Les Cullen vont à Poudlard |...

By Lena-Dumont

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Et si les Cullen et Bella étaient invités à Poudlard durant une année ? Des vampires et des sorciers et une h... More

INFORMATIONS
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
BONUS
Récapitulatif de mes fanfictions Harry Potter

Chapitre 37

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By Lena-Dumont

Le trajet dans le corridor pour se rendre jusqu'au foyer qui reliait Poudlard à notre maison par le réseau des cheminées fut des plus silencieux. Nous étions restés aussi tard que nous avions pu, mais même Hermione avait eu sa dose de lecture pour la soirée. Cedric était retourné chez les Poufsouffle plus tôt, avec un grand sourire sur son visage que j'aurais voulu arracher et lancer contre le mur. En fait c'était probablement mieux qu'il quitte la bibliothèque avant les autres, car ses pensées étaient en train de me rendre fou. Son absence serait-elle remarquée s'il ne se présentait pas à ses cours le lendemain ? Le monstre en moi se réjouissait à cette pensée.

Mais il était mon ami, et il en était venu à reconnaître la même chose que moi – que Bella était une créature dotée de toutes les qualités : elle était belle, exceptionnelle, et altruiste. Elle était digne de notre adoration. Je ne pouvais pas le blâmer sur ce point. Et il n'était pas comme Mike Newton, qui voyait seulement Bella comme une fille à conquérir. Cedric se souciait vraiment d'elle, et peut-être était-ce cela qui me dérangeait le plus.

Parce que, si les choses avaient été différentes, il aurait été bon pour elle. Un meilleur choix que moi... Un meilleur choix que Jacob... Mais tout ça était derrière nous maintenant.

Pourtant Bella lui avait dit 'Oui,' et c'est ça qui me contrariait le plus. Je luttais contre la voix de la vérité qui me harcelait en faisant remarquer que j'avais moi aussi dit oui à quelqu'un d'autre suite à ma bêtise et à mon silence. Cette voix qui se voulait magnanime souligna que Bella avait seulement accepté d'aller à la danse après que j'aie rompu nos plans. Elle me rappela que nous avions déjà convenu que Bella irait avec quelqu'un d'autre de toute façon – Ron Weasley, qui était épris d'elle lui aussi – et j'avais accepté.

Bella n'avait pas l'air d'être mieux disposée à mon égard. Le sillon entre ses sourcils, la raideur dans ses épaules, la moue sur ses lèvres, tout cela indiquait qu'elle était toujours en colère. Pour une fois, sa fureur n'avait rien d'adorable. Son attitude du moment était très différente du courroux qui me rappelait un chaton furieux, enragé mais inoffensif. La colère qui l'habitait présentement était très dangereuse. C'était une colère silencieuse... et meurtrière. Parce que Bella avait le pouvoir de me détruire avec une décision – celle de me quitter pour toujours.

Lorsque nous arrivâmes à Venlaw, Alice nous attendait devant la cheminée. D'après ce que je pouvais entendre, Carlisle et Esme se tenaient debout dans la cuisine et ne faisaient rien d'autre qu'attendre.

« Salut Bella, » dit-elle gaiement en nous voyant arriver.

« Salut Alice, » répliqua Bella – poliment mais sans aucune chaleur.

Qu'est-ce qui ne va pas, Edward ? Elle semble si différente...

Je lui lançai un regard éloquent en guise de réponse. Je n'étais pas d'humeur à en discuter.

Je suivis Bella dans notre chambre. Elle ne piétina pas de colère, ne poussa pas de soupir de frustration, et ne fit rien des choses typiques que je la voyais normalement faire lorsqu'elle était furieuse. Je m'attendais presque à ce qu'elle me claque la porte au nez, mais elle ne fit pas ça non plus. Je ne sais pas ce que j'aurais fait si elle m'avait banni de notre chambre. C'est tout juste si j'étais en contrôle à cet instant – ma propre colère couvait sous la surface.

Je l'observai du coin de l'œil alors qu'elle rassemblait ses affaires pour la nuit et disparaissait dans la salle de bain pour se préparer. J'entendis la douche couler et l'eau ruisseler sur le plancher de la cabine, et je sentis la chaleur s'en dégager... La douche resta ouverte plus longtemps que d'habitude. Puis, après une autre longue période de temps, Bella émergea dans un pantalon de survêtement et un tee-shirt et se glissa dans le lit sans dire un mot.

Je suivis son exemple, ramassant mes effets pour la nuit et me retirant dans la salle de bain. Je décidai qu'une douche allait me faire le plus grand bien. Peut-être que ça aiderait à me détendre et à apaiser la colère qui était toujours présente en moi. Au bout de 35 minutes, je me sentis un petit peu mieux. Je me séchai et enfilai un pantalon de pyjama et un maillot. Par habitude, je m'allongeai à ses côtés. Elle feignait de dormir, mais elle ne parvenait jamais à me duper... Et c'est ainsi que nous demeurâmes tous les deux étendus, elle de son côté du lit et moi du mien, comme si une clôture de barbelé avait été placée entre nous, constituée de toute la colère et des non-dits.

Et c'était là que résidait notre problème – pas dans les erreurs que nous avions commises ou dans la colère que nous ressentions, mais dans l'impasse qui résultait lorsque ni l'un ni l'autre n'était prêt à céder ou ne savait quoi dire pour ouvrir le dialogue.

Ma famille était étrangement silencieuse, ce soir. J'avais pensé, en voyant Alice devant le foyer, que je me ferais enterrer sous une avalanche de critiques et de conseils, mais il n'y avait rien eu. Sans doute se disaient-ils tous que c'était quelque chose que nous devions régler nous-mêmes.

Ce n'était pas comme si c'était un énorme problème. Il s'agissait d'une danse, c'est-à-dire un bal – 4 heures d'une soirée dans notre vie, quand nous savions déjà que nous allions devoir jouer un rôle, faire notre part. J'avais déjà accepté le fait que Bella allait se rendre au bal avec quelqu'un d'autre. Et en outre, elle ignorait les sentiments de Cedric à son égard. Si elle en avait été consciente, elle aurait refusé son invitation, car ça ne lui ressemblait pas de tromper les gens. Je réalisai que j'aurais pu lui dire. J'aurais pu la mettre au courant dès que j'avais commencé à avoir des soupçons. Pourquoi ne l'avais-je pas fait ? Il semblait n'y avoir aucune bonne raison de garder l'information pour moi, et pourtant c'est ce que j'avais fait.

Je repensai à l'échange dans la bibliothèque. Elle aurait pu dire non. Elle l'avait fait auparavant. Elle n'avait eu aucun mal à refuser les invitations de Mike, Eric et Tyler. Pourquoi n'avait-elle pas agi de la même façon avec Cedric ? Je savais pourquoi – je l'avais mise en colère... et il y avait probablement une partie d'elle qui voulait se venger de moi pour ça... Et dans sa fureur, peut-être qu'elle n'avait pas réfléchi clairement. Elle ne pouvait pas lui parler de notre relation... Est-ce que c'était ça qu'elle avait été sur le point de lui dire – qu'elle était fiancée ?

Je sentis ma colère se dissiper alors que je réfléchissais à tout ça. Elle ne disparut pas complètement, mais elle était certainement plus facile à gérer. J'étais assez calme pour être en mesure de dire quelque chose, supposai-je. Assez calme pour m'engager dans une discussion qui allait selon toute probabilité être déplaisante. Que devais-je dire pour commencer ? Que pouvais-je dire ? C'était comme une partie d'échecs – le déroulement du match dépendait du premier coup joué... Mais ceci n'était pas un jeu, et Bella n'était pas mon adversaire... Et je ne voulais pas la détruire. Je voulais en faire ma reine.

« Pourquoi ? » Demanda-t-elle, et je fus étonné par le son de sa voix. Celle-ci était résolue, paisible... Je ne percevais pas de colère, mais il faut bien dire qu'elle était devenue beaucoup plus habile à masquer ses sentiments sous-jacents depuis la première fois où je l'avais rencontrée. Et c'était à cause de moi, réalisai-je... Elle continua, « Pourquoi sommes-nous en train de jouer à ce jeu, Edward ? Pourquoi avons-nous décidé de prétendre que nous ne sommes pas ensemble ? De mentir à tout le monde autour de nous et à nous-mêmes ? » Sa voix se brisa à la fin, laissant entrevoir les émotions profondes qu'elle essayait tant bien que mal de contrôler.

Sa question me stupéfia. Elle avait une façon d'aller droit au cœur du sujet... Si nous n'avions pas décidé de concrétiser cette supercherie, nous ne serions pas dans ce merdier. C'était nécessaire, toutefois.

« À l'origine, ça faisait partie de mon alibi – j'allais avoir une 'petite amie' pour m'aider, mais finalement les choses ont bien fonctionné avec Cedric. » J'entendis ma propre voix casser en prononçant son nom. Oui, la colère était toujours là, bien que moins envahissante qu'avant. Je m'efforçai de garder ma voix sous contrôle avant de poursuivre. « Par la suite, j'ai pensé que c'était le meilleur moyen de te garder en sécurité – loin de l'attention de Voldemort, afin qu'il ne puisse pas se servir de toi pour m'atteindre et me faire du mal. »

Elle demeura silencieuse une minute. « Eh bien c'était stupide, » finit-elle par dire.

« Comment ça ? »

« Parce que c'est ridicule de penser qu'en gardant notre relation secrète, ce Voldemort sera en quelque sorte incapable de faire du mal à l'un d'entre nous... S'il te fait du mal, il m'atteindra moi aussi... C'est comme ça et puis c'est tout, qu'il le fasse en connaissance de cause ou non. »

Je ne pouvais pas la contredire. Étions-nous en train d'essayer de maintenir cette façade sans aucune raison ? Non, si Voldemort prenait Bella, il aurait le pouvoir de me faire faire des choses contre mon gré. « C'est plus que ça, Bella... S'il te menaçait, je ferais n'importe quoi pour te protéger. Ça lui donnerait un énorme pouvoir sur moi... et sur toi aussi. »

Elle demeura songeuse avant de répondre. « Edward, pourquoi n'as-tu pas simplement dit 'Je suis navré, Cho. En fait je pensais à quelqu'un d'autre qui serait intéressé à t'inviter' ? »

Je n'avais pas la réponse à cette question. « Pourquoi n'as-tu pas dit à Cedric que tu avais déjà des plans ? » Rétorquai-je.

« Parce que mes plans venaient juste d'être bousillés, » s'emporta-t-elle furieusement, le visage empourpré et la respiration accrue. Elle respira profondément à quelques reprises pour se calmer avant de continuer. « Et je ne savais pas quoi lui dire... Mais toi, Edward, comment as-tu pu ? » Son irritation augmenta encore. « Après ce que nous avons vécu au début de l'année scolaire – sachant comment je me sens vis-à-vis Cho – et comment Harry se sent à son sujet... Comment as-tu pu accepter de l'emmener au bal ? » La dernière partie sonna comme un sifflement plutôt que comme une question.

« Je ne savais pas quoi lui dire, » répétai-je en écho, impuissant. C'était vrai. Là, dans le couloir, j'avais été pris au dépourvu. Je n'avais pas l'habitude d'être pris au dépourvu. Je savais presque toujours ce qui allait arriver et ce que j'allais répondre avant même qu'on ne me pose la question...

« Et pourquoi, si je peux le demander ? »

« Je suppose que ... la rejeter devant toutes ses camarades – je trouvais que c'était trop désobligeant... Ça ne me semblait pas très galant. »

« Hmmm, » dit-elle d'une voix sévère.

Nous restâmes étendus là pendant longtemps, silencieux, le bruit de sa respiration étant le seul à percer la tranquillité de la maison.

« Bella, » soufflai-je, rompant finalement le silence. « Est-ce que tu m'aimes toujours ? » C'était le cœur de la question pour moi. Nous pouvions régler tous nos différends, si seulement je savais qu'elle m'aimait toujours.

« Je suis en train d'y réfléchir, » répliqua-t-elle d'une voix encore très dure, mais dans laquelle je distinguais un soupçon d'adoucissement.

« Pourquoi as-tu accepté d'y aller avec Cedric ? »

Elle poussa un profond soupir. « Je ne sais pas, Edward – il me l'a demandé et je me voyais mal lui avouer la vérité – que je suis fiancée... Et j'étais tellement en colère contre toi. Et je ne pouvais pas lui dire que j'avais des plans étant donné que je n'en avais pas... Alors je... je me suis dit aussi bien y aller avec lui... et... »

« Et... »

Il y eut une autre longue pause – de 53 secondes, pour être exact, avant qu'elle ne parle à nouveau.

« Et il me fait tellement penser à toi, ce serait presque comme y aller avec toi, » dit-elle à voix basse.

Et dans cet aveu à peine audible, ma colère s'évanouit. Elle voulait être avec moi...

« J'ai fait un terrible gâchis, » continua-t-elle. « Je peux voir à présent que Cedric ne m'a pas seulement demandé de l'accompagner en amie... Il a des sentiments pour moi, n'est-ce pas ? »

« Oui, » admis-je, ouvrant la digue. Il y avait si longtemps que je me contenais.

« Depuis quand ? »

« Presque depuis le début. »

« Si seulement tu me l'avais dit... Si je l'avais réalisé plus tôt, j'aurais été préparée... J'aurais dit non, » continua-t-elle doucement. Elle expira très fort, libérant le reste de la tension qui s'était accumulée durant notre dispute, et je sus que c'était terminé et que j'étais pardonné.

« Je suis désolé, Bella, » me contentai-je de répondre. Je l'étais vraiment. Je n'avais pas envie d'aller au Bal avec Cho. Je n'avais pas envie d'y aller avec Hermione non plus. Je voulais y aller avec Bella. Il n'y avait que Bella, je n'avais jamais donné mon cœur à qui que ce soit avant elle, et elle le garderait pour toujours.

Je la sentis bouger à côté de moi. Du coin de l'œil, je la vis se tourner sur son flanc pour être face à moi. Puis, lentement, elle se pencha et posa ses lèvres sur les miennes. Ce n'était pas sa manière habituelle, frénétique et passionnée, de répondre à mes avances, mais plutôt une expression lente, réfléchie, sérieuse et tendre de son amour pour moi – un amour que je ne méritais pas. Je glissai mon bras autour d'elle et l'étreignis, lui rendant son baiser... et voulant plus.

Elle recula en soupirant et posa sa tête sur ma poitrine. Je pouvais entendre le sang courir dans ses veines et sa respiration irrégulière, comme l'était la mienne. Il y avait quelque chose de doux-amer à être allongés ainsi ; son pardon, son amour, sa chaleur et la sensation de son corps contre le mien me procuraient un immense plaisir, mais je souffrais aussi d'être étendu avec elle dans me bras et de désirer davantage.

« Moi aussi je suis désolée, » répondit-elle.

Il y avait plus à dire – beaucoup plus. Mais cela était suffisant. Pour ce soir, nous savions au moins que nous nous avions mutuellement. Le reste, nous allions le résoudre demain.

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