Une fille coach des diables ?

Chapitre 9

Nous sommes aujourd'hui le 28 Juin 2019 et je suis maintenant enceinte de 8 mois et demi. Avec Dries, nous attendons des jumeaux. Nous qui en voulions qu'un, nous voilà avec deux d'un coup. Aujourd'hui, Dries joue contre les Diables en amical et je ne serai même pas présente au match. Je ne peux même pas coacher mon équipe.

Sophie : Pourquoi je ne peux pas venir ?
Dries : Tu es enceinte de plus de 8 mois.
Sophie : Et alors, je tiens encore debout.
Dries : Tu ne vois même plus tes pieds et tu as vraiment du mal à te lever.
Sophie : Dis tout de suite que je suis complètement invalide.
Dries : Je n'ai pas dit ça. Tu continues d'être chiante malgré ta grossesse.
Sophie : C'est de ta faute. Tu n'as qu'à me laisser aller au match.
Dries : C'est hors de question. Ça fait maintenant plus de 15 jours que l'on discute de ça. Tu restes ici. Je ne paie pas les chaines payantes pour rien.
Sophie : C'est toi qui as tenu à les prendre. Moi, je pouvais très bien assister aux matchs.
Dries : Tu as été présente à quasiment tous les matchs. Pour une fois tu vas m'écouter.
Sophie : Je n'ai pas été à celui de la semaine dernière et tu m'empêches de voir celui-là.
Dries : On était à plus de 7 heures de route. Avec des envies d'aller à la toilette tout le temps et ton état tu es bien mieux à la maison.
Sophie : Ça c'est ce que tu penses.
Dries : C'est pour votre bien.
Sophie : C'est sûr que question santé, il vaudrait mieux que je reste ici. Mais, question morale, je ne veux pas regarder le match à la télé. En plus, il y a Eden ce soir.
Dries : Il a dit qu'il passerait te voir après.
Sophie : Aller laisse-moi y aller. Je serai sage.
Dries : On croirait une gamine.
Sophie : S'il te plait.
Dries : Ça ne marche pas.
Sophie : Tu n'es vraiment pas sympa.
Dries : Si tu veux dis-toi que c'est pour le bien-être de nos futurs mecs que tu restes ici.
Sophie : Ils préféreraient voir leur papa jouer comme leur maman.
Dries : Sophie Alice Mertens. Tu restes à la maison.
Sophie : Mais, ils ne sont prévus que dans deux semaines.
Dries : Tu n'iras pas. Un point c'est tout.

Il m'embrassa et passa sa main sur mon ventre.

Dries : Soyez sages avec maman. Je t'aime.
Sophie : Moi aussi.

Il est fou, je ne vais pas rester ici. Une fois que j'ai vu Dries démarrer sa voiture et partir, j'ai immédiatement téléphoné à Alyson ma voisine.

Alyson : Allo, Sophie.
Sophie : Oui, est-ce que ça te dirait d'aller voir un match de foot ce soir ?
Alyson : Je vois où tu veux en venir. Tu n'as pas le droit. Dries ne veut pas que tu y ailles. Regarde-les à la télé.
Sophie : Pourquoi tu me dis que Dries ne veux pas que j'y aille ?
Alyson : Il te connaît. Il était persuadé que tu essayerais par tous les moyens de venir au match.
Sophie : Il est chiant.
Alyson : Il pense à vous trois.
Sophie : Il est chiant quand même. En plus, ce sont ces enfants qui veulent le voir jouer.
Alyson : Ça c'est une excuse bidon.
Sophie : Tu ne voudrais pas que je ne te laisse pas les voir ? Si tu les aimes déjà un peu tu pourrais faire ça pour eux.
Alyson : Ils ne sont même pas nés.
Sophie : Et alors, ils bougent déjà beaucoup. C'est comme s'ils étaient déjà là. Fais-le pour eux.
Alyson : Tu devrais le regarder tranquillement chez toi.
Sophie : Hors de question. Il m'a déjà clouée là la semaine dernière. S'il te plait viens me chercher. Je serai sage. Et tu seras super bien placée.
Alyson : Pourquoi tu n'essayerais pas pour une fois d'être raisonnable et de l'écouter. Au lieu de n'en faire qu'à ta tête.
Sophie : Tu es mon amie ou la sienne ?
Alyson : A tous les deux. Et il n'a pas vraiment tort.
Sophie : Je te jure que je resterai tranquille. Je ne peux pas conduire dans cet état. Sinon, je serais déjà partie.
Alyson : Tu sais que Dries me tuera.
Sophie : Non, ne t'inquiète pas. Aller dit oui.
Alyson : Ok. Mais, tu me promets d'être sage.
Sophie : Oui.

Alyson arriva 15 minutes plus tard à la maison. On était en juin, mais il faisait déjà très chaud. Je portais une robe. Remarque, je ne pouvais quasiment plus rien mettre. Elle m'aida à monter dans le 4x4. On arriva à 19h45. L'équipe s'échauffait sur le terrain. Je les ai rejoints. Mon coach adjoint Jimmy s'approcha de moi.