Chapitre 24

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Nous sommes fin Août et avec les jumeaux nous allons quelques jours à Bruxelles chez Marie. Tout le monde me manque énormément à Bruxelles, donc j'ai décidé de venir les voir avant que les jumeaux ne rentrent à l'école. Mais surtout pour que mes fils puissent voir leur père. Nous venions de débarquer Kwinten, Nathan, Fun et moi à l'aéroport.

Marie : Oh mon dieu Sophie (m'embrassant) tu m'as tellement manqué.
Sophie : Toi aussi. Tu ne peux pas savoir à quel point je m'ennuyait de vous là-bas.
Marie: Nous aussi.
Kwinten : Nous aussi, on t'a manqué tata ?
Marie (le prenant dans ses bras) : Bien sur mon petit Kwinten.
Nathan : Et moi, je reste tout seul par terre.
Sophie : Viens par la.
Marie : Tu ne devrais peut être pas.
Sophie : Mar, tu n'es ni ma mère ni mon père. Je vais très bien.
Kwinten : Tata, je peux descendre.
Marie : Oui.
Nathan : Moi aussi.
Sophie : C'était bien la peine de me faire me baisser pour te prendre.
Nathan : Désolé maman.
Sophie : C'est rien.
Kwinten : Et Fun, attrape
Sophie : Non, non, non.
Nathan : Il nous a manqué. Pourquoi tu ne veux pas que l'on joue avec ?
Sophie : Car nous sommes dans un aéroport.
Kwinten : On va aller dehors.
Sophie : Revenez part là. Vous jouerez avec lui chez tata Marie.
Nathan : D'accord. Tata, on peut y aller ?
Marie : Aller en route. Matt, à hâte de vous voir.
Kwinten : Il a de nouveaux jeux de Wii ?
Marie : Oui, je crois.
Nathan : On en a piqué quelques un de chez papy pour lui montrer.
Marie : Oh, quelle joie.
Sophie : Je ne te le fais pas dire.
Marie : Tu es sublime. Tout va bien ?
Sophie : Merci. Super bien mais quand même un peu fatiguée.
Marie : Et celui-là comment il va ?
Sophie : A merveille. Je n'ai pas de nausées, pas de haut le cœur. Mais, je mange quand même un peu plus que d'habitude.
Marie : Pourtant ça ne se voit pas de trop.
Sophie : Je vis chez mes parents donc j'ai retrouvé un autre genre d'alimentation. Moi encore ça va, mais les jumeaux ils n'apprécient pas vraiment.
Marie : Ca quand ils sont petits.
Nathan : Et maman, papa nous attend chez tata ?
Sophie : Nathan, ton père travaille un peu quand même.
Kwinten : On ira le voir ?
Sophie : Oui, mais laissez-moi un peu me reposer avant.
Kwinten : Ok. On ira jouer avec Matthieu.
Sophie : Vous irez surtout au dodo.
Nathan : Pourquoi maman, il faut aller au lit ?
Sophie : Faire la sieste. Et on ne discute pas.
Kwinten et Nathan : D'accord.
Sophie : En parlant de leur père. Dries va bien ?
Marie : On va dire qu'il ne montre rien. Mais, je le connais suffisamment pour savoir que ça ne va pas fort.
Sophie : Oui, comme moi.
Marie : Après, ce sont vos problèmes. Antoine et moi ne nous emmêlons pas. De toute façon, tu restes ma belle-sœur et eux trois mes neveux.
Sophie : Je suis désolée. Ce n'est évident pour personne. Mais, j'ai retrouvé quelque chose à Paris.
Marie : Je sais, et je te comprends. Je sais que tu agiras au mieux pour tout le monde.
Sophie : Merci.

Avec Marie, nous sommes allées chez elle. Les parents de Dries nous y attendaient.

La mère de Dries : Oh ma puce, tu es magnifique (me prenant dans ses bras).

Sophie : Merci beaucoup. Vous ne pouvez pas savoir le plaisir que ça fait de vous revoir.
La mère : Alors les garçons, c'est bien à Paris ?
Nathan : Oui, mais papa nous manque.
Sophie : C'est pour ça que l'on est la.
Kwinten : On va jouer avec Fun.
Sophie : D'accord, mais vous êtes gentils avec.
Kwinten et Nathan : Oui m'man.
La mère : Ils ont de l'énergie à revendre.
Sophie : Comme leur père. Il faut que je trouve un truc pour canaliser un peu leur énergie car le pauvre Fun, ils le tuent à petit feu.
La mère : Oui, on voit ça.
Sophie : Qu'est-ce que ça me fait plaisir de vous revoir.
Le père : Tu sais, tu es toujours la bienvenue chez nous.
Sophie : Merci, je sais que l'on ne s'est pas beaucoup parlés depuis que Dries et moi nous sommes séparés. Et je me doute que ce n'est pas vraiment ce que vous désireriez pour votre fils mais...
Le père : Peu importe ce qui s'est passé. Tu es la mère de mes petits enfants et nous t'aimons toujours autant. Vous n'êtes pas les seuls à qui ça arrive. Le principal c'est que vous avez vécu de belles années. La seule chose qui est le plus important c'est que tout le monde soit heureux.
Sophie : Merci. J'appréhendais votre réaction quand même.
La mère : Il n'y a aucune raison. La vie est faite pour être heureuse pas pour se contenter d'être la où l'on devrait être.
Sophie : Vous savez ce n'est vraiment pas évident. Il ne faut pas que je pense qu'à moi dans cette histoire. Il y a Kwinten, Nathan et aussi le bébé qui lui ne vivra peut être jamais avec son père. Ce n'est pas super pour l'équilibre d'un enfant.
La mère : Mais, avoir des parents qui ne vivent qu'ensemble pour leur enfant n'est absolument pas la solution non plus. Les enfants ressentent énormément. Ils seront plus épanouis si vous êtes séparés mais heureux de chaque coté plutôt qu'ensembles sans rien de plus.
Sophie : Le problème est bien là, je ne sais pas s'il n'y a plus rien.
Le père : Il y aura toujours, vous vous êtes mariés ce n'est pas un petit engagement. Maintenant c'est à toi de voir si tu tiens à retourner dans la vie que tu avais il y a encore deux mois.
Sophie : Non.
La mère : Donc ma puce, tu l'as ta réponse.
Sophie : Oui, mais on peut, peut être faire des efforts.
Le père : Serais-tu prête de te séparer de nouveau de ton environnement de Paris ?
Sophie : Non, ça je ne pourrais plus.
La mère : Ne crois pas que tu dois choisir un camp ou l'autre. Fais en fonction de ce que tu ressens.
Sophie : J'ai été profondément blessée, j'ai retrouvé ma famille et je suis super épanouie de passer du temps avec mes enfants.
La mère : C'est la même réponse donc. Vous avez peut être fait le tour de votre histoire.
Sophie : Si c'est le cas notre histoire aura été de courte durée.
Le père : Bien sur que non. Vous avez donné naissance à de parfaits enfants symbole d'un parfait amour et avez vécus heureux toutes ces années.
La mère : Mais toi malgré tout. Il t'a manqué quelque chose, que tu viens de retrouver. Tes parents, et en cela nous comprenons que tu ne veuilles pas de nouveau les quitter.
Sophie : Merci. Mais, cela ne m'enchante pas d'avoir quitté mon mari pour retrouver ce que j'avais perdu.
Le père : Il n'y a pas que cela qui pèse dans votre séparation. Dries ne veut pas parler de ce qui a provoqué ton départ si précipité. De toute façon, nous ne voulons rien savoir. Rien de pire que quand les gens s'emmêlent. A vous de voir où vous voyez votre futur.
La mère : Sophie, tu as demandé le divorce immédiat. C'est que tu avais réellement une chose importante.
Sophie : Dries ne m'a pas trompée.
La mère : Pourquoi tu nous dis ça?
Sophie : Car c'est ce que tout le monde suppose quand je dis que j'ai demandé le divorce. En plus, vous dites que j'ai fais ça vite donc pour tout le monde la seule raison qui aurait pu me pousser à être aussi rapide est ce motif. Or, cela n'a rien à avoir.
Le père : Au moins cela a le mérite d'être clair. Dans ce cas, quelle peut bien être la raison ?
Sophie : Comme je l'ai dit à mes parents et à mon avocat. La raison de notre divorce ne regarde personne d'autre que nous. Mais, il y a quand même la vie qui nous a fait nous éloigner depuis quelques temps. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai demandé aussi vite la divorce et que je n'ai pas essayé d'arranger les choses. Nous étions devenus trop accablés par notre vie professionnelle et nos enfants.
La mère : La routine est mortelle dans beaucoup de couples. Et dans votre cas, elle ne pouvait qu'être fatale. Ni lui ni toi êtes fait pour vivre où les jours se répètent et sont calculés d'avance. Vous viviez au jour le jour.
Le père : En tout cas, cela ne change rien pour nous. Tu restes notre belle-fille et ce dans n'importe quelle circonstances.
Sophie : Merci pour tout et surtout d'être là autant pour nous quatre que pour Dries. Ne lui en voulez pas de ce qui arrive. Nous sommes tous les deux en tord dans cette histoire. Ecoutez, ce n'est pas que je veux vous faire faux bond. Mais, j'aimerais aller me reposer un peu.
La mère : Bien entendu. Il faut que tu prennes soin de toi et du futur bébé.
Sophie : Merci. A tout à l'heure. (En criant) Les jumeaux.

Nathan (à Kwinten) : Maman, elle nous appelle.
Kwinten : C'est pour que l'on aille au dodo.
Nathan : Oh, ce n'est pas drôle. Viens on ne répond pas.
Kwinten : Oui, on dira que l'on n'a pas entendu vu que l'on jouait avec Fun.

Sophie (arrivant derrière eux) : si vous voulez aller voir papa. Il faut être en forme.
Kwinten (en courant) : C'est moi le premier.
Nathan : Non moi.
Sophie (arrivant avant eux dans la chambre) : Je vais mettre tout le monde d'accord. C'est moi.
Kwinten : On peut dormir avec toi ?
Nathan : S'il te plait.
Sophie : Venez par la.
Nathan : Bon dodo maman.
Sophie : Vous aussi, reposez vous bien.
Kwinten (mettant sa main sur le ventre de sa mère) : Bon dodo à toi aussi bébé.
Sophie : Il te remercie aussi.

Nous nous sommes assoupis un peu. Nous voilà changés et partis en direction du stade pour aller voir Dries à son entrainement. J'avais quand même un nœud à l'estomac car je n'avais pas dit à Dries que l'on serait là. J'arrivais sur le terrain.

Kwinten et Nathan : Papa.

Dries speaking.

Je suis sur le terrain avec le ballon quand j'entends des enfants appeler papa mais ce n'est pas n'importe quels enfants c'est la voix de mes fils. Instinctivement, je me retourne et je vois les plus belles choses que j'ai au monde courir vers moi.

Dries (se retournant et courant vers eux) : Oh mes bébes, vous m'avez manqués.
Kwinten : Toi aussi.
Dries (les prenant dans ses bras) : Qu'est-ce que vous faites ici ?
Nathan : C'était pour te faire une surprise.

Et la j'entends quelqu'un arriver en courant. Je sais que c'est elle, c'est Sophie. La femme qui compte le plus a mes yeux. Elle est encore plus magnifique. Comment ai-je pu oublier à quel point elle est ravissante ?

Sophie speaking

Je suis arrivée tout essoufflée vers eux.

Sophie : Les garçons, je vous ai déjà dit de ne me pas me faire courir. Pensez au bébé.

Kwinten et Nathan se sont regardés et ont compris qu'ils avaient fait une bêtise. Ils ont fait un bisou sur leur main avant de déposer leurs mains sur mon ventre.

Nathan : Désolé.
Kwinten : Excuse nous.
Sophie : C'est bon, tout va bien. Mais évitez quand même de partir comme ça.
Nathan : Oui maman.
Kwinten : Tonton.
Eden : Et les monstres, comment ça va ?
Kwinten : Bien.
Eden : Salut Sophie.
Sophie : Salut, tout va bien ?
Eden : C'est plutôt à toi qu'il faut demander.
Sophie : Très bien.
Eden : Bon les gars, vous voulez venir avec moi ?
Kwinten et Nathan : Oui.
Sophie : Et qui vous a donné l'autorisation de partir ?
Nathan : Mais, on part avec tonton.
Kwinten : On le connaît.
Sophie : Mais...
Kwinten : On peut aller avec tonton s'il te plait maman ?
Sophie : C'est bon.
Eden : Eh ben les gars, je suis content de ne pas avoir eu de mère comme la votre.
Sophie : Eh, je ne te permets pas.
Nathan : Mais, c'est la plus gentille des mamans.
Kwinten : Et on l'aime tout fort.
Eden : Bien sur, je plaisante. Aller venez, je vous emmène voir les joueurs.
Kwinten et Nathan : Cool.
Nathan : A tout à l'heure maman.
Kwinten : Bisous le bébé.
Sophie : Vous êtes sages.
Kwinten et Nathan : Oui.

Je les regarde s'éloigner. Je ne verrais plus ma vie sans eux à présent.

Une fille coach des diables ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant