Chapitre 29

Depuis le début
                                    

Nous nous sommes endormis tous les trois. Je me suis levé puis j'ai accompagné la mère de Sophie déposer les jumeaux à l'école. Ils ne voulaient pas y aller, je les aurais bien gardés pour qu'ils viennent voir leur mère avec moi mais mamie a dit « vous allez à l'école sans discuter, votre mère va bien. Elle passera vous chercher ce soir ». Après, elle m'a déposé à l'hôpital.

Dries : Salut.
Sophie : Coucou.
Dries : Ça va ? Tu en fais une tête.
Sophie : J'ai cru que tu allais m'embrasser. Enfin, ce n'est pas grave.
Dries : Attend, je n'ai pas osé. Je ne savais pas ce que je devais faire. Je ne sais d'ailleurs jamais comment m'y prendre avec toi.
Sophie : Alors viens. Et ne te pose pas tant de questions. Agis.

Après notre baisé, nous avons discuté. Je lui ai raconté pour la boite à gâteaux et comment ils avaient essayé de m'avoir. Elle m'a aussi demandé pourquoi je n'avais pas emmené les jumeaux. Je lui ai expliqué que moi je voulais mais que sa mère ne nous a pas vraiment laissé le choix. Quelqu'un vient de rentrer.

Sage-femme : Bonjour Mme Mertens, ça va mieux aujourd'hui ?
Sophie (regardant Dries) : Très très bien.
Sage-femme : Bon nous allons faire l'échographie. Mais apparemment vous êtes hors de danger. C'était un peu de fatigue ou un peu de stress.

Et là, l'infirmière a mis l'échographie en marche où j'ai pu voir ma fille pour la deuxième fois. Dire que la première fois, je ne l'avais même pas regardée. Comment j'ai pu être aussi con ?!

Dries : T'as vu ?
Sophie : Oui, tout va bien.
Dries : Regarde ses petits pieds, ses minuscules mains et on entend même son cœur battre.
Sophie : Elle sera parfaite.
Dries : Comme nous.
Sophie : Oui.

La sage-femme est ressortie, en nous laissant quelques échographies.

Dries : Regarde, vivement qu'elle soit là.
Sophie : Oui, mais on va attendre encore un peu.
Dries : Dire que dans deux mois, elle sera là.
Sophie : Oui, j'ai de plus en plus hâte.

Sophie speaking

Ce moment de complicité fut magique. Nous nous étions retrouvés comme avant. Malheureusement, je vis rentrer quelqu'un. Mais qu'est-ce qu'il faisait là ?

Quentin : Salut ma chérie. (S'avançant) Oh Dries qu'est-ce que tu fais là ?
Dries : Ma femme étant à l'hôpital, c'est normal que je sois là.
Quentin : Ta femme, ta femme c'est vite dit. Elle ne l'est plus pour très longtemps.
Dries : Tu rêves là.
Quentin : Pourtant, ce n'est pas ce que j'ai cru comprendre quand elle a couché avec moi.
Sophie : Quoi ???!!!
Dries (se retournant vers sa femme) : C'est vrai ?
Sophie : Non, bien sûr que non. Pour qui tu me...
Dries (la coupant) : Ok, c'est bon. On arrête les frais. Tu sais quoi, tu t'es bien foutu de ma gueule. Ça fait des mois que je m'excuse et toi pendant ce temps tu retournes avec ton ex. Tiens, elle ne me servira plus à rien. Tu expliqueras aux jumeaux pourquoi je suis parti. On se reverra au tribunal, sauf que je ne vais pas te laisser me prendre MES enfants.
Sophie (en criant) : Dries attends.

Le voilà qui franchi la porte. Je n'ai pas eu le temps de me lever pour le rattraper. Je regarde son alliance qu'il vient de me déposer dans la main.

Sophie : Tu n'es vraiment qu'un gros con.
Quentin : C'est mieux ainsi. J'ai bien vu qu'il avait encore réussit à te manipuler.
Sophie : Va-t'en, je ne veux plus jamais te voir. Et n'essaie même pas de t'approcher de mes enfants.
Quentin : Sophie.
Sophie (lui balançant le cousin) : Casse-toi, j'te dis sinon j'appelle la sécurité. Tire-toi.

J'ai fondu en larmes. J'allais retrouver ma famille, et surtout Dries et l'autre vient de tout faire foirer. Dries est parti très en colère. Je n'arrive juste pas à comprendre comment il a pu croire une chose aussi affreuse. J'ai essayé de joindre Dries toute la journée, il ne m'a pas répondu. Les rôles se retrouvent inversés, sauf que dans cette histoire je n'y suis pas pour grand-chose. Cela fait maintenant une semaine que je n'ai pas parlé à Dries. Quand il appelle, il ne veut parler qu'aux enfants. Je viens de recevoir un appel de mon avocat. Dès lors où j'ai raccroché, j'ai immédiatement contacté Dries. Répondeur, comme toujours.

Sophie : Pour une fois, je te laisse un message. Que tu l'écoutes ou pas, je m'en fou. Il est hors de question que je déménage à Bruxelles car tu veux que nous nous rapprochions de toi. C'est toi qui as continué les procédures de ce divorce, pour moi nous nous étions retrouvés la semaine dernière, et nous étions de nouveau un couple. Maintenant, si tu cherches la guerre, tu vas l'avoir. Tu as plus de torts que moi dans cette histoire, ne l'oublie pas.

Je sais que je n'aurais pas dû réagir comme ça mais ce sont mes enfants. Certes j'ai la garde, mais il demande que nous vivions à Bruxelles pour qu'il n'y ait pas autant de distance. Et il plaide l'équilibre des enfants d'avoir leurs parents proches. Fait chier. Je n'arrive toujours pas à comprendre comment il a pu croire que je m'étais remise avec l'autre con. De toute façon, je ne vais pas me laisser faire comme ça.

Dries speaking.

Mon portable sonne, encore Sophie. Tiens cette fois, elle a laissé un message. Je l'écoute, ou je ne l'écoute pas ? C'est plus fort que moi, malgré le mal que je viens d'avoir, j'ai besoin d'entendre sa voix. Suite à son message, je l'ai rappelé sur le champ.

Sophie : Allo.
Dries : C'est moi.

Bip bip bip, elle vient de raccrocher. Génial, est-ce que l'on va jouer à ce petit jeu encore longtemps ? Tant pis, je rappel.

Sophie : Si tu m'appelles pour que j'accepte l'accord tu divorce, tu peux te foutre le doigt où je pense.
Dries : Quelle impolitesse.
Sophie : Tu me gonfles.
Dries : Attends ce n'est pas moi qui ai voulu ce divorce et encore moins moi qui suis retourné voir mon ex.
Sophie : Tu ne risques pas, tu n'en as pas.
Dries : Certainement plus que toi.
Sophie : Vas te faire foutre.

Sophie speaking

Il tient vraiment à ce que l'on se batte. Et bah, il ne va pas être déçu du voyage. J'ai appelé mon avocat pour que l'on se voie immédiatement.

Dries speaking.

Elle a raccroché. J'espère vraiment que j'ai pris la bonne décision en continuant cette procédure. Pourtant au fond de moi, je reste convaincu qu'elle n'aurait jamais pu faire un truc pareil. La preuve, je porte toujours ses bagues autour de mon cou.

Une fille coach des diables ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant