Chapitre 30

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Il était 1 heure du matin quand je suis rentrée à la maison.

Quentin : Te voila enfin. J'étais fou d'inquiétude.
Sophie : Calme, Quentin. Je suis une grande fille.
Quentin : Il est quand même très tard.
Sophie : Je n'ai aucun compte à te rendre. A ce que je sache.
Quentin : Chérie, tu ne te rends pas compte du souci que je me suis fait.
Sophie : Ca te change de d'habitude.
Quentin : Qu'est-ce que tu veux dire ?
Sophie : Lorsque l'on était encore ensembles, il m'arrivait de ne pas rentrer de la nuit. Tu ne t'en souciais pas vraiment.
Quentin : C'est normal, tu étais chez tes parents.
Sophie : Tu n'en sais rien.
Quentin : Tu ne pouvais être que là de toute façon.
Sophie : Tu as toujours été bien sur de toi.
Quentin : De toute façon, tu ne pouvais pas aller voir ailleurs.
Sophie : Et pourquoi donc ?
Quentin : Car tu m'aimes et que tes parents seraient rentrés dans une énorme colère.
Sophie : Ne m'en parle pas.
Quentin : Et puis encore faudrait-il que tu couches. Car toi, il faut ramer des mois avant que tu te laisses toucher.
Sophie : Ce n'est pas vrai.
Quentin : J'ai attendu 9 mois, tu te souviens ?
Sophie : Et alors ?
Quentin : Donc je sais très bien que tu es incapable de coucher avec quelqu'un avant des mois voire plus longtemps. Tu tiens à ta dignité.
Sophie : Si tu le dis. D'ailleurs, en parlant de mes parents, ils ne me manquent pas plus que ça finalement.
Quentin : Mais à eux tu leur manques.
Sophie : Je n'en suis pas convaincue. Ils ne m'appellent quasiment jamais.
Quentin : Tu leur as fait de la peine. Et à moi aussi.
Sophie : En ce qui concerne mes parents, rien de ce que j'ai fais ne les a rendus heureux. Quant à toi, c'est toi qui m'as quitté.
Quentin : Et tu crois que je ne m'en veux pas ? Ces derniers mois on été très durs à vivre sans toi. Quand je rentrais le soir dans notre appartement, il était toujours vide.
Sophie : Tu en a mis du temps avant de venir. Si je te manquais tant que ça, tu aurais pu venir plus tôt.
Quentin : J'ai toujours cru qu'un soir, tu serais là en train de me préparer tes succulents plats.
Sophie : Et pourquoi tu as décidé de venir maintenant ?
Quentin : Je ne sais pas, j'ai compris lors du dernier match en le regardant que tu avais changée. Tu paraissais être une femme heureuse et épanouie. J'ai pris conscience qu'il fallait que je vienne te retrouver.
Sophie : Tu as regardé les matchs ?
Quentin : Tous, sans exception.
Sophie : Pourquoi ?
Quentin : Faut-il vraiment que je te donne la réponse ? Car je t'ai toujours soutenue. Et que cela me permettait de te voir. Même si on ne te voyait pas beaucoup.
Sophie : C'est normal.
Quentin : Je n'ai rien contre tes joueurs, mais je préfèrerais quand même lorsqu'ils te montraient. Et il y a trois semaines, je ne sais pas, je t'ai trouvée différente. Et là, j'ai compris que je ne pouvais pas vivre sans toi.
Sophie : Quentin, écoutes.
Quentin : Chérie, laisse-nous une chance.
Sophie : Arrêtes de m'appeler comme ça.
Quentin : Pourquoi tu me parles ainsi ? Et tu ne m'as pas répondu tout à l'heure. Tu étais où ? Et d'ailleurs pourquoi tu es aussi mal habillée et toute mouillée ?
Sophie : Recommence pas avec ma façon de m'habiller.
Quentin : Ce n'est pas génial.
Sophie : Et alors je fais ce que je veux. Et je vais où je veux.
Quentin : Tu étais ou ?
Sophie : Tu me fatigues et cela ne te regarde pas.
Quentin : Je te signale que je t'attendais.
Sophie : C'est bien la première fois. D'habitude c'est moi qui t'attendais. Et tu me répondais quasiment toujours que cela ne me regardait pas.
Quentin : Je sais, je t'ai négligée et j'aurais du faire plus attention à toi. Tu sais, on se rend toujours compte de l'importance qu'ont les gens lorsqu'on les perd.
Sophie : Tu t'en es rendu compte un peu tard.
Quentin : Oui, je sais. Mais avant, je pensais que tu allais vraiment refranchir le seuil de notre appartement.
Sophie : Pourquoi tu dis avant ?
Quentin : Tu as changée et j'ai réalisé que je te perdais.
Sophie : Tu es vraiment en train de te foutre de moi ?
Quentin : Bien sur que non. Tu étais la même sur le terrain. Et puis, tu t'es mise à sourire, à être heureuse. Je ne sais pas moi, j'ai vraiment vu quelqu'un d'autre.
Sophie : Donc, la personne que tu as aimé n'est plus là.
Quentin : Je le sais. J'aime encore plus la personne que tu es devenue maintenant.
Sophie : Quentin, beaucoup de choses se sont passées.
Quentin : Tu me la déjà dis. Et on va surmonter ça ensembles.
Sophie : Je crois que je n'en ai pas vraiment envie.
Quentin : Ne dis pas ça.
Sophie : Quentin, on a vécu des moments géniaux. Mais, notre relation s'essoufflait. Tu t'en es rendu compte toi-même.
Quentin : Bien sur que non.
Sophie : Si, sinon tu ne m'aurais pas laissée partir.
Quentin : Tu ne m'as pas laissé le choix.
Sophie : J'en ai marre d'être commandée tout le temps. Je veux être libre de faire ce qu'il me plait.
Quentin : Mais tu étais libre.
Sophie : Tu parles.
Quentin : Si tu veux plus de liberté, tu l'auras. Et je ne t'ai jamais empêchée de bouger. C'est toi qui rentrais toujours après ton activité.
Sophie : En même temps, je n'avais personne à aller voir et je devais te faire à manger.
Quentin : Si, tu avais tes collègues.
Sophie : Ah oui super. Elles jouent et moi je suis coincée sur le banc à cause de ce fichu genou.
Quentin : Tu en as pas marre de m'en vouloir à cause de ta chute ? Je n'étais pas la. C'était un accident. C'est toi qui à coupé les ponts avec tout le monde après ça.
Sophie : Tu n'as vraiment rien compris.
Quentin : Bien sur que si. Mais, tu aurais pu reprendre tes études.
Sophie : Pour faire quoi ? Etre kiné ? Ce n'est pas ce que je veux faire. Ce n'est pas mon rêve, c'est surtout celui de mes parents.
Quentin : Alors fais autre chose.
Sophie : Cette autre chose, je la fais maintenant ici.
Quentin : Alors, je vais venir te rejoindre en septembre. De toute façon la saison va se finir, tu me rejoins pour le mois de juillet et je te retrouve ici en septembre.
Sophie : Tu as déjà tout prévu ?
Quentin : J'ai même mon dossier d'inscription, je n'ai plus qu'à le déposer.
Sophie : Quentin, ne fais pas ça. En tout cas pas pour moi. J'ai changée. Et toi aussi. Les personnes que l'on a aimées ne sont plus là.
Quentin : Pourquoi tu ne veux pas nous laisser une deuxième chance ?
Sophie : Elle ne servirait à rien. Il n'y a plus rien depuis longtemps entre nous. Il ne faut pas vivre dans le passé. On n'est plus les mêmes qu'au début de notre relation.
Quentin : C'est à cause de lui ?
Sophie : Euh, de quoi tu parles ?
Quentin : Tu étais aves lui ?
Sophie : Mais de quoi tu parles ? Et avec qui ?
Quentin : Avec ce Dries !
Sophie : Qu'est-ce qu'il vient faire dans notre conversation ?
Quentin : Donc, c'est bien vrai.
Sophie : Comment tu l'as découvert ?
Quentin : Je l'ai vu à l'entrainement et lors de vos matchs quand vous étiez rassemblés. Vos regards ne trompent pas. D'ailleurs, je ne comprends pas pourquoi personne ne l'a encore remarqué. Il faut être aveugle pour ne rien voir. Et j'ai quand même failli me prendre le ballon en pleine face. Et ne me dis pas qu'il n'a pas fait exprès. Un joueur de son niveau ne loupe jamais sa cible.
Sophie : Peu importe.
Quentin : Tu me largues donc pour un mec comme lui ?
Sophie : J'aurais du mal à te larguer vu que l'on est plus ensembles depuis plus de 4 mois.
Quentin : On faisait une pause.
Sophie : Tu rêves là. On est plus ensembles.
Quentin : Parce-que tu ne le veux pas.
Sophie : C'est fini entre nous.
Quentin : Je ne t'ai jamais trompée moi, mais à ce que je vois tu ne t'es pas gênée.
Sophie : Tu me fais royalement chier. On est plus ensembles. Et je suis sure que tu ne t'es pas gêné non plus pour aller voir ailleurs.
Quentin : Jamais j'aurais pu te tromper.
Sophie : Mais on n'est plus ensembles.
Quentin : Ca ne change rien, vu que je t'aime toujours. Je ne regarde pas les autres femmes. Mais, malgré le fait que tu aies vraiment changée. Tu es incapable d'avoir des rapports avec un homme pour lequel tu ne ressens rien. A la vue de ton regard, je te connais vraiment bien. Je sais tout de toi, et j'ai malheureusement commis l'erreur de te négliger. Mais, je te promets que cela ne se reproduira plus. Je t'aime.

Et voila qu'en une seule soirée deux personnes me disent qu'ils m'aiment. Chose qui ne m'est jamais arrivée. D'ailleurs, c'est la deuxième fois dans notre conversation qu'il me dit qu'il m'aime. Chose qu'il ne faisait que devant mes parents. Je suis sure de mon choix, ses je t'aime, qu'il les ai dit avant ou maintenant ne m'ont et ne me feront jamais l'effet que ces 3 mots on eu pour moi au début de la soirée.

Sophie : Quentin, tes je t'aime à tout va, ne servent strictement à rien. Il n'y a plus rien.
Quentin : Tu ne peux pas dire ça. Je t'ai toujours été fidèle.
Sophie : Qu'est-ce que tu as avec la fidélité ce soir ? Je ne t'ai pas trompé.
Quentin : Moi non plus, ce qui n'est surement pas le cas de ton actuel copain.
Sophie : Pourquoi tu penses ça ?
Quentin : Je te signale qu'il est quand même connue pour ça, lorsque l'on s'intéresse un peu au foot. On sait donc que c'est un excellent joueur, que toutes les filles le trouvent craquant et qu'il sort avec une fille différente tous les soirs.
Sophie : C'était avant.
Quentin : Avant quoi ? Un mec comme lui ne change pas.
Sophie : Je sais tout ça. Mais, c'est avec lui que j'ai envie d'être en ce moment.
Quentin : Tu as toujours été intelligente. Tu le dis toi même que votre relation ne peut pas être vraie. Ce n'est pas ce que tu recherches. Tu veux une vie stable.
Sophie : J'ai besoin d'autre chose dans ma vie qu'une vie toute droite et toute tracée.
Quentin : Tu as pensé un peu à tes parents ?
Sophie : Pourquoi tu me parle d'eux ? Ils vont très bien.
Quentin : Pas depuis que tu es partie.
Sophie : Ce n'est pas l'impression qu'ils me donnent.
Quentin : Qu'est-ce qu'ils vont dire quand ils vont apprendre que tu sors avec un mec comme lui.
Sophie : Ils ne peuvent pas me dire grand chose vu que c'est ma vie.
Quentin : Sophie, la famille est ce qu'il y a de plus important au monde. Etre entouré de personnes qui seront toujours là pour toi. Moi, je serai toujours à tes côtés, tes parents seront là également. Tous nos amis sont là aussi. Ici, tu peux te retrouver du jour au lendemain toute seule.
Sophie : Je ne suis pas seule, j'ai Aurelie.
Quentin : Qui n'est jamais là et qui va faire sa vie de son coté aussi. Une vie heureuse, c'est à ça que nous sommes destinés !
Sophie : Mais pourquoi ne serais-je pas heureuse ici avec lui ?
Quentin : Chérie, d'une part vous cachez votre relation, d'autre part tu te vois attendre sagement à la maison qu'il rentre alors qu'il se sera amusé ailleurs et avec une autre fille ? Et pour finir, tu seras dans quel état lorsqu'il aura eu ce qu'il voulait et qu'il te jettera comme toutes les autres.
Sophie (tout bas) : Il ne l'a pas fait.
Quentin : Quoi ?
Sophie : Je n'ai rien dit.
Quentin : Ne me dit pas que tu as couché avec ce type. Sophie, je t'en pries, dis moi que tu n'as pas fait ça. Sophie, parle !
Sophie : Quentin, je suis fatiguée. On en reparle demain.
Quentin : D'accord. Je ne vais pas insister plus. Je te laisse réfléchir, la nuit porte conseil. Je t'appelle demain pour que l'on se voit et que l'on prépare mon arrivée. Bye.

Quentin essaya de m'embrasser, mais je l'esquivai. Je partis me coucher. Ne sachant une fois de plus où j'en suis. Tous deux arrivent à me mettre le doute. Mais, j'étais tellement heureuse de l'avoir fait avec Dries.

Une fille coach des diables ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant