Chapitre 33

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Je me retrouve devant la porte de l'appartement de Dries. Je ne sais même pas s'il est ici ou pas. Je toquai.

Dries : Qu'est-ce que tu fais là ?
Sophie : Je peux entrer ?
Dries : Si c'est pour me dire ce que je ne veux pas entendre, qu'entre nous c'est fini, tu n'as pas besoin de rentrer. Tu peux très bien le faire sur le pas de la porte.
Sophie : Tu es vraiment énervant. Mais, si tu veux que tout le voisinage nous entende y a pas souci. On peut s'engueuler ici comme toujours.
Dries : Calme toi.
Sophie : C'est toi qui me cherche.
Dries : Je ne cherche pas à ce que l'on s'engueule.
Sophie : De toute façon, il ne se passe pas une journée sans que l'on s'engueule ensembles.
Dries : Ce n'est pas de ma faute si notre relation est disons électrique.
Sophie : Laisse tomber. Je viens jusqu'à chez toi et tu as vu le super accueil que tu me réserves ?
Dries : Tu ne croyais tout de même pas que j'allais être super ravi que tu viennes me montrer ta superbe bague de fiançailles qui vient de Venise en plus ?!
Sophie : Je vais avoir du mal à te la montrer vu que je ne la porte pas.
Dries : Hein ?
Sophie : Si tu m'avais laissée rentrer et m'expliquer tu le saurais. Mais tu as préféré comme toujours m'agresser lorsque je suis arrivée.
Dries : Viens entre.
Sophie : Heureusement que les couloirs sont chauffés sinon j'aurais congelé sur place.
Dries : Tu veux boire quelque chose pour te réchauffer ?
Sophie : Volontiers.
Dries : Je reviens.
Sophie : Ok. Je vais dans le salon.
Dries : Tiens.
Sophie : Merci.
Dries : Bon, tu veux quoi exactement ?
Sophie : J'ai surtout envie de parler.
Dries : Tu m'étonnes. Je crois que je l'aurais deviné.
Sophie : Ce n'est pas la peine de te moquer. Arrête de rire.
Dries : Est ce qu'un jour tu me répondras autre chose que "on doit parler ou je peux te poser une question ?"
Sophie : Je ne vois pas ce que l'on pourrait faire d'autre.
Dries : Ca ne doit pas être très dur à trouver de faire autre chose que de parler.
Sophie : Dans un couple, il faut de la communication.
Deies : Nous on a 100% de communication, donc en écoutant le psychologue ça aurait pu marcher entre nous. Mais, ils disent également que 80% d'un couple est basé sur le sexe.
Sophie : Sérieusement, il faut que l'on parle.
Dries : Vas-y, je t'écoute.
Sophie : Je savais que tu serais en colère et que cela ne serait pas facile de te parler mais je n'ai pas hésité une seule seconde à venir te voir dès lors que Quentin est parti.
Dries : Qu'est-ce que tu veux me dire ?
Sophie : Si tu arrêtais de me couper la parole, tu le saurais.
Dries : Vas-y parle. Et si je m'endors tu n'auras qu'à claquer la porte en partant.
Sophie : Bon, tu as fini de te foutre de moi. Je peux encore le rattraper.
Dries : C'est bon, vas-y je t'écoute attentivement.
Sophie : Donc, je suis venu pour te dire que j'ai dit à Quentin que je ne voulais pas me marier avec lui, ni même retourner avec lui.
Dries : Tu es sure ?
Sophie : Je t'aime.
Dries : Pardon ?
Sophie : Tu as très bien compris. Je t'aime, j'en suis sûre. Et ne crois pas que cela est facile de te le dire. Je ne suis pas le genre à le dire tout le temps et je sais que je ne l'ai dit qu'à Quentin qu'une ou deux fois parce que je me suis retrouvée comme toujours dans une situation où j'y ai était obligée.
Dries : Au moins la-dessus on est d'accord.
Sophie : Ne t'attends pas non plus à ce que je te le dise ni même à être trop affectueuse. Ce n'est pas mon genre du tout.
Dries : Ca tombe bien car moi non plus.
Sophie : Ce n'est pas trop tôt que l'on se découvre un point commun autre que le foot sinon notre histoire serait vite fait vouée à l'échec.
Dries : Remarque, pour qu'elle soit vouée à l'échec, il faudrait déjà qu'elle soit officielle.
Sophie : Car on n'est pas officiellement ensembles ?
Dries : Je rectifie ce à quoi je pensais. Donc ce que je voulais te dire. Si on pouvait se balader ensembles dans les rues, faire des choses comme un couple et que tout le monde le sache, notre relation serait vraiment officielle.
Sophie : On ne va pas revenir là-dessus.
Dries : Je sais, on ne peut pas. Et tu comptes faire comme si rien n'était pendant longtemps ?
Sophie : Tu l'as dit toi-même, rien ne nous garanti d'être encore ensembles dans trois jours. On ne va pas gâcher notre avenir professionnel et en même temps notre vie personnelle si notre histoire ne se déroule pas comme prévu. Il nous restera au moins une profession.
Dries : Ok. Remarque, si les personnes nous connaissant savaient que l'on est ensembles, ils ne donneraient sûrement pas cher de notre relation.
Sophie : Oui, c'est sur. Mais, c'est plus à cause de toi que de moi.
Dries : C'est toujours de ma faute avec toi.
Sophie : Moi, je suis une fille calme et posée.
Dries : Ca va les chevilles ?
Sophie : C'est toi qui me dis ça alors que tu es toujours en train de te vanter d'être le dieu du foot ?!
Dries : Oui, mais ça ce n'est que la vérité.
Sophie : Moi aussi c'est la vérité. Et tout le monde peut en témoigner que mes histoires ne durent pas qu'une nuit.
Dries : Tu exagères beaucoup les choses. Une nuit c'est beaucoup trop long. Je dirais juste le temps de faire ce que j'ai à faire.
Sophie : Ok. Épargne-moi les détails.
Dries : Tu veux peut être que je te montre ?
Sophie : Pourquoi pas ? Et l'avantage vu que je suis chez toi, c'est que tu ne risques pas de t'envoler en pleine nuit.
Dries : Tu m'as gentiment piégé.
Sophie : On peut dire ça. Mais, si tu ne veux pas trop être déboussolé de te réveiller avec moi. Je me volatiliserai comme toi.
Dries : Ce n'est même pas la peine d'y songer. Pour une fois que quelqu'un me fera le petit-déj.
Sophie : Vas te faire voir.
Dries : Je plaisante. Zen. Pour me faire pardonner, c'est moi qui te le préparerai.
Sophie : Intéressant. Tu sais au moins faire ça ? Je n'ai pas vraiment tout perdu au change.
Dries : Tu as surtout tout gagné.
Sophie : Et si on arrêtait de se battre pour une fois. Il y a peut être mieux à faire à cet instant.

J'ai passé la nuit avec Dries, chez lui. C'est ainsi que s'est finie la soirée. La journée n'avait pas bien commencée mais elle s'est magnifiquement bien finie. Pour une fois, je suis heureuse de ce qu'il m'arrive et je n'échangerais pour rien au monde ce qu'il se passe en ce moment dans ma vie.

Il est 7H30 quand j'ouvre les yeux. Et normalement, on doit être au gymnase pour 8H30. Le temps de prendre le petit-déj et de prendre une douche, il ne devrait pas y avoir de problèmes pour être à l'heure. Sauf que j'ai omis un sacré détail.

Sophie : On va être en retard au boulot si tu continues comme ça.
Dries : Tu n'aime pas ?
Sophie : Je n'ai pas dit ça non plus. Dire que j'ai réussi à te faire tomber dans mes filets.
Dries : Et moi alors, j'ai réussi aussi à obtenir ce que je voulais. Et même plus que je n'aurais pu l'imaginer.
Sophie : Oui, moi aussi. On va arriver à la bourre si on ne se lève pas tout de suite.
Dries : Et alors, c'est toi le coach. On ne te dira rien.
Sophie : J'ai quand même un directeur au-dessus de moi.
Dries : Il est toujours dans son bureau.
Sophie : Et y a Roberto, si je ne viens pas, il va s'inquiéter.
Dries : C'est bon, là tu m'as coupé dans mon élan.
Sophie : Oh, tu n'aimes pas trop Roberto apparemment.
Dries : C'est réciproque vu qu'il ne m'aime pas non plus.
Sophie : Tu n'as jamais vraiment été super ravi que je sorte avec lui alors que je te résistais ?
Dries : Bien sur que non.
Sophie : Mais bien sur.
Dries : De toute façon maintenant c'est moi qui t'ai.
Sophie : Je ne suis pas un jouet.
Dries : Je sais. Et puis, moi j'ai eu ce qu'il n'a jamais obtenu de toi.
Sophie (le frappant) : T'es lourd.
Dries : C'est bon, on fait la paix.
Sophie : A mon avis, on risque de devoir la faire souvent.
Dries : Si on ne s'engueulait pas aussi.
Sophie : Dans ce cas, notre histoire serait trop banale et très peu passionnante.
Dries : A mon avis, si on est encore ensembles dans 50 ans, on se battra toujours autant. D'ailleurs c'est peut être ce qui nous tuera.
Sophie : T'es nul. Les relations monotones ce n'est pas génial. Un peu de mouvement dans un couple ne fait jamais de mal.
Dries : Nous ce n'est pas un peu de mouvement mais c'est toujours une tempête.
Sophie : C'est comme ça que l'on s'aime.
Dries : Tout à fait.

On s'embrassa.

Sophie : Bon, je vais me doucher.
Dries : D'accord.
Sophie (se retournant vers lui) : Tu ne comptes pas prendre de douche ?
Dries : Je croyais que l'on allait être en retard.
Sophie : Si tu continues à discuter, c'est certain que l'on sera réellement en retard.

Une fille coach des diables ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant