Nous nous dirigions vers la cuisine. Nous y voilà, je m'adosse contre la cuisine intégrée. Dries reste un peu en retrait près du plan de travail au centre.

Dries speaking.

Je crois que finalement, je vais le tuer. Oui, c'est sûr que je vais le tuer. Tonton, j'aurai tout entendu. Et l'autre con, qui leur offre tous les derniers jeux. Je vais me le faire. Je vais me le faire.

Sophie : Dries, n'essaye pas de l'enterrer.
Dries : Euh.
Sophie : A cet instant, tu ne penses qu'à le tuer.
Dries : Oui. Si je pouvais au moins lui mettre mon poing en pleine face. Ça me soulagerait peut-être un peu.
Sophie : Pense aux jumeaux. Ce n'est pas vraiment bien de leur montrer que papa se bat.
Dries : J'ai toutes les raisons de lui en vouloir. Je le déteste.
Sophie : Je sais. Mais, il n'a pas fait grand-chose.
Dries : Tu rigoles, il te touche. Il est venu avec toi à ton échographie alors que cela devrait être moi et il achète mes enfants.
Sophie : Il ne m'a pas touché, juste aidé à me relever. Pour les enfants, ils essayent de rattraper le temps perdu.
Dries : E...
Sophie : Tu te tais, et tu me laisses finir. Et pour l'écho, il m'a rejoint là-bas. C'est ma mère qui lui a dit. Moi j'y serais allée toute seule comme à Bruges. Et tu ne veux pas avoir à faire à ce bébé.
Dries : C'est mon bébé. Et puis, tu ne vois pas ce qu'il essaye de faire. Il essaye de te récupérer.
Sophie : Tu es vraiment parano. On est amis. Pour ton information, il est fiancé. Il va se marier. Et de toute façon, on n'est pas là pour parler de lui. Qu'est-ce que tu veux ?
Dries : Ne me dit pas qu'il offre tout ça à mes enfants, sans arrière-pensée. Il profite du fait que l'on traverse une mauvaise passe pour te récupérer. Et prendre mes trois enfants par la même occasion.
Sophie : On ne traverse pas qu'une mauvaise passe, on est en instance de divorce. Je n'appelle pas ça une mauvaise passe, moi. Mais plutôt une rupture.
Dries : C'est toi qui veux divorcer.
Sophie : Tu m'as laissé le choix. Assume tes actes. Mais, répond-moi sincèrement, pourquoi tu es là ?
Dries : Pourquoi ? Tu rigoles, tu es partie sans rien dire. Tu m'as pris mes enfants.
Sophie : Qui sont aussi les miens, je te rappelle.
Dries : Mon chien. Et toi, tu es partie. Sophie, je veux que vous rentriez à la maison.
Sophie : Tu m'as demandé de choisir et je l'ai fait. De toute façon, il n'y a plus de maison.
Dries : Elle est à Bruges.
Sophie : Je croyais que ton rêve était à Bruxelles. Tu sais l'équipe que tu as quittée à cause de moi.
Dries : Bébé, j'ai été con. J'ai eu peur. Je veux ce bébé, je veux notre bébé.
Sophie : Tu le veux parce que l'on est partis.
Dries : Non (sortant le doudou de sa poche) Je te l'ai acheté le jour où tu es partie. A la boutique où les jumeaux ont eu les leurs. J'ai voulu te le donner quand je suis rentré. Je t'avais préparé une soirée rien que tous les deux. Pour que l'on se retrouve mais toi tu étais déjà partie.
Sophie : C'est trop tard. J'aurais tellement aimé que tu t'en rendes compte avant. Je n'ai pas envie de devoir te menacer de te quitter pour que tu te rendes compte que l'on compte un minimum pour toi. Dries, est-ce que tu te rends compte du mal que tu m'as fait ?
Dries : Je sais. Pourquoi, je suis là d'après toi ?
Sophie : Dries, on a vécu des choses magnifiques ces 6 dernières années mais il est temps de voir la réalité en face. Tu l'as dit toit même, tu ne supportes plus ta vie à Bruges.
Dries : J'étais en colère.
Sophie : Mets-toi un instant à ma place quand j'ai appris pour le bébé. Je savais que tu aurais du mal à l'accepter mais pas au point de ne pas en vouloir du tout.
Dries : C'est ce que tu as dit à tes parents ?
Sophie : Quoi ?
Dries : Le motif de notre séparation.
Sophie : Je ne leur ai rien dit.
Dries : Je dois te croire ?
Sophie : Bien sûr, pourquoi je te mentirais ?
Dries : Ton père m'a dit que tu leur avais tout raconté.
Sophie : Tu leur as dit quoi toi ?
Dries : Rien.
Sophie : Moi, non plus.
Dries : Pourquoi ils ont dit ça ?
Sophie : Car je ne veux absolument pas qu'ils le sachent. Ils t'ont manipulé pour que toi tu leur dises.
Dries : Ils sont vraiment tordus.
Sophie : Reste cool, se sont tout de même mes parents.
Dries : Désolé. Mais, tu leur as dit quoi ?
Sophie : Que ça n'allait plus entre nous. Mais, j'ai quand même dit que tu m'avais trompé.
Dries : Oh, ce que tu peux être jalouse. Je n'ai pas couché avec l'autre du coin de la rue.
Sophie : Je sais.
Dries : Alors, pourquoi tu leur as dit ça.
Sophie : Je ne leur ai pas dit ça. Je sais bien que tu ne m'as pas trompé. Si ça avait été le cas, elle serait venue frapper à ma porte dès le lendemain.
Dries : Tu ne l'as jamais aimée.
Sophie : Attend, quand elle a emménagé, elle te lâchait plus. « Allo Dries, je n'arrive pas accrocher mon cadre ou je n'arrive pas à monter ma table ». Elle avait toujours un truc pour t'appeler. Et toi, tu ne voyais rien.
Dries : Excuse-moi, si je ne m'en suis pas aperçut.
Sophie : Dit le plus grand tombeur de Bruxelles.
Dries : Oh tu es vraiment chiante, je ne suis plus depuis longtemps cet homme. J'ai changé après t'avoir rencontré. Et ce n'est pas avec elle que je suis marié. Mais, avec toi. Et puis, toi tu ne vois même pas pour Quentin.
Sophie : C'est bon de toute façon, J'ai justement insisté sur le fait que ce n'était pas un divorce pour cause d'adultère.
Dries : Oui, tu penses bien que c'est à ça qu'ils ont dû penser en premier.
Sophie : Faut dire qu'avec ton passé...
Dries : C'est mon passé, comme tu viens de le dire.
Sophie : De toute façon, ils m'ont accusée aussi.
Dries : Toi ?
Sophie : Oui, car je ne veux pas leur dire la raison qui me pousse à vouloir divorcer. Donc, quand mon avocat a appris par tes soins que j'étais enceinte. Il m'a demandé si l'enfant était bien de toi.
Dries : Ils vont vraiment chercher des histoires loin.
Sophie : Je te rassure, c'est bien ton bébé. Enfin, c'est juste toi le géniteur.
Dries : C'est mon bébé aussi, je ne suis pas simplement le géniteur comme tu viens de le soumettre.
Sophie : Y a encore deux jours, tu ne voulais pas en entendre parler.
Dries : Stop. Donc, qu'elle est le soi-disant motif de notre divorce ?

Sophie speaking

J'allais répondre mais nous avons entendu les jumeaux arriver à toute vitesse.

Une fille coach des diables ?Where stories live. Discover now