Une fille coach des diables ?

Chapitre 30

Aujourd'hui est un jour qui devrait être pour moi, une heureuse journée. Nous sommes le 14 décembre et je viens d'avoir 30 ans. Or, c'est aujourd'hui même que j'ai rendez-vous avec Dries et le juge pour les formalités de notre divorce. Je n'ai vraiment pas envie d'y aller mais j'ai un fort sentiment que tout ne va pas se dérouler comme prévu. Mon père a déposé les jumeaux à l'école car je ne me sentais pas très bien surement à cause du rendez-vous. Je suis en train de m'habiller quand j'ai senti que je venais de perdre les eaux. Voilà le pourquoi je sentais que tout n'allait pas se passer comme prévu. Décidément, j'accouche toujours quand il ne faut pas.

Sophie : Maman.
La mère : Qu'est-ce que tu as encore ?
Sophie : Je suis en plein travail.
La mère : Travail de quoi ? Tu ne bosses plus depuis quels mois, je te signale.
Sophie : Je suis en train d'accoucher.
La mère : Hein, tu es sure ?
Sophie : Je te rappelle que j'ai eu deux autres enfants.
La mère : Ton accouchement n'est prévu que dans 15 jours.
Sophie : C'est comme ça, j'accouche toujours avec 15 jours d'avance. Maman, je viens de perdre les eaux. Ce n'est pas vraiment le moment de discuter.
La mère : Oui, tu as raison. Aller, viens vite on y va.

Ma mère m'a conduit à l'hôpital. On m'a installée dans une chambre pour voir où en était le travail et ainsi que les contractions.

Sage-femme : Vos contractions sont de plus en plus rapprochées. Nous allons devoir y aller.
Sophie (en criant) : Non.
Sage-femme : Pardon ?
Sophie : Non, je ne veux pas accoucher maintenant.
Sage-femme : Mademoiselle.
Sophie (s'énervant) : Madame.
Sage-femme : Vous êtes à 8 mois et demi. Le bébé ne risque plus rien.
Sophie : Ce n'est pas ça. (Se retournant vers sa mère). Maman, appelles Dries.
La mère : Pour quoi faire ? Tu veux que je lui dise que l'on repousse la date du divorce ?
Sophie : Il n'y aura pas de divorce. Appelle-le pour qu'il vienne à mes côtés. J'ai besoin de lui.
La mère : Ce n'est pas la meilleure solution ma chérie.
Sophie (en criant) : Tu crois franchement que je n'ai que ça à foutre de discuter avec toi ? Tu l'appelles, et tu lui demandes de venir. AH.
Sage-femme : Mademoi... (se reprenant) Madame vos contractions sont de plus en plus fortes et de plus en plus rapprochées.
Sophie : Dites ça à ma mère qui a eu du mal à bouger son cul. Il est hors de question que j'accouche sans mon mari. AH.
Sage-femme : Si le travail commence, je n'aurai pas d'autre choix que de vous emmener en salle d'accouchement.
Sophie : Je ne bouge pas d'ici. AH, tant qu'il ne sera pas là.
Sage-femme : C'est dangereux.
Sophie : Je n'en serais pas là aujourd'hui si je n'avais pas une famille aussi conne.
Sage-femme : Bon, essayez de vous calmer pour éviter de vous mettre en travail.

Dries speaking.

Il est 8H00 quand je me lève de la chambre d'hôtel. Aujourd'hui, nous sommes le 14 décembre, et je n'ai qu'une seule envie, lui souhaiter son anniversaire. Pour le mien en octobre, ils m'ont appelé dès que l'heure le permettait. Ensuite, ils m'ont fait la surprise de m'envoyer une cassette vidéo d'eux me souhaitant un joyeux anniversaire avec des dessins et des cadeaux qu'ils avaient fait à l'école. Sophie y avait joint un bracelet en argent avec les initiales S (Sophie); K (Kwinten); N (Nathan). Avec, elle y a joint un message, en disant qu'il y avait de la place pour une dernière initiale, celle de ma fille. Là, moi je regarde dans mon sac, le sien est là. Malheureusement, ils n'ont pas trouvé une autre date pour notre divorce. Je viens de franchir la porte de l'audience avec mon avocat. Il est déjà 9H45, nous sommes en train d'attendre ma femme, c'est très étonnant de sa part de ne pas être à l'heure. Le juge commence à s'impatienter, si bien qu'il demande à commencer l'audience sans elle.

Le juge : Monsieur Martins, votre cliente étant en retard, nous allons démarrer sans elle. Vous la représentez de toute façon.
Martins : D'accord Monsieur le juge.
Le juge : Très bien démarrons, cette audien....
Dries (le coupant) : Attendez.
Le juge : Mr Mertens, quelque chose ne va pas ?
Dries : On ne peut pas faire cette audience sans ma femme.
Le juge : A l'issue de celle-ci, elle ne sera plus votre femme.
Dries : Oui je sais, pas besoin de me le rappeler. Mais ça ne change rien au fait que je ne veux pas faire cette audience sans elle.
Son avocat (le tirant par le bras) : Asseyez-vous et taisez-vous.
Dries (retirant son bras) : Je ne vous ai rien demandé à vous.
Son avocat : Dans votre intérêt...
Dries : Quel intérêt, je suis là pour perde ma femme et mes gosses. Je ne vois pas vraiment ce que j'ai à y gagner.
Son avocat : Mr Mer...
? (en criant) : Dries.
Dries (se retournant) : Mme Vanleur qu'est-ce qu'il se passe ?
La mère : Ma fille est sur le point d'accoucher. Dries, il faut que vous veniez s'il vous plait, elle refuse d'accoucher tant que vous ne serez pas à ses côtés. Elle met le bébé en danger autant qu'elle.
Dries (se dirigeant illico vers la porte) : Bien sûr que je viens.
Le juge : Mr Mertens.
Dries (se retournant) : Quoi encore ? Ma femme est sur le point d'accoucher.
Le juge : Nous sommes en pleine audience.
Dries : Alors là rien à foutre de votre fichu audience. Déjà que je suis royalement contre ce divorce. Alors...
Le juge : Vous ne pouvez pas partir comme ça.
Dries : Ma femme va accoucher, il n'y a rien de plus beau au monde que de voir naitre son bébé. Alors votre pauvre audience mettez-vous là où je pense.
Le juge : Mais....
Dries (le coupant) : Reportez l'audience.
Son avocat : Je peux très bien vous représenter sans votre présence. Je suis sur votre dossier depuis le débu...
Dries (le coupant) : Toi, tu commences vraiment par me faire chier. Tu sais quoi, je vais faciliter les choses, je te vire. Tu as bien compris, t'es viré. Maintenant, vous m'excuserez mais je n'ai vraiment pas le temps de discuter. On m'attend dans un autre endroit bien plus charmant. Donc si pour vous, être avec sa femme au moment de l'accouchement de notre bébé, n'est pas un motif suffisant pour que je me casse d'ici au plus vite. Et bien, je me fou. Donc, arrêtez cette audience, reportez-la ou annulez là complètement. Faites comme vous voulez mais ne validez surtout pas ce divorce. Sur ce, au revoir.