Chapitre 15

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Dries speaking

Moi, à nouveau papa. Je ne peux pas. Je ne veux pas. J'ai déjà assez avec les jumeaux. Déjà qu'à la base, on ne voulait qu'un enfant. Nous voilà avec deux et peut être bientôt un troisième. Kwinten et Nathan me suffisent à mon bonheur. J'ai décidé d'aller dans un bar pour noyer ma peine. Mon portable a sonné, je n'avais pas besoin de regarder que je savais que c'était ma femme. Je suis ressorti de ce bar vers 1h30. N'ayant pas le courage de rentrer, je me suis endormi dans ma voiture. 6H30, il faut que je prenne mon courage à deux mains pour rentrer me laver et repartir travailler. Ma décision est prise, je dois dire à Sophie que je ne veux pas du bébé, je n'en ai pas le courage.

Sophie speaking

Je l'ai attendu toute la nuit. J'étais complètement morte de fatigue, je ne m'étais assoupie que quelques heures durant lesquelles j'avais pensé à tout ce qu'il aurait pu lui arriver. J'étais très inquiète, où pouvait-il bien être. J'espère vraiment qu'il ne lui est rien arrivé vu comment il était en colère hier lorsqu'il est parti.

Soudainement, j'entendis la clé dans la serrure de la porte. Je suis arrivée devant lui en trombe, en pyjama, pas coiffée et les yeux tout rouges.

Sophie : Ça ne va pas ? T'as perdu la tête de ne pas rentrer et de ne pas me donner de nouvelles. Je me suis inquiétée.
Dries : Oh ça va. Lâche-moi.
Sophie : T'étais où bon sang.
Dries : Je fais encore ce que je veux. Je suis adulte, je n'ai pas de comptes à te rendre.
Sophie : Je suis ta femme. Merde.
Dries : Et alors ?
Sophie : Tu pourrais au moins me dire où tu as passé la nuit.
Dries : Si tu veux tout savoir et bien je vais te répondre. J'étais chez l'autre pétasse du coin de la rue comme tu l'appelles si bien.
Sophie (en le giflant) : Tu n'es qu'une ordure. Je t'annonce que je suis enceinte et toi tu vas sauter la première pétasse qui passe.
Dries : Ça devient une habitude de me gifler. Et elle au moins, elle ne m'a pas fait un gosse dans le dos.
Sophie : La s'en est trop. Tu as pensé au bébé et aux jumeaux ? Ou tu ne penses qu'à toi ?
Dries : J'y ai pensé. Et le résultat est le même. Je n'en veux pas un point c'est tout. Et plus, tu n'aurais pas dû me le faire dans le dos.
Sophie : Mais, c'est notre enfant. Pourquoi tu n'en veux pas ? Et je ne t'aurais jamais fait un truc pareil. Je prenais la pilule, jamais je te l'aurais fait dans ton dos Dries.
Dries : On a déjà assez avec les jumeaux et notre vie. Pourquoi se rajouter un problème en plus ? Tu me dis que l'on n'est plus aussi proche qu'avant toi et moi. T'imagine si on se retrouve encore avec un autre bébé. Notre vie de couple court droit à la catastrophe.
Sophie : Alors pour toi mes enfants sont un problème. Et pour ton information, cela fait déjà pas mal de temps que notre couple est en péril. Sauf que ni toi ni moi, n'avons voulu voir les choses en face.
Dries : Je n'ai pas dit que nos mecs étaient un problème. C'est même la plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie.
Sophie : Sympa pour moi. Je vais te faciliter la tâche, je veux notre bébé.
Dries : Tu me gonfles, il est 7H00 du matin. J'ai très mal dormi dans ma voiture.
Sophie : Je croyais que tu étais chez l'autre pétasse du coin.
Dries : C'est bon. La discussion est clause, c'est ce bébé ou notre vie que l'on a en ce moment.

Sur cette dernière phrase, il est parti très énervé se doucher. Après, il a pris les clés de sa voiture et il est parti, surement travaillé. J'avais pris ma décision mais avec ce qu'il vient de se passer. Il m'a encore plus renforcée dans mon choix.

Peu après, les jumeaux se sont levés. Pendant qu'ils déjeunèrent. J'ai appelé Marie, pour lui faire part de ma décision.

Marie : Allo.
Sophie : Il n'en veut pas.
Marie : Sophie, ma puce. Je suis désolée
Sophie : Ce n'est pas de ta faute. Ne t'en fait pas.
Marie : ça va aller. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Sophie : Je lui ai téléphoné comme je te l'avais dit. Je lui ai laissé un message car j'étais sure qu'il ne me répondrait pas. Il a passé toute la nuit dehors, sans même me prévenir. Et quand il est rentré, on s'est de nouveau engueulés. Et il n'en veut absolument pas.
Marie : Qu'est-ce qu'il peut être con des fois.
Sophie : Puisqu'il ne veut pas de ce bébé et bien il n'en aura plus.
Marie : Ne me dit pas que tu vas te faire avorter.
Sophie : Oh ça, il en est hors de question.
Marie : Qu'est-ce que tu comptes faire alors ?
Sophie : Je rentre chez moi avec mes jumeaux.
Marie : Mais, tu es chez toi.
Sophie : Je croyais que j'étais chez moi. Mais apparemment, je me suis trompée. Je rentre chez moi à Paris auprès de ma famille.
Marie : Tu as surement raison, une pause dans votre relation vous fera du bien. En plus, cela te permettra de prendre des vacances, de retrouver ta famille et surtout de faire connaitre à Kwinten et Nathan leurs grands-parents.
Sophie : Pourquoi tu me parles de pause et de prendre des vacances ?
Marie : Bah quand tu reviendras à la fin de tes vacances, votre vie repartira de plus belle.
Sophie : Marie, tu n'y es pas du tout.
Marie : Hein ?
Sophie : Je ne reviendrai pas.
Marie : Comment ça ?
Sophie : Je pars vivre à Paris avec mes trois enfants. Je vais demander le divorce. Marie, tu es toujours là ?
Marie : Hein, oui. Sophie, tu es sûre que c'est la meilleure solution.
Sophie : Il m'a dit « c'est ce bébé ou notre vie que l'on a en ce moment. » Et j'ai fait mon choix.
Marie : Et tes parents, ils sont au courant ?
Sophie : Pas encore, mais je vais les appeler après.
Marie : Tu n'as pas d'appréhension après tout ce temps ?
Sophie : Pour être honnête un peu mais mon père m'avait affirmé que si je quittais Dries, il m'accepterait. Je suis leur fille après tout. En y réfléchissant bien, le jour de notre dispute mon père m'avait dit « C'est sûr qu'avec lui, tu vas te retrouver enceinte tous les ans. Et après, disparition, quand il se rendra compte qu'il est coincé dans une vie de famille qui n'est pas faite pour lui ». Cette phrase m'avait marquée à l'époque. Finalement, il avait peut-être raison.
Marie : Ma puce, tu es sûre de toi ?
Sophie : Oui, ce sont mes enfants. S'il ne nous veut plus, tant pis pour lui. Moi, je m'en sortirai très bien à Paris.
Marie : Tu pars quand ?
Sophie : Dans l'après-midi avant qu'il ne rentre.
Marie : Tu pars sans rien lui dire ?
Sophie : A quoi bon ? Il m'a demandé de faire un choix et je le fais. Je ne vais pas rester ici toute seule.
Marie : Tu me tiens au courant ? Et tu m'appelles dès que tu es arrivée.
Sophie : Oui, bien sûr. Mais, tu ne dis rien à Dries.
Marie : Tu sais...
Sophie : Marie, s'il te plait. C'est déjà assez dur de devoir tout quitter, retrouver ma famille qui m'a reniée toute ces années et surtout de devoir le quitter. Autant partir quand il n'est pas là.
Marie : D'accord, promis, je ne lui dirai rien. Je vous embrasse. Prend soin de toi.
Sophie : Merci, à bientôt. Bisous.

Une fille coach des diables ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant