Chapitre 27

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Une semaine s'est déroulée depuis que je sors avec Dries. On est déjà mi-avril, le soleil est toujours au rendez-vous ce qui est bien inhabituel en Belgique. Aujourd'hui avec Dries on a décidé de passer toute l'après-midi chez moi vu qu'il n'y a pas d'entrainement.
On sonna à la porte.

Dries : Ton copain est la ?
Sophie : Où ça je ne le vois pas ?
Dries : Je suis mort de rire.
Sophie : Je ne plaisante pas, pousses-toi que je vois où il est.

Dries m'a embrassée assez sauvagement je dois dire.

Sophie : Finalement, je crois bien que j'ai senti qu'il était là. Je pense que maintenant tu peux rentrer.
Dries : Ce n'est pas trop tôt. Déjà que la voisine est tout le temps par sa fenêtre, alors si tu me laisse dehors, elle va finir par appeler les flics.
Sophie : Bien sur que non.
Dries : Eden a du passer un interrogatoire de police quand elle lui est tombée dessus. Nom, prénom, comment il vous connaît, si c'est un mec bien, ce qu'il fait dans la vie, avec laquelle il sort, depuis combien de temps et il y en a encore une liste très longue.
Sophie : Elle n'est pas méchante juste un peu curieuse.
Dries : Complètement curieuse. Je vais bien finir par y passer aussi.
Sophie : Tu lui répondras comme moi. Tu lui diras que tu es mon cousin.
Dries : Tu embrasses souvent tes cousins ?
Sophie : J'aurais du mal vu que je n'en ai pas.
Dries : Tu n'a pas de cousins ?
Sophie : J'ai juste une cousine.
Dries : Tu ne m'as jamais parlé de ta famille.
Sophie : Y a rien à en dire.
Dries : Sujet qui fâche ?
Sophie : Oui.
Dries : Calme.
Sophie : Que veux-tu que je te dise ? Que ma famille est aisée, mon père étant architecte et ma mère avocate, j'ai toujours était pourri gâtée. Qu'ils ne m'ont quasiment pas élevée, la nourrice étant payée pour ça. Que la seule chose que je devais faire, je ne l'ai pas faite. L'unique chose pour laquelle ils étaient encore fiers de moi, c'était pour ma future vie avec mon ex. Mais ça encore je les ai déçus car je l'ai quitté. Alors quand je vois comment vous êtes vous en famille, cela me rend malade car j'aurais énormément donné pour pouvoir avoir toutes ces choses. J'aurais bien échangé mon sale fric contre une vie ordinaire.
Dries : Je suis désolé. Mais tu devais avoir des amis ?
Sophie : Tu rêves là. Je ne devais pas fréquenter n'importe qui. J'avais le droit d'avoir des connaissances mais en dehors de l'établissement c'était fini. Je devais me contenter des gens « bien ».
Dries : Tu l'as rencontré comment ton ex ?
Sophie : Son père est l'associé du cabinet d'avocat de ma mère. Donc quelqu'un de « fréquentable ».
Dries : Tu es sortie avec lui à cause de ça ?
Sophie : Bien sur que non, si je suis sortie avec c'est parce que je l'aimais.
Dries : Tu l'aimes toujours ?
Sophie : Oui, d'une certaine façon. On n'oublie jamais sa première relation.
Dries : Au moins, on ne peut pas te reprocher de ne pas être directe et franche.
Sophie : Je n'ai rien à te cacher. Si tu ne voulais pas savoir, fallait pas me le demander.
Dries : Je ne te reproche rien. Je préfère que tu me le dises plutôt que de me mentir.
Sophie : Tu veux regarder la télé ?
Dries : D'accord, mais évitons les documentaires barbants.
Sophie : Il y en a des très instructifs.
Dries : Rappelle moi ce que tu devais faire dans « ta vie toute tracée » ?
Sophie : Je devais être kinée.
Dries : Oh, cela aurait pu être très intéressant. De bons massages...
Sophie : Je vois ce que tu veux dire. Mais pour te rassurer, j'avais déjà tout le nécessaire.
Dries : Très intéressant.
Sophie : Et j'avais même mon cabinet.
Dries : Carrément.
Sophie : Oui mes parents avaient déjà tout planifié. Jusqu'à même me dire quand j'aurais ma fille, avec le prénom déjà choisit bien évidement.
Dries : Pourquoi une fille ?
Sophie : Je dois avoir une seule fille et c'est tout. Pas de garçons.
Dries : Je comprends mieux pourquoi tes choix n'ont pas été très bien pris.
Sophie : Tant pis pour eux. Une chose est sure, c'est qu'importe l'orientation de mon futur enfant, je le soutiendrai dans ses différents choix.
Dries : Tu comptes être bientôt maman ?
Sophie : Effrayé ? Je te rassure ce n'est pas dans mes projets en ce moment.
Dries : Je n'ai pas eu peur. De toute façon, vu notre relation ce n'est pas comme ça que l'on va se reproduire.
Sophie : Si tu n'es pas content c'est pareil. Et ce n'est pas parce qu'il ne se passe rien entre nous que je n'ai pas de vie sexuelle.
Dries : Donc si c'est comme ça tu ne verras pas d'inconvénients à ça ?
Sophie : Où est-ce que tu m'emmènes ? Mais t'es fou, pourquoi tu as fait ça ?
Dries : Tu m'as donné chaud.
Sophie : Tu me l'aurais dit, je t'aurais donné à boire.
Dries : Ta piscine est pas mal.
Sophie : A vrai dire, je n'y vais pas souvent.
Dries : Dommage car tu es très sexy.
Sophie : Je me serais mise en maillot de bain ça aurait été bien aussi. Bon maintenant que l'on est la, tu comptes m'embrasser?

On s'embrassa. Apres que l'on ai passé quelques temps dans l'eau, on partit se sécher. Monsieur n'ayant pas vraiment réfléchi avant d'agir n'avait pas de rechanges. Je lui ai donc passé un vieux tee-shirt et un short que j'avais dans mon armoire.

Dries : Avant de défiler avec quoi que se soit, à qui sont les vêtements de mecs qui se trouvent dans ton armoire ?
Sophie : Mon amant a du les oublier la nuit dernière.
Dries : Tu as un sacré sens de l'humour.
Sophie : Et toi, tu ne peux rien me dire. Tu ne peux pas être jaloux.
Dries : Et pourquoi donc ?
Sophie : Car je cite "cette sensation ne fait pas partie de moi. Je ne l'ai jamais éprouvée et ce n'est pas demain que ça va changer''.
Dries : Tu sais que tu peux être vraiment chiante à retenir tout ce que je t'ai dit.
Sophie : Il faut tout garder en mémoire. En cas de divorce, tout mauvais pas peut être utilisé.
Dries : Déformation professionnelle de ta mère, je suppose.
Sophie : Elle m'a toujours appris à être méfiante et qu'il faut un maximum d'arguments pour obtenir un maximum dans un divorce.
Dries : Tu vas bien aujourd'hui ?
Sophie : Très très bien, pourquoi tu me demandes cela ?
Dries : Tu parles de mariage, de divorce et tout à l'heure tu as parlé d'enfants.
Sophie : Et alors ? Je ne t'ai rien demandé. On peut parler ensembles de choses simples sans pour autant le voir absolument tous les deux.
Dries : Mais tu en parles comme si c'était normal.
Sophie : J'ai eu une vie avant toi. Peut-être que je t'en parlerai un peu plus tard.
Dries : Qu'est-ce que tu veux dire ?
Sophie : Je te rassure, je ne suis pas mariée et je n'ai pas non plus d'enfants. Mais la vie réserve bien des surprises.
Dries : Je ne comprends pas grand chose.
Sophie : Il n'y a rien à comprendre.
Dries : Ca ne me dit toujours pas à qui sont réellement ces fringues ?
Sophie : Se sont des affaires à mon ex.
Dries : A Roberto ?
Sophie : Mais non, à Quentin.
Dries : Et pourquoi tu as encore des affaires à Quentin chez toi ? Alors que tu vis à 2 heures d'avion.
Sophie : On t'a déjà dit que tu posais trop de questions ?
Dries : Ca ne répond pas à la mienne.
Sophie : Si tu n'en veux pas tu n'as qu'a remettre des fringues mouillés ou sortir comme ça.
Dries : Soph, ne te fâche pas. Mais cela te plairait que je te passe des fringues de mes autres copines ?
Sophie : Encore faudrait-il que tu les aies gardées. Ce sont des affaires à Quentin que j'ai pris avec moi car ce sont les vêtements qu'il m'a offert au début de notre relation.
Dries : Il est bizarre. Pourquoi un mec offre des fringues de mecs à sa copine ? Vous avez des coutumes étranges en France.
Sophie : A la base ce n'était pas pour moi. C'était pour qu'il puisse se changer s'il venait passer la nuit chez moi sans que cela soit prévu.
Dries : Je n'ai pas besoin d'en savoir plus.
Sophie : Mais si tu veux, tu n'as qu'a les jeter. Il n'en aura plus besoin.
Dries : Je te les ramènerai après te les avoir lavés. Tu as eu une belle relation, ce que je n'ai jamais eu. Je ne peux pas t'en vouloir de garder des souvenirs de ta relation. Même si j'avoue que ce n'est pas évident.
Sophie : Il n'y a plus rien entre Quentin et moi. Je n'ai plus de nouvelles depuis que je suis partie. Je t'assure que notre relation était finie depuis longtemps sauf que l'on ne voulait pas se l'avouer. Que la vérité fait mal et que mes parents ne me facilitaient pas vraiment les choses.
Dries : Tu ne trouves pas que je suis sexy avec les fringues de ton ex ?
Sophie : Tu es à tomber. Aller viens on va manger.

On a mangé des pates à la carbonara et surtout on a bien rit. J'étais tellement bien avec Dries.

Sophie : Tu aurais imaginé qu'un jour ça nous arriverait que l'on soit ensembles ?
Dries : Toi tu as déjà eu des copains quant à moi c'est la première fois que je suis officiellement et encore pas tout à fait avec quelqu'un. Mais, j'espérais tellement que l'on se mette ensembles, réellement ensembles.
Sophie : Moi aussi, même s'il m'a fallut du temps pour que je l'admette. En plus tu es adorable.
Dries : Je ne suis pas un chien non plus.
Sophie : Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire.
Dries : Je sais et c'est à grâce à toi. C'est la première fois que je me sens aussi bien avec quelqu'un.
Sophie : Moi aussi. Tu veux rester ici se soir ?
Dries : J'adorerais.

Après le repas et avoir passé un peu de temps devant la télévision, nous sommes montés nous coucher. Je me suis blottie dans ses bras et j'étais tellement bien.

Une fille coach des diables ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant