Chapitre 15

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Deux semaines étaient passées. Depuis j'évitais au maximun de me retrouver seule avec Dries.
Finalement, je ne suis pas partie en week-end avec Roberto, ça n'aurait servi à rien vu que je n'ai pas de sentiments pour lui.
Depuis notre discussion, Dries essaye de me parler mais je ne lui laisse jamais le temps de dire quoi que ce soit. Durant les deux derniers matchs, il s'est retrouvé sur le banc. On ne joue pas avec moi et encore moins avec mes sentiments.
L'entrainement s'était bien passé. Pour une fois, j'étais soulagée car Dries n'avait pas essayé de me parler. J'étais en train de mettre quelques goals quand...

Dries : On pourrait au moins parler.
Sophie : Je n'ai strictement rien à te dire.
Dries : Tu pourrais me laisser au moins le temps de m'expliquer.
Sophie : De toute façon, je ne vois pas ce que ça changerait.
Dries : Soph,
Sophie : Dries c'est Sophie. Et laisse moi tranquille. Je ne veux pas te parler.
Dries : Dis-moi au moins ce que tu ressens en ce moment.
Sophie : Tu es vraiment bizarre des fois mais je vais te répondre. Tu veux vraiment savoir ce que je ressens à ce moment précis ? Je t'en veux à mort de t'être fichu de moi comme ça !
Dries : Ce n'était pas mon intention.
Sophie : Remarque, j'aurais dû m'en douter, tu es incapable d'éprouver quelconques sentiments pour quelqu'un en dehors de ta famille. Remarque, tu n'as même surement jamais éprouvé autre chose pour moi que ton envie de me faire virer.
Dries : Je n'ai jamais été très doué pour les belles paroles et en plus
Sophie : Tu vas me dire que ça ne venait pas de toi et que tu es désolé.
Dries : Oui, enfin non.
Sophie : Oui ou non ?! Tu sais le pire dans tout ça, c'est que j'ai tout quitté pour venir ici, tout mes projets. Pour en avoir eu ce genre de remerciements, j'aurais mieux fait de rester à Paris auprès des gens qui m'aimaient au moins un peu. Je savais que ça ne serait pas évident mais de là à me séduire pour que je commette une faute professionnelle, c'est vraiment pitoyable. Remarque, c'était très ingénieux de votre part.
Dries : C'est Mar' qui t'a parlé de ça ?
Sophie : En plus, tu ne le nies même pas.
Dries : Pour que tu puisses ajouter à la liste de mes défauts : menteur ? Non merci, tu as déjà beaucoup de mal à m'apprécier. Alors oui, je ne le nie pas.
Sophie : La faute à qui ? Ce n'est pas moi qui ai fait des paris stupides.
Dries : Tout ceci ne change en aucun cas le faite que j'avais très envie de t'embrasser.
Sophie : Mais bien sur. Tu t'enterres mon gars.
Dries : Et toi tu enterres ma carrière professionnelle. Tu abuses de ne pas me faire jouer pendant les matchs. Tu sais ce que cela signifie pour un joueur de mon niveau ?
Sophie : Tu as voulu jouer alors je joue avec toi.
Dries (s'énervant) : Tu es vraiment qu'une...
Sophie : Je ne suis qu'une quoi ? Termine ta phrase. Au point où j'en suis, plus rien ne peux m'étonner venant de toi. C'est toi qui a commencé le jeu je te rappelle. Tu as perdu. A demain.
Dries : On n'a pas fini.
Sophie : Oh que si, je n'ai plus rien à te dire et surtout que je n'avais déjà pas envie de parler. Je pense avoir déjà fait suffisamment d'efforts la.

Je suis partie du stade à ce moment la. J'étais fière de moi de ne pas lui avoir cédé un seul pouce de terrain.
On compte les points un à un.

Ce même jour, je suis allée au restaurant avec Marie et Aurelie. On a passé une excellente soirée. Une soirée toute simple au restaurant sauf que Marie a eu une idée ingénieuse : finir la soirée comme il se doit en boite de nuit. Après le restaurant, Marie et moi, on est donc allées en boite. Aurelie, elle, elle est rentrée car elle devait bosser de bonne heure le lendemain. Cela faisait une éternité que je n'y étais pas allée. Apparemment cela faisait pas mal de temps qu'elle n'y était pas allée non plus.

On a évacué tout le stress accumulé depuis quelques temps, on s'est déchainées sur la piste de danse comme des folles mais le plus dur ce fut que l'on s'est laissées quelque peu débordées par l'alcool. Le résultat, on était légèrement, enfin beaucoup euphoriques . Mais, on a profité de notre soirée de femmes libres à fond !
Vers 5h00 du matin, on s'est enfin décidées à rentrer chez nous. On a pris un taxi qui nous a déposées chez Marie.

Marie : Tu rentres boire quelque chose ?
Sophie : Mar' tu ne crois pas que l'on est déjà assez bourrées comme ça ? Je ne sais même pas comment je vais pouvoir aller travailler aujourd'hui.
Marie : Tu n'auras qu'à laisser Roberto se charger de l'entrainement pour une fois. Et puis d'ici cette aprem, ça devrait aller mieux.
Sophie : Ouais, espérons juste que je ne vomisse pas tout ce que j'ai ingurgité.
Antoine : Marie, pourrait-on savoir où tu as passé la nuit ?
Marie : Je t'en prie, ne crie pas comme ça.
Antoine (se mit à rire voyant leurs têtes) : La soirée était bien apparement.
Marie : Oui même que malgré que je n'aie plus 20 ans, je me suis quand même faite, enfin on s'est fait draguer.
Antoine (Criant) : Tu peux en ramener deux. Apparemment ces demoiselles on bien fait la fête.
Dries : Oulla, vous avez de sales têtes. Tenez buvez ça.
Sophie : Mais pourquoi vous êtes obligés de crier ?
Dries : On ne crie pas, buvez.
Sophie et Marie : Merci.
Sophie : Bon, je vais rentrer chez moi. Enfin essayer.
Marie : Tu veux que je t'appelle un taxi ?
Sophie : C'est bon, je n'habite pas trop loin. Je vais marcher ça me fera du bien.
Antoine : Tu ne veux pas rester ici ? La chambre de Dries est libre.
Sophie : Il a une chambre chez vous ?
Marie : Disons que c'est une chambre d'amis, mais vu qu'il squatte tout le temps chez nous, on lui a fait une chambre annexe.
Sophie : Oh c'est trop chou. Comme ça quand il a un chagrin, il rentre chez son grand frère.
Dries : Mar', des fois tu ferais mieux de te taire.
Marie : Oui mais la vu ce que j'ai bu, je ne contrôle pas vraiment ce que je dis.
Dries : Ok alors, on va mettre ça sur le compte de l'alcool. Mais, on peut savoir pourquoi vous avez bu autant ?
Sophie : Ce n'est pas notre faute, nous on ne voulait pas boire mais ce n'est pas poli de refuser un verre.
Marie : En plus, à force de danser et bien ça donne extrêmement soif.
Sophie : Très bien dit Mar'.
Marie : Merci ma Soph.
Antoine : Enfin, les mecs ils payent un verre voire deux grand max pas plus s'ils voient que ça ne va pas aller plus loin. Tu n'es pas d'accord avec moi Dries ?
Dries : On va dire que je suis d'accord avec toi, même si moi je ne paye jamais de verres aux filles, c'est les filles qui m'invitent.
Marie : Pourquoi ça ne m'étonne pas ?
Sophie : Enfin pour répondre à ta question, oui ils nous ont payé deux, voire trois verres. Mais multiplier par le nombre de gars, ça fait beaucoup trop.
Dries : Combien se sont fait avoir ?
Antoine : Ça ne m'intéresse pas du tout de savoir.
Sophie : Moi, je te le dis. Y avait, deux blonds, trois bruns aux cheveux courts, deux mecs qui portaient des lunettes et cinq ou six autres mais j'avoue que la soirée était bien commencée donc je ne m'en souviens pas vraiment.
Marie : Tu oublies ton admirateur, comment il s'appelait celui la ?
Sophie : Tu parles du quel ?
Marie : Le type qui voulait t'accompagner jusqu'aux toilettes des fois que tu te perdes.
Sophie : Ah oui celui la, je m'en souviens il était extrêmement collant. Et te moque pas de moi car toi le blond il t'a carrément proposé de t'emmener faire un tour dans sa super caisse.
Dries : C'est bon, je ne veux pas en savoir plus. La prochaine fois, on vous accompagne.
Marie : Pour quoi faire ? On n'a pas besoin de vous !
Antoine : Les mecs sont quand même culottés de draguer une femme mariée.

La on s'est regardées avec Marie et on a piqué un fou rire, on ne pouvait plus s'arrêter. Les gars ne comprenaient pas ce qui nous arrivait.

Dries : On peut savoir ce qu'il y a de drôle ?
Sophie : Tu leur dis ou je le fais ?
Marie : C'est bon, les mecs sont plutôt excités à l'idée de corrompre une femme, qu'elle soit mariée ou fiancée.
Antoine : Vous vous fichez de moi la ? Dries, les mecs ne sont pas aussi tordus quand même ?
Dries : Bon, je crois que je vais y aller.
Antoine : Toi tu restes ici. Et ne me dit pas qu'elles ont raison !
Dries : Elles n'ont pas raison, disons que c'est encore pire que ce que tu es en train de t'imaginer.
Antoine : Ok, je me rends. Mais plus de sorties toutes les deux.
Sophie : Oui, si tu veux. Mar', on invitera Aurelie la prochaine fois comme ça on sera trois.
Dries (à Antoine) : Elle se fiche de toi la.
Antoine : Très drôle. La prochaine fois, on viendra avec vous.
Marie : Ok, en plus, Sophie m'a appris quelques trucs de danse très sexy qui pourraient te plaire mon petit mari !!
Sophie : Mar', tu abuses la.
Dries : Dans ce cas, on sort quand ?
Antoine : On va peut-être leur laisser le temps de décuver un peu.
Sophie : Moi, je vous laisse. A plus.
Marie : Tu es sure de ne pas vouloir rester ici ?
Sophie : Je te remercie, mais je vais marcher pour me rafraîchir les idées.
Dries : C'est bon je te ramène.
Sophie : Merci, mais ça va aller.
Dries : Ce n'était pas une question. Tu viens.
Sophie (regardant Marie) : Apparemment, je n'ai pas vraiment le choix.
Dries : Tout à fait.

Une fille coach des diables ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant