Les Cullen vont à Poudlard |...

By Lena-Dumont

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Et si les Cullen et Bella étaient invités à Poudlard durant une année ? Des vampires et des sorciers et une h... More

INFORMATIONS
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
BONUS
Récapitulatif de mes fanfictions Harry Potter

Chapitre 38

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By Lena-Dumont

Il y avait plusieurs choses dont nous devions discuter, mais le lendemain matin en nous levant, c'est comme si nous nous étions entendus tacitement pour remettre cette discussion à plus tard et simplement profiter de la journée. Ou peut-être étions-nous seulement fatigués tous les deux – Bella à cause du manque de sommeil, et moi parce que je n'avais pas cessé de réexaminer mentalement la situation sous tous les angles possibles et inimaginables. La clé, à mon avis, était de savoir quoi faire au sujet de notre relation, s'il fallait ou non la vivre au grand jour. Initialement je me disais qu'il valait mieux continuer à la garder secrète – mais en y réfléchissant plus profondément, j'en vins à me demander s'il n'était pas préférable que tout le monde sache que nous étions ensemble.

Mais cela compliquait les choses avec Cho et Cedric, tous les deux croyant avoir trouvé un ou une cavalière pour le Bal, ce qui, à ce moment là, était toujours effectivement le cas. Et si la situation ne changeait pas, qu'allions-nous faire au sujet de Harry ? Il allait devoir se débrouiller seul pour se trouver une partenaire. Ça n'allait sans doute pas être difficile pour lui compte tenu de son statut de champion, maintenant largement accepté par trois des quatre Maisons, qui faisait de lui un sujet de conversation très répandu au sein de la population féminine de l'école, tous âges confondus.

Ensuite il y avait la seconde tâche. Je jetai un coup d'œil à mon œuf d'or. Je ne l'avais même pas regardé depuis le jour où je l'avais dérobé au dragon. Il contenait la clé pour s'acquitter de la deuxième épreuve et, vu le temps qu'il m'avait fallu pour me préparer à la première, je devrais probablement m'y atteler tout de suite. C'était déjà la première semaine de décembre. Peut-être que Cedric aurait une idée… Je mis l'œuf dans mon sac et le trimballai avec moi à Poudlard.

La journée débuta comme la plupart des autres. Je rejoignis Cedric et les copains dans la Grande Salle. « Alors je me demandais, les gars… Cet œuf d'or est censé contenir un indice pour m'aider à accomplir la deuxième tâche. Est-ce que vous auriez une idée de ce que ça peut être ? »

« Ouvre-le, » suggéra Patrick. « Peut-être qu'il y a un message à l'intérieur. »

J'examinai l'œuf plus attentivement, notant qu'il était doté d'un fermoir. J'étais sur le point de l'ouvrir lorsque l'un des jumeaux Weasley passa à côté de moi.

« Pas ici ! Es-tu fou ? Harry a ouvert le sien dans la salle commune après l'événement et il a failli tous nous rendre sourds. »

« Apportons-le dans la salle commune de Poufsouffle, » proposa Cedric.

Nous avions encore un peu de temps devant nous avant le début des cours, aussi nous nous précipitâmes dans le corridor et en bas des marches pour nous rendre à notre salle commune. Nous nous installâmes dans les fauteuils et le canapé ultra confortables, et j'ouvris le fermoir de mon œuf.

Je dus immédiatement couvrir mes oreilles tellement le son était fort. Mes mains ne firent pas grand-chose pour atténuer l'intensité du cri perçant. Je crus que mon cerveau allait exploser en un milliard de minuscules fragments. L'œuf tomba sur le plancher et roula vers Cedric. Il s'en empara vivement et le referma.

« Qu'est-ce que c'était ? » S'exclama James.

« Peu importe ce que c'était, je ne veux plus jamais l'entendre. Garde le fermé, » me conseilla Patrick, interloqué.

« Mais c'est sans doute un indice quelconque, » considéra Cedric. « Il doit y avoir une façon de le décoder… sinon pourquoi le garderais-tu ? »

« Ou alors ça pourrait être un tour, » suggéra Ernie. « Une fausse piste pour nous faire perdre un temps précieux à essayer de découvrir l'indice alors que la véritable réponse est évidente. »

J'y réfléchis pendant un moment. C'était une possibilité. Je repris l'œuf des mains de Cedric et examinai sa surface pour trouver quelque chose d'autre qui pourrait être un indice. Elle était uniforme, sans marques distinctes. Peut-être que l'œuf lui-même était l'indice. Peut-être que nous allions être aux prises avec une sorte d'oiseau…

C'était presque l'heure du cours de Potions, et comme nous ne voulions pas être en retard, nous quittâmes la salle commune.

Le reste de la matinée traîna en longueur ; Cedric et moi présentâmes notre projet de potions qui se déroula très bien, et ensuite nous dûmes écouter la litanie de critiques expliquant pourquoi notre potion n'allait pas recevoir la note élevée qu'elle méritait. Cedric poussa un soupir de défaite en constatant que nous avions en réalité reçu une note à peine passable. Je me sentais mal pour lui. C'était à cause de moi que Rogue se montrait déraisonnable. Cependant, là où les notes ne m'affectaient pas, elles avaient un impact considérable sur l'avenir de Cedric.

« Veux-tu changer de partenaire ? » Lui demandai-je en route pour aller déjeuner.

« Quoi ? Non – pas du tout… »

« Je me disais juste que Rogue s'en prend à nous à cause de moi… à cause de ce que je suis… Tu ne devrais pas avoir à en subir les conséquences. »

« Ce n'est pas un problème, Edward… Je n'ai pas vraiment envie de faire une carrière en Potions. »

« Qu'est-ce que tu envisages ? » J'étais vraiment curieux. Que faisaient les sorciers quand ils terminaient leurs études et obtenaient leurs diplômes ? Y avait-il des universités et des grandes écoles pour les sorciers ? Je savais que plusieurs d'entre eux travaillaient au ministère, et quelques uns, comme Lucius Malefoy, semblaient simplement indépendants de fortune, mais qu'en était-il du sorcier ou de la sorcière moyenne ?

« Mon père veut que j'entre au ministère, comme lui… mais j'aimerais bien voyager un peu – voir ce qu'il y a ailleurs. Je pensais peut-être faire quelque chose comme ce que Charlie Weasley fait. »

« Tu veux travailler avec des dragons ? »

« Pas nécessairement, mais un travail dans le même genre, où il y a un élément d'aventure et la possibilité de voir différentes parties du monde… »

« Hmmm. »

« Comme toi – tu es venu d'Amérique du Nord pour travailler avec nous et aider Harry. J'ai l'impression que faire quelque chose comme ça en vaudrait tellement la peine. »

C'est vrai qu'il y avait de la noblesse en lui comme il y en avait en moi. J'appréciais sa façon de voir la vie et je partageais son désir de redonner au monde. Bien entendu, mes motivations étaient un peu moins nobles, espérant que, d'une manière ou d'une autre, il y ait quelque chose pour moi après cette vie. Ce que je faisais ici-bas n'avait probablement pas d'importance ; j'avais perdu mon âme, et cette vie était tout ce que j'aurais.

Mais Cedric, il était humain – il pouvait vraiment aspirer à l'éternité. Il était noble et authentique. J'aurais voulu être lui.

« Évidemment tout ça serait plus significatif si quelqu'un partageait cette aventure avec moi… »

Et avec cette simple phrase, toute ma bonne volonté envers Cedric disparut dans un nuage de colère jalouse. Tout ce que je voulais être pour Bella sans le pouvoir, lui, justement, pouvait l'être. Il était à la fois mon meilleur ami et ma plus grande menace.

Nous continuâmes de discuter pendant la pause-déjeuner, mais la conversation, en particulier de mon côté, fut limitée. J'avais une double période libre dans l'après-midi, et j'allai trouver refuge dans mon havre, la bibliothèque, pendant que Cedric allait à son cours de Défense contre les Forces du Mal.

En chemin vers la bibliothèque, j'entendis l'étrange double voix du Professeur Maugrey marmonner alors qu'il déambulait dans le corridor. Le venin afflua dans ma bouche et courut dans mes veines en entendant le martèlement de sa fausse jambe signalant son approche. Il aurait dû être en route vers sa classe, et pourtant le voilà qui était juste à l'extérieur de la bibliothèque. Je ne pouvais pas penser à un scénario qui aurait justifié sa présence dans cette partie de l'école pour se rendre à sa leçon.

« Tu as une minute, Cullen ? » Dit-il en tournant le coin, comme s'il savait que je l'attendais là. Peut-être était-ce vraiment le cas grâce à son œil magique.

« Bien sûr, » répondis-je, adoptant une posture décontractée mais néanmoins défensive. Je ne paraissais pas menaçant, mais je pourrais réagir au quart de tour si besoin était.

« Par ici, » dit-il, m'indiquant une pièce vide en face de la bibliothèque. Je pénétrai à l'intérieur, l'observant du coin de l'œil.

« Alors, as-tu déjà une petite idée au sujet de ton œuf ? »

Je le regardai fixement. « Je vous demande pardon ? »

« J'ai dit, est-ce que tu as une idée de ce que l'indice de ton œuf pourrait être ? »

« Euh, non, monsieur. Je l'ai ouvert, mais tout ce qu'il en est sorti est un hurlement terrible. » Je frissonnai en me remémorant le bruit infernal dans ma tête. « Nous avons vite fait de le refermer. »

« Eh bien, je ne peux pas te dire quoi faire ou ne pas faire, mais tout ce que je peux dire c'est que tu pourrais trouver quelques réponses sous l'eau… et le bain des préfets au cinquième étage pourrait être une source d'inspiration. »

« Je ne comprends pas. »

« Tu m'as très bien entendu, fiston. Je ne peux pas en dire davantage. J'en ai probablement déjà trop dit. » Son œil magique oscilla frénétiquement tandis qu'il se relevait brusquement et quittait la pièce.

Je le regardai partir, incrédule. Je ne savais pas s'il tentait de m'aider ou simplement de me tendre un piège. Mais quel genre de piège pourrait-il me tendre dans la salle de bain des préfets ? Il n'y avait nulle part où se cacher, et que pensait-il pouvoir faire ? Me noyer ? Non, s'il voulait me piéger, il le ferait quelque part hors des limites de l'école – quelque part où une lutte ne pourrait être entendue. Il était possible qu'il m'ait réellement donné un indice pour élucider le mystère.

Je continuai mon chemin jusqu'à la bibliothèque, l'œuf toujours dans mon sac. Il faudrait que j'en discute avec… Cedric. Je soupirai. C'était une amitié compliquée. Ça n'était pas forcé de l'être, mais ça l'était. Je résolus d'attendre à une date ultérieure pour en discuter avec lui. Aujourd'hui je devais retourner à la maison et avoir une autre conversation. Bella et moi n'avions pas fini de crever l'abcès, et je n'avais pas envie de faire traîner les choses en longueur.

Nous nous retrouvâmes tous les deux dans notre chambre à la fin de la journée, moi installé sur le lit, et Bella assise sur la chaise près de la fenêtre. Elle devait avoir besoin d'un certain espace physique pour parvenir à discuter avec moi sans être distraite par ma présence.

« Alors… » Débutai-je, « qu'allons-nous faire au sujet du Bal ? »

« Eh bien, nous avons tous les deux déjà accepté une invitation… Je préférerais y aller avec toi, mais je ne veux pas être grossière non plus. »

« Moi non plus, » dis-je avec regret.

« Et si nous sommes résignés à garder notre relation secrète ? » Elle fit une pause. C'était une question. Je fis un signe affirmatif de la tête, ce qui la fit soupirer encore. « Alors nous devons y aller avec quelqu'un. Aussi bien garder nos partenaires actuels. Mais je veux encore discuter de la raison pour laquelle nous devons garder tout ça secret. »

« D'accord… Eh bien, j'ai déjà expliqué pourquoi, » dis-je. « Et c'est ce que Dumbledore nous a conseillé. »

« Vrai, mais je pense que nous devons réexaminer la situation plus sérieusement… Mentir à tout le monde n'aide personne. C'est injuste pour Cedric et Cho. Et c'est injuste pour tous les autres. Sans compter que c'est injuste pour nous aussi, Edward… C'est néfaste. »

« Mais si Voldemort… »

« Quoi ? Que pourrait bien faire ce Voldemort, Edward ? Me kidnapper ? Les chances sont très minces. Tout d'abord, il faudrait qu'il sache que tu aides Harry pour même le considérer comme une option. Ensuite il faudrait qu'il passe à travers un groupe de vampires et un château rempli de sorciers et de sorcières… Quelles sont les probabilités qu'une telle chose se produise, d'après toi ? Et puis il faudrait qu'il menace de nous tuer. Combien de fois avons-nous été menacés par la mort jusqu'à maintenant depuis que nous formons un couple, Edward ? Ne crois-tu pas que nous puissions y faire face une fois de plus si nous restons ensemble ? »

J'étais stupéfait par son raisonnement. Il y avait encore un risque, et je n'aimais toujours pas placer Bella en situation de danger ou de douleur… mais je l'avais déjà fait. Cette mascarade qu'était la nôtre la faisait déjà souffrir, et à présent je l'avais mise dans une position très délicate auprès de Cedric, alors que tout cela aurait pu être évité si nous avions été francs à propos de notre relation.

Malgré tout, j'étais hésitant. « Je dois parler à Dumbledore, » dis-je. « Je veux entendre ce qu'il a à dire à ce sujet… Je pense que nous avons besoin d'entendre ce qu'il a à dire, » rectifiai-je.

« Ça me semble raisonnable… »

« Et nous pourrions aussi parler à Carlisle. »

Elle hocha la tête. « Et Edward – je sais que tu veux être bon et chevaleresque. Tu l'es déjà – mais il faut que tu saches que quand tu as accepté d'aller au Bal avec Cho simplement parce que tu ne voulais pas heurter ses sentiments, ce sont les miens que tu as heurtés. »

Je la dévisageai. Sa remarque me prenait au dépourvu. Je ne l'avais pas vue venir… Et sa voix, tellement chargée d'émotion – de tristesse entremêlée de regret, me causa un émoi auquel je ne m'attendais pas. L'indignation et le regret pour mes actions me submergèrent. Je pris une minute pour considérer ses paroles avant de répondre. J'avais négligé ses sentiments en faveur de ceux de Cho ? Avais-je réalisé comment elle allait réagir à la nouvelle ? Oui. J'avais su qu'elle serait blessée aussitôt que c'était arrivé. Je me rendis compte qu'elle avait raison.

« Je comprends, » me contentai-je de répondre.

Elle opina. « Et je comprends que je t'ai blessé quand j'ai accepté l'invitation de Cedric. Je savais que ce n'était pas ce que nous avions planifié. Je n'étais pas au courant de ses sentiments à mon égard, mais après y avoir réfléchi, j'ai réalisé ce que son invitation signifiait, et comment tu te sentirais vis-à-vis cette situation. Je suis désolée… pour vous deux… mais surtout pour toi. »

J'ouvris les bras pour l'inviter à venir s'y réfugier, espérant qu'elle accepterait – réduisant la distance entre nous. Elle se leva et traversa la pièce pour s'installer sur moi. Je l'entourai de mes bras, respirant son parfum qui causait toujours une brûlure, mais qui me confirmait sa présence. J'embrassai le dessus de sa tête et sentis les mèches soyeuses de ses cheveux contre mes lèvres.

« Ça doit être difficile pour toi, » dit-elle, « être avec lui tous les jours – l'avoir comme ami mais entendre toutes ses pensées, tous ses sentiments… Je ne sais pas si je pourrais le faire. »

Je soupirai. Elle était si perspicace. « Oui, mais il s'agit de quelqu'un de bon. Un homme meilleur que moi… Si je n'étais pas si égoïste, je préférerais que tu le choisisses à ma place. »

Elle recula légèrement et tendit les mains pour prendre mon visage en coupe, le penchant vers le sien pour me regarder attentivement dans les yeux. « Edward, tu vas devoir surmonter ce complexe d'infériorité. Je te veux. Il n'y a personne d'autre pour moi. Accepte-le ! »

« Accepter quoi ? » La taquinai-je.

Elle roula des yeux. « Accepte que je t'aime ! »

Et c'est ce que je faisais car je savais dans mon cœur qu'elle m'aimait… Je le savais depuis le gâchis avec Jacob. Je ne doutais pas d'elle, seulement de ma capacité d'être à la hauteur de celui qu'elle voyait en moi. J'y aurais réfléchi un peu plus, mais mes lèvres se retrouvèrent soudainement occupées à l'embrasser et je perdis l'envie de penser à autre chose.

Après le souper, nous retournâmes à Poudlard pour rencontrer Hermione et Cedric. Je n'eus pas à me concentrer outre mesure pour constater que le travail n'était pas la priorité à la table d'Hermione et Bella. Pour une fois, Hermione était intéressée à discuter d'autre chose que des études et des devoirs.

« Donc tu vas y aller avec Cedric alors ? » Demanda-t-elle. « Comment est-ce qu'il… » Ses yeux oscillèrent furtivement dans ma direction, « … se sent à ce sujet ? »

« Pas très content, mais il fallait que j'y aille avec quelqu'un de toute façon… » Répondit Bella. « Au moins nous serons là tous les deux. »

« Et je vais y aller avec Viktor, » sourit Hermione.

« Ça a l'air de te rendre heureuse. »

« Non pas qu'il soit mon partenaire idéal, » expliqua-t-elle, « mais il est gentil – et il a passé du temps à la bibliothèque presque tous les jours depuis son arrivée. Aujourd'hui il m'a demandé si nous pouvions étudier ensemble de temps en temps… mais je lui ai dit que j'avais déjà des plans pour étudier avec toi ce soir. »

« Il peut se joindre à nous, Hermione… Ça ne me dérangerait pas du tout. »

« Eh bien, s'il me pose encore la question je le lui ferai savoir, » dit-elle avec une désinvolture forcée. « C'est agréable de se faire demander, par contre – tout de suite… »

« Oui… oh, j'étais censée te le demander l'autre jour – et tu peux dire non si tu ne veux pas – mais Alice aimerait vraiment nous faire un relooking pour la danse, euh, le Bal… Je t'avertis – elle est implacable… mais les résultats sont généralement assez incroyables. »

« Un relooking, vraiment ? » Répéta Hermione, sonnant plus fillette que jamais je ne l'avais entendue. « Ce serait réellement super, Bella… Est-ce qu'elle veut venir ici, ou devrions-nous nous préparer chez toi ? »

« Je ne suis pas sûre… Si nous nous préparons à Venlaw, nous aurons la salle de bain juste pour nous – mais ensuite nous devrons nous rendre ici, et je ne pense pas que nous voulions utiliser la poudre de cheminette… Mais si nous nous préparons ici, Alice va accaparer la salle commune de Gryffondor – je tiens à t'avertir… »

« Tu sais quoi, ça pourrait être amusant de se préparer chez toi… Ça procurerait un élément de surprise en quelque sorte… On peut penser au transport plus tard. »

« Ça me semble une bonne idée, » approuva Bella en souriant.

« Oh – voilà Viktor, » remarqua Hermione en regardant à travers la pièce. Il lança un regard dans sa direction en faisant un petit salut de la main et en souriant timidement. Hermione lui sourit timidement en retour et l'invita avec un petit geste à venir les rejoindre. Le visage de Krum s'éclaira alors qu'il traversait la salle de sa drôle de démarche qui rappelait celle d'un canard pour venir s'asseoir à côté d'elle. Il passa le reste de l'heure à la regarder étudier tandis qu'elle travaillait sur un devoir de Métamorphose avec Bella.

Quant à moi, installé à ma table avec Cedric, je faisais de mon mieux pour ignorer les pensées excessivement optimistes de celui-ci alors qu'il n'arrêtait pas de jeter des coups d'œil à Bella.

« Tu sais, on dirait que Viktor et Hermione aimeraient avoir un peu de temps seuls en tête-à-tête. Peut-être que nous devrions inviter Bella à venir s'asseoir avec nous ? »

« Je pense qu'elle a un gros devoir pour le cours de Métamorphose qui est dû demain, » mentis-je. Le devoir en question était dû la semaine suivante.

« Oh, alors on ne devrait sans doute pas les déranger… Donc tu vas emmener Cho et je vais emmener Bella… »

« Oui, » répliquai-je poliment, espérant qu'il comprendrait que ceci n'était pas une conversation que je tenais à avoir. Manque de pot.

« Veux-tu apporter tes affaires et te préparer à Poufsouffle ? »

« Hum, je dois y réfléchir, » répondis-je, ne sachant pas trop quoi dire. Puis je songeai qu'Alice allait rendre Bella et Hermione dingues dans les heures précédant le bal. Peut-être que trouver refuge ailleurs allait être de mise, bien qu'alors je ne pourrais pas apprécier convenablement le travail d'Alice avant la fin de la soirée. « En fait ce ne serait pas une mauvaise idée, » concédai-je.

Il continua sur sa lancée. « Penses-tu que je devrais lui offrir quelque chose ? Comme une fleur ou un bouquet de corsage ? N'est-ce pas la coutume ? »

Je levai les yeux de mon livre, luttant pour trouver un moyen de me tirer d'une conversation sur la façon dont mon meilleur ami allait courtiser ma fiancée. « Je ne sais pas ce qui est la coutume ici, Cedric… Je suis désolé de ne pas pouvoir t'aider davantage. » Je fis une courte pause, puis je trouvai une échappatoire. « Hé, figure-toi que Professeur Maugrey m'a parlé aujourd'hui. »

« Vraiment ? À quel sujet ? »

« Au sujet de mon œuf. Il a laissé entendre que je pourrais trouver des réponses sous l'eau – et que la salle de bain des préfets pourrait m'inspirer. »

Il demeura pensif pendant un moment. « J'ai utilisé la salle de bain des préfets à plusieurs reprises. La seule source d'inspiration que j'y ai vue est la sirène… mais s'il l'a suggérée, tu devrais peut-être essayer. » Il sourit de toutes ses dents. « Tu pourrais y aller quand tu viendras te préparer pour le bal ! »

Finalement ma tentative de détourner le sujet sur lequel je ne voulais pas m'éterniser n'avait pas très bien fonctionné, mais notre heure était presque écoulée, aussi retournai-je à ma lecture. Cedric ne reparla plus du bal pendant les quelques minutes restantes.

Ce samedi-là, nous rencontrâmes Dumbledore dans la bibliothèque de Venlaw comme d'habitude. Cette semaine il y avait quelque chose dont je voulais discuter avec lui…

« Vous voilà, » dit Esme en lui tendant un plateau avec le thé et deux tasses, une assiette de scones qu'elle avait fait elle-même et des dragées au citron.

« Oh mon Dieu, des scones… » Ses yeux se mirent à briller.

« J'ai décidé d'apprendre à faire un peu de boulangerie et de pâtisserie. » Elle sourit. « Comment sont-ils ? »

« Délectables ! » Répondit-il en prenant sa seconde bouchée. « Oh, où sont passées mes bonnes manières ? » Il déposa le scone et versa le thé pour Bella et ensuite pour lui-même, lui offrant le plat de scones. Elle en prit un et il retourna son attention sur le sien. Ces scones devaient être très bons car il en huma l'odeur avec un contentement évident. Esme rayonna de fierté.

Une fois qu'il eut terminé son thé et son scone, et quelques bonbons, il passa aux choses sérieuses. « Alors, Edward – comment s'annonce la deuxième tâche ? »

« Eh bien, j'ai ouvert l'œuf, » débutai-je. Dumbledore gloussa. « Et le résultat fut épouvantable. »

« Quand l'as-tu ouvert ? » Questionna Emmett, déçu. « Tu aurais pu nous inclure, tu sais ! »

« Crois-moi, c'est une bonne chose que tu n'aies pas été témoin. Ce n'était pas l'expérience la plus agréable. »

« Je parie que… » Il se précipita à l'étage, revenant instantanément avec l'œuf. « Voyons voir… »

« Non, » commençai-je, mais il était trop tard. Le son strident envahit la pièce.

« FERME-LE, FERME-LE ! » Cria Jasper. Finalement c'est Bella qui fut capable de s'emparer de l'objet tapageur et de le refermer.

« Il semble avoir un effet un peu plus puissant sur vous, » médita Dumbledore en prenant une autre pastille au citron. « Probablement à cause de votre ouïe plus sensible… »

J'étais encore en train de secouer la tête, tentant de me débarrasser de l'atroce sonnerie. « Je suppose… On m'a dit que je serais peut-être en mesure de résoudre l'énigme dans la salle de bain des préfets au cinquième étage. »

« Ah, oui, » dit-il, caressant sa barbe. « En effet ça pourrait être un bon endroit pour envisager ta prochaine tâche… Je me souviens d'une très jolie tapisserie d'une sirène suspendue dans cette salle d'eau. »

Je ne répondis rien à cela. Je me rappelais l'avoir vue moi-même, bien entendu, mais je ne savais pas si j'aurais dû. Notre petite excursion autour du château n'avait pas été autorisée, après tout. Quoique je suspectais qu'il ne devait pas y avoir grand-chose en ces murs dont il ne soit pas au courant.

« Oui. Je l'ai vue l'autre jour. J'étais resté pour la nuit avec Cedric et les gars. »

Il me regarda avec une expression amusée, comme s'il le savait déjà. « Je vois. C'est censé être interdit aux élèves, autres que les préfets. Je présume que Cedric te l'a montrée. »

« Ummm, » répondis-je.

Il sourit. « Quoi qu'il en soit, ça me paraît une bonne idée. Je suis certain que si Cedric choisit de te laisser utiliser son temps dans la salle de bain, personne n'aura de raison de s'opposer. Il semblerait que d'autres élèves aient trouvé la façon de s'y rendre de temps en temps – en particulier les Gryffondor… »

« J'ai pensé aller me préparer dans cette salle de bain le jour du bal. Cela me procurerait une occasion. »

Dumbledore hocha la tête. « Et Carlisle, comment vont tes cours ? »

« Les élèves sont très intelligents – très créatifs. Et tu avais raison au sujet de Neville. Ce garçon est exceptionnellement doué en botanique. »

« Certes… c'est intéressant. Si les circonstances avaient été différentes… Bon, ça ne sert à rien de s'attarder là-dessus… » Il se perdit momentanément dans un lointain souvenir avant de s'adresser à Rosalie. « Comment ça se passe à Serpentard ? »

« Ça peut aller. » Elle sourit. « J'ai tissé des liens particulièrement étroits avec un des élèves plus jeunes – Drago Malefoy. Il est très attentionné. Il s'est précipité hors de la classe l'autre jour pour m'inviter au Bal… »

« Tu ne vas pas y aller avec lui, n'est-ce pas ? » Demanda Bella, atterrée.

« Bien sûr que si, » répliqua-t-elle en rejetant ses cheveux en arrière. « Il m'a assuré qu'il est le meilleur danseur de l'école, sans égal chez les autres élèves ou les professeurs. » Ses yeux scintillèrent alors qu'elle continuait. « J'ai décidé de le laisser faire ses preuves… »

« Et, bien entendu, j'y vais en tant que membre du corps enseignant, » ajouta Emmett en souriant comme un idiot.

Bella haleta. « Rosalie, tu es absolument diabolique… et j'aime ça ! » Elle sourit elle aussi.

« Je ne sais pas de quoi tu parles, Bella, » répondit-elle, tout sourire.

Dumbledore se racla la gorge de façon éloquente, mais l'ombre d'un sourire demeura sur son visage. « Eh bien, tu es tout à fait libre d'y aller avec la personne de ton choix… Et bien sûr, une invitation est lancée à toute la famille. »

« Ouais ! » Acclama Alice, puis elle s'arrêta un instant, les yeux flous. « Bien sûr, Jasper. Je serais ravie d'y aller avec toi. »

« Et je crois que tu as une cavalière, Edward, puisque tu dois ouvrir le bal ? »

« Oui, je vais y aller avec Cho. » Je vis Bella tressaillir à la mention de son nom, mais rien de plus.

« Hmmm, je vois, » répondit Dumbledore. Que voulait-il dire ? Il devait sûrement s'attendre à ce que j'y aille avec une des élèves… et pourtant son commentaire et son attitude me donnèrent l'impression qu'il était déçu de moi. « Et Bella ? »

« Elle y va avec Cedric. »

« Ah oui, eh bien, ça devrait être intéressant. » Il tripota sa barbe. « Et j'ai cru comprendre que tu veux me poser une question ? »

« Euh, oui, » dis-je, surpris une fois encore par sa capacité de me lire si rapidement. « En fait c'est une question pour vous et le reste de la famille… » Je pris la main de Bella dans la mienne. « Bella et moi avons discuté de notre arrangement – qui consiste à garder notre relation secrète. Ça semble causer plus de problèmes que ça n'en évite… Nous voudrions avoir votre avis. Pensez-vous que nous devrions être honnêtes à ce sujet ? »

Dumbledore continua de caresser sa barbe, en profonde réflexion… Il demeura silencieux pendant un long moment. Ce silence n'avait rien de rassurant.

« Eh bien, Edward, » intervint finalement Carlisle, « il est évident qu'Esme et moi appuierons votre décision quelle qu'elle soit, mais souviens-toi que c'était pour la sécurité de Bella. »

« Oui, je m'en souviens. » Il savait que c'était le cas puisque ma mémoire était infaillible, et sa remarque était destinée à Bella.

« Carlisle, » commença Bella, aucunement dupe de son approche indirecte, « je comprends les raisons, mais le fait est que tant qu'Edward est en danger, je le suis aussi. Si quelque chose devait lui arriver, je ne pourrais pas… » Elle s'interrompit, sa phrase suffisamment éloquente même laissée en suspens.

« Je comprends, très chère. » Carlisle posa une main sur son épaule. « Mais on pourrait se servir de toi pour blesser Edward. »

« Je sais… Nous en avons parlé – mais si Voldemort voulait me faire mal à travers Edward, il faudrait qu'il parvienne à moi d'abord, tout comme il faudrait qu'il parvienne à Edward… Il faudrait qu'il franchisse… » Commença-t-elle à argumenter, mais elle s'arrêta, réalisant qu'elle émettait une hypothèse pour le compte du reste de la famille.

« Bien sûr que nous te protégerions, Bella, si les choses en arrivaient là. »

Elle rougit, réalisant qu'ils l'avaient déjà fait plus d'une fois dans le passé. « Je sais, Carlisle. Vous vous êtes déjà mis en danger pour moi. Mais il est présomptueux de ma part de supposer que vous le ferez encore. Peut-être que nous devrions garder le secret… Je ne veux pas vous accabler davantage. » Elle jeta un coup d'œil à la ronde.

« Ha – Voldemort ! Qu'il vienne, je l'attends ! » Rigola Emmett.

Jasper réfléchissait profondément depuis les dernières minutes, et je vis dans sa tête qu'il était sur le point de parler. « Bella, tu es comme une sœur pour moi. C'est évident que je te protégerais, comme je protégerais Alice ou Rosalie… ou Esme comme ma mère. Stratégiquement, il est toujours préférable de garder autant d'information pour soi-même qu'on le peut… L'information donne accès au pouvoir, ne l'oublie jamais. D'autre part, je peux voir que vous avez lutté tous les deux sous ce fardeau, et il se peut que vous soyez plus forts ensemble que séparés. »

« Le combat avec le dragon a certainement prouvé ce que tu viens de dire, Jasper, » acquiesça Carlisle.

Dumbledore était demeuré muet pendant toute la conversation. Il s'était sans doute tu intentionnellement, pour voir ce que ma famille allait dire. Lorsqu'il fut clair qu'il n'y avait plus rien à dire, il se contenta d'ajouter, « Réfléchissez-y durant les vacances de Noël. Vous devez d'abord passer à travers le bal… »

Puis, avec une brusquerie qui m'étonna, il se leva. « Merci encore, Esme, pour le merveilleux thé. Je vous reverrai tous très bientôt. »

Et cela dit, il quitta les lieux.

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