot...
-Non, non et non. C'était pas une question. Tu viens vivre avec moi.
-Je veux pas dépendre de toi, je te l'ai déjà dit.
-Et moi je veux t'avoir à mes côtés toute la journée.

Je souris timidement face au jeune homme et me blottis dans ses bras.

-Dès qu'on rentre à Paris je me mets à bosser, dis je sûre de moi.
-Ça sert à rien, dès que tu auras notre bébé dans ton ventre il sera hors de question que tu travailles, tu resteras à la maison et je m'occuperais de toi.
-T'es un amour Kevin mais il est hors de question que je me serve de toi et de ton argent.
-C'est pas le cas. On a déjà eu cette discussion un millier de fois. J'ai de l'argent, c'est vrai, mais ça me fait plaisir si ça peut servir à t'aider.
-D'accord mais...
-C'est bon bébé, on en parle plus.

Il finit par se coucher, un peu mieux et déposa un baiser sur mon front.

-Passe une bonne nuit.
-Merci, toi aussi.

Et après un dernier sourire il ferma des beaux yeux verts, je fis de même et m'endormis rapidement, dans les bras de mon petit-ami.

PSG // Tome 2Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz