Chapitre 36

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Nous sommes début mars. Depuis la saint-Valentin avec Dries, nos rapports ne sont pas au beau fixe. Nous n'avons jamais reparlé du baiser, en faite nous nous contentons de parler des enfants. Le travail commence sérieusement à me manquer, moi qui avait pour habitude d'être très active cela va bientôt faire 8 mois que je n'ai plus d'activité professionnelle. Et surtout je n'en peux plus de rester à la maison, ce n'est pas moi. Aujourd'hui les jumeaux n'avaient pas école, ils couraient dans tous les sens.

Sophie : Les garçons ça suffit, vous arrêtez de courir partout.
Kwinten : Mais maman.
Sophie : Il n'y a pas de mais maman, on se calme.
Kwinten : Mais on s'ennuie.
Sophie : Allez jouer à la console de jeux.
Nathan : C'est déjà fait.
Sophie : Regardez un dessin animé.
Kwinten : Déjà fait.
Sophie : Faites du coloriage.
Nathan : Déjà fait aussi.
Sophie : Je ne sais pas moi. Mais trouvez-vous une occupation calme.
Kwinten : J'ai une idée.
Sophie : Je t'écoute.
Kwinten : On peut aller dans la piscine.
Nathan : Ouais, super idée frangin.
Sophie : Vous croyez que je n'ai que ça à faire de vous surveiller dans la piscine ?
Kwinten : On est grands.
Sophie : Pas question que vous alliez à la piscine sans surveillance.
Nathan : Papa, il nous laisse des fois.
Sophie : Faudrait déjà qu'il vous garde. Et il ne vous laisse jamais seuls dedans.
Kwinten : C'est sur puisque lui il vient avec nous.
Sophie : Je n'ai pas le temps de venir avec vous.
Nathan : Qu'est-ce que tu dois faire encore ?
Sophie : Ménage et plein de repassage.
Kwinten : Et bah, il n'y a pas de problème.
Sophie : Si.
Nathan : Bah non, tu n'as qu'à le faire dehors.
Sophie : Je ne peux pas, ce n'est pas possible. Faites autre chose.
Kwinten : T'es pas gentille. On préfère papa.
Sophie : C'est sur c'est plus facile, lui il n'est pas avec vous toute la journée. Il ne fait pas le ménage, à manger et encore moins le linge.
Nathan : On préfère quand même papa.
Sophie (s'énervant) : Puisque c'est comme ça. Virez dans votre chambre, vous le préférez et bien je vais vous donner de bonnes raisons de le préférer. Hors de ma vu.

Les jumeaux sont montés dans leurs chambres sans dire un seul mot. Je n'aime pas leur parler comme ça, mais là je n'en peux vraiment plus. Si bien que je me suis mise à pleurer. Et pour couronner le tout, voila Sories qui s'y m'est.

Sophie (en continuant de pleurer) : Chut ma chérie maman est là.

La petite ne se calmait pas, moi je n'arrivais pas à arrêter de pleurer. Je n'en peux plus de rester comme ça. Et les jumeaux qui n'arrêtaient toujours pas de hurler. Dries est rentré à ce moment là.

Dries : Oh, qu'est-ce qui se passe ici ?(se rapprochant de moi) Bébé, ça ne va pas ?
Sophie : Rien ne va. Dries, je n'en peux plus. Tiens occupe toi d'eux.

Je lui ai tendu Sories, et je suis montée directement dans notre chambre. Je me suis écroulée sur le lit. Dries est venu me rejoindre quelques minutes après. Je pleurais toujours.

Dries : Qu'est-ce qui ne va pas ? (s'approchant du lit) Bébé, répond-moi.
Sophie : Tout, je n'en peux plus. Je fais tout pour que ça aille. Et qu'est-ce que j'apprends ? que les jumeaux me détestent.
Dries : Bien sur que non. Ils t'adorent, ils t'aiment. Tu es leurs mamans.
Sophie : Tellement bien qu'ils m'ont dit tous les deux, qu'ils te préféraient.
Dries : Ce n'est surement pas ce qu'ils ont voulu te dire.
Sophie : On préfère papa. Si ça ce n'est pas assez clair pour toi.
Dries : Ils ne le pensaient pas. Tu sais bien comment sont les enfants.
Sophie : Y a ça. Et puis, Sories qui n'arrête pas de pleurer. Je suis nulle.
Dries : Mais non.
Sophie : Bien sur que si. Je n'en peux vraiment plus, j'avais une vie formidable, un travail. Et maintenant j'ai quoi, plus rien.
Dries : Ce n'est pas vrai. Nous sommes toujours une famille. Sophie regarde moi, je suis là moi.
Sophie : De qui tu te fiches ?
Dries : Pardon ?
Sophie : Tu ne me parles plus depuis cette fichu saint-Valentin. Notre relation s'est encore plus dégradée.
Dries : Ecoute.
Sophie : Non, pour une fois tu vas faire ce que je de demande gentiment. Laisse-moi seule.
Dries : Soph...
Sophie : S'il te plait Dries.

Une fille coach des diables ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant