Chapitre 12

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Cela faisait quasiment un mois aujourd'hui que j'étais avec Roberto. Et je dois dire que notre relation n'évoluait pas du tout. Pour tout dire, on ne se voyait jamais. Tout était en partie de ma faute, je ne voulais pas aller plus loin avec, surement car je ne sortais pas avec lui par amour. Je crois même que je n'éprouve rien pour lui, si ce n'est une profonde amitié. Et pour me mettre encore plus mal à l'aise vis-à-vis de Roberto, ce cher Dries, depuis le repas chez Marie, n'arrête pas de me tourner autour.
L'entrainement venait de se terminer, je me dirigeai vers mon bureau. Quelques instants après, Roberto me rejoignit.

Roberto : Tu m'as manquée mon cœur. (Et il m'embrassa).
Sophie : Il faut être discrets, je ne veux absolument pas que ça se sache.
Roberto : De toute façon vu comment tu te comportes avec moi, personne ne peut le deviner.

Au fond, sa phrase m'a bien fait rire. S'il savait que Dries le sait.

Roberto : Ouh ouh , tu es encore avec moi ?
Sophie : Pardon tu disais ?
Roberto : Pour fêter notre premier mois de notre relation, je t'emmène en week-end. Dans une toute petite ville assez loin d'ici.
Sophie : Tu as réservé un hôtel ?
Roberto : Oui. C'est un week-end, cela veut dire au moins deux jours. J'ai réservé une chambre dans un superbe hôtel.
Sophie : Une seule ? On est deux aux dernières nouvelles.
Roberto : Oui vu qu'un couple est normalement constitué de deux personnes, enfin parfois je me le demande vu que l'on ne se voit jamais et encore moins le soir.
Sophie : Roberto, je ne suis...
Roberto : Pas prête, je commence à connaitre le refrain. Cela fait un mois que tu me répètes la même chose. On dirait presque que tu es encore vierge.
Sophie : Très drôle. Je te signale que j'étais avec quelqu'un depuis trois ans avant de débarquer ici. Et lui, il a attendu que je sois prête. Si mes souvenirs sont bons, il a attendu six mois. De toute façon, le problème n'est pas la. Il faut que je sois sure de mes sentiments. Je n'ai pas de relation intime pour dire que j'en ai. J'ai des principes.
Roberto : Oh, on se croirait de plus en plus dans les années 30.
Sophie : Pour moi c'est très important. Et puis merde, je n'ai pas à me justifier. Si ça ne te convient pas tu n'as qu'à partir.
Roberto : Voila, la première chose sensée que tu viens de dire depuis le début de notre conversation. Tu as tout à fait raison, entre nous c'est fini.
Sophie : Et bien, au moins la journée se termine par une bonne nouvelle.

Sur ce Roberto partit, visiblement très en colère vu qu'il claqua la porte de mon bureau. Finalement, c'était mieux ainsi. Je n'avais aucuns sentiments pour lui.

Dries : Ca va ?
Sophie : Ce n'est pas vraiment le moment que tu viennes me prendre encore la tête. Va-t'en Dries !
Dries : Je suis désolé pour toi.
Sophie : Tu écoutes aux portes maintenant ? Je croyais avoir tout vu avec toi mais j'en découvre encore tous les jours. Et ce n'est pas vraiment ton meilleur coté.
Dries : Je n'écoutais pas aux portes. Je vous ai entendus crier, alors je suis venu voir ce qui se passait.
Sophie : Tu es très curieux quand même.
Dries : Si je n'étais pas venu et qu'il te serait arrivé quelque chose, je m'en serais voulu à mort. Désolé de m'inquiéter pour toi.
Sophie : Excuse moi, je n'ai pas l'habitude que l'on vienne m'aider. Je me suis toujours débrouillée toute seule.
Dries : Ca ne fait rien.
Sophie : Je peux savoir ce que tu as entendu exactement de ma conversation.
Dries : Tout (voyant la tête que je faisais). Je plaisante, je ne sais pas ce que vous vous êtes dit. Je suis arrivé au moment ou tu lui disais que si ça ne lui convenait pas, il n'avait qu'à partir. Visiblement, ce n'est pas le fait que je sache que vous ayez rompu qui te dérange le plus, c'est plutôt le pourquoi que tu ne veux pas que je sache.
Sophie : Si tu veux vraiment le savoir, je te le dis. Je n'ai rien à te cacher.
Dries : Peu m'importe la raison de votre rupture. J'espère juste une chose, c'est qu'il ne t'a pas fait de mal.
Sophie : Non, on peut même dire qu'il était adorable, le problème ne venait pas de là. Pour tout de dire, je n'étais pas prête à aller plus loin avec lui.
Dries : Si c'est ça le motif.
Sophie : Je ne sais même pas pourquoi, je t'en parle. Il avait déjà du mal à me comprendre alors toi, tu dois encore moins me comprendre.
Dries : Tout de suite les grands mots. Ce que je voulais te dire c'est qu'il ne te méritait pas s'il ne voulait pas attendre que tu sois prête.
Sophie : Tu te fiches de moi ?!
Dries : Je ne pense quand même pas qu'a ça. Je respecte les femmes même si tu penses le contraire. Un véritable homme ne pousse jamais sa copine à faire quelque chose si elle ne veut pas et encore moins sur ce plan-la. Mais dis-moi, t'es encore vierge ?
Sophie (je me mis à rire) : Bien sur que non.
Dries : Tu me rassures.
Sophie : Vous vous êtes donné le mot aujourd'hui. Roberto m'a posé la même question que toi. A croire que quand une fille ne veut pas, c'est qu'elle est forcement vierge. Ce n'est pas parce-que je ne le suis plus qu'il faut forcement coucher avec son nouveau copain rapidement.
Dries : De tout façon, tu connais le dicton « un de perdu, dix de retrouvés ».
Sophie : Je suppose que tu fais bien évidement partie des dix-la.
Dries : Je te l'ai dis, tu ne me résisteras pas.
Sophie : Et moi, je te le répète, même pas en rêve.
Dries : Allez avoue que tu passes tes nuits à rêver de moi ?
Sophie : Comment as-tu deviné ? Je rêve de toi toutes les nuits, mais ne le dis à personne.
Dries : Bon c'est d'accord, je serai discret et ne révélerai pas que tu rêves de moi durant tes nuits.

On se mit à rire tous les deux. Au moins ma rupture aura servi à nous rapprocher. Peut-être un peu de trop d'ailleurs.

Une fille coach des diables ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant