J'ai raccroché et composé directement le numéro du cabinet de ma mère.

Standardiste : Cabinet Martins-Vanleur, bonjour que puis-je faire pour vous ?
Sophie : Bonjour, je souhaiterais parler à Mme Vanleur.
Standardiste : Elle n'est pas disponible pour le moment.
Sophie : Comme toujours, dites-lui que c'est sa fille. Je suis sûre qu'elle pourra faire un effort.
Standardiste : Je vais voir ce que je peux faire.
Sophie : Merci.

Comme toujours, ma mère est très occupée. Quelques minutes après.

Standardiste : Melle Vanleur
Sophie : Hein ?
Standardiste : Vous êtes bien Melle Vanleur Sophie.
Sophie : Si c'est bien moi. Mais, on ne m'appelle plus comme ça depuis longtemps. Enfin bref, je vous écoute.
Standardiste : Je vous la transmets.
Sophie : Merci beaucoup. Au revoir.
Valentine : Allo.
Sophie : Maman, c'est moi.
Valentine : Ma chérie c'est bien toi ?
Sophie : Oui, maman.
Valentine : Oh, j'ai vraiment cru que la standardiste me faisait une blague. Je suis si contente de t'entendre ma puce.
Sophie : Moi aussi maman.
Valentine : Qu'est-ce qui se passe chérie ? Tu n'as pas l'air d'aller bien.
Sophie : J'ai besoin de toi et de papa.
Valentine : Tu pleures. Ma puce, ne pleure pas. Dis-moi ce qui se passe.
Sophie : Je veux rentrer à la maison.
Valentine : Ma chérie, tu sais très bien que nous t'aimons plus que tout mais...
Sophie : Je l'ai quitté.
Valentine : Pardon ?
Sophie : Tu as compris, je viens de quitter Dries.
Valentine : Vous n'étiez pas mariés.
Sophie : Si, mais ce n'est pas un problème. Maman, j'ai besoin de toi.
Valentine : Bien sûr que je suis là chérie.
Sophie : Merci. D'ailleurs j'ai besoin d'un avocat.
Valentine : Qu'est-ce qui se passe ? Tu n'as rien de grave ?
Sophie : Non, maman ne t'inquiète pas. Si j'ai besoin d'un avocat c'est pour mon divorce.
Valentine : Je vais m'occuper de ça immédiatement. Si tu savais comme j'ai hâte de te revoir.
Sophie : Moi aussi. Plus que vous ne pouvez l'imaginer.
Valentine : Nous t'attendons avec impatience. Tu comptes arriver quand ?
Sophie : Dans la soirée, je pense.
Valentine : Nous viendrons te chercher à l'aéroport.
Sophie : Pas contre, je n'arrive pas seule.
Valentine : Comment ça ?
Sophie : Tu es grand-mère.
Valentine : J'ai un petit enfant ?
Sophie : A vrai dire. Pour le moment déjà deux.
Valentine : Deux. Oh, c'est quoi filles ou garçons ? Ou les deux ?
Sophie : J'ai eu des jumeaux.
Valentine : Oh.
Sophie : Oui, cela a sauté une génération. Vu que grand père a un frère jumeau.
Valentine : Donc ce sont des vrais et c'est quoi ?
Sophie : Deux petits garçons, ils sont si adorables. Ils ont même les yeux de leur grand-père.
Valentine : Oh, je suis toute émue.
Sophie : Cela me touche que cela te fasse si plaisir.
Valentine : Attend je suis grand-mère, ton père va être fou de joie. Et comment ils s'appellent ?
Sophie : Kwinten et Nathan.
Valentine : Tu as toujours dit que si tu avais un fils tu l'appellerais Kwinten.
Sophie : Oui et je sais aussi que vous vouliez une petite-fille.
Valentine : Tu rigoles, plus maintenant. Tu viens de nous apporter la plus belle chose au monde. Deux petits gars, ton père va réellement être fou de joie.
Sophie : J'ai hâte de vous revoir. Mais je dois te dire autre chose.
Valentine : Dis-moi.
Sophie : Les jumeaux viennent d'avoir trois ans et je viens d'apprendre que je suis de nouveau enceinte. Et celui-là, n'était absolument pas prévu.
Valentine : Oh. Je vais d'un seul coup être grand-mère trois fois. C'est génial.
Sophie : Bien sûr.
Valentine : Quet-ce qui s'est passé avec Dries ? C'est bien ça son prénom.
Sophie : Oui, il se prénomme bien comme ça mais je préfère ne pas en parler pour le moment. Cela ne regarde que lui et moi.
Valentine : D'accord, mais pour ton divorce...
Sophie : On en parlera, lorsque je serai là.
Valentine : Ok. Je vais faire préparer les chambres pour tes enfants et toi tu récupèreras la tienne. Tu sais, elle n'a pas bougé depuis que tu l'as quittée.
Sophie : Merci.
Valentine : Tu arrives quand ?
Sophie : Tu es si impatiente.
Valentine : Bien sûr, je vais retrouver ma fille et voir mes petits-enfants.
Sophie : Surement en début de soirée. Je te tiens au courant dès que j'ai les horaires d'avion.
Valentine : Tu as besoin d'argent pour vos billets ?
Sophie : Non merci ça ira.
Valentine : Bon, je quitte ce bureau. Et je vais voir ton père dans son bureau tout de suite.
Sophie : Tu vas le déranger en plein travail ? Et toi, tu quittes ton boulot ?
Valentine : Notre fille revient, et en plus avec nos petits-enfants. C'est la plus belle chose qui puisse nous arriver. Tout passe bien évidement après ça.
Sophie : Oh, si tu savais comme cela me remplit de bonheur de t'entendre dire ça. Cela n'est pas facile pour moi depuis quelques temps.
Valentine : Ne t'en fais pas, nous serons là pour toi ma chérie. Vivement que vous arriviez.
Sophie : Merci, maman. A ce soir.
Valentine : Bisous et embrasse mes petits-enfants pour moi.
Sophie : Je n'y manquerai pas.

Oh, avoir entendu ma mère et l'avoir entendue dire toutes ces choses. Cela m'a un peu permis de réduire ma souffrance. Mais, c'est bizarre. Dries me manque déjà. Alors, que je ne suis même pas encore partie. J'ai fait vite fait nos valises. De toute façon, me mère aura déjà acheté plein de trucs pour nous avant notre arrivée. J'ai expliqué aux garçons que l'on partait en vacances chez mes parents et que Dries viendrait surement plus tard. Mai qu'il avait du travail. Je suis allée chez la voisine pour lui expliquer vaguement que je partais mais sans lui donner plus de détails. Elle nous emmena tous les 5. Pourquoi 5, car il y a moi et le bébé, Kwinten et Nathan mes jumeaux et bien sur Fun, le chien que j'avais offert à Dries, à noël, il y a maintenant 4 ans. Il était 13H00, lorsque nous sommes arrivés à l'aéroport. Notre avion se mit à décoller à 16H30. Je regardais par le hublot, une dernière fois Bruges.

Une fille coach des diables ?Where stories live. Discover now