« Bella, Bella ! » Je me précipitai sur elle beaucoup trop vite et la rattrapai de justesse avant qu'elle n'entre brutalement en contact avec la pelouse. Je la tenais tout près de moi, mais alors je me rappelai subitement la présence de Cedric, à quelques mètres de distance. Apparemment il s'était empressé auprès de Bella en même temps que moi.
« Comment es-tu parvenu à elle si vite ? » Demanda-t-il.
« Euh... » Je savais que j'avais commis une erreur. Mais la seule chose à laquelle j'avais pensé à ce moment là était Bella. « Montée d'adrénaline ? » Je la déposai sur la pelouse avec précaution, conscient que si j'étais trop familier avec elle devant Cedric, je risquais d'éveiller encore plus de soupçons chez lui.
Il s'agenouilla à côté de nous. « Bella, » dit-il en la secouant légèrement. « Bella, est-ce que ça va ? Peux-tu m'entendre ? » Je percevais l'inquiétude dans sa voix. Je connaissais cette inquiétude – elle reflétait la mienne. Je ne savais pas quoi faire. Je regardai au-delà de Cedric et aperçus Jasper qui était plongé dans ses pensées, rejouant ce qui venait juste de se produire. Son souvenir était une source de confusion...Ça... Ça ne se pouvait pas.
Je regardai Alice. Elle se concentrait sur Bella et sur le futur, essayant de voir dans combien de temps elle allait revenir à elle. Rosalie, Emmett, Carlisle et Esme étaient venus nous rejoindre sur la pelouse. Nous étions maintenant tous figés dans l'incertitude et la confusion.
Après ce qui sembla une éternité mais qui, en réalité, n'était que 3,4 secondes, Carlisle prit la parole. « Nous ferions mieux de la rentrer à l'intérieur pour vérifier ce qui ne va pas. » Se dirigeant vers Cedric et moi, il poursuivit dans sa tête, Je vais m'occuper d'elle, Edward... Nous devons faire plus attention pour garder Cedric dans le noir en ce moment.
Mais tandis qu'il marchait dans notre direction, Cedric la prit dans ses bras et la souleva de terre. Je pouvais voir que ça exigeait un effort de sa part – il expira profondément en se relevant avec ce poids supplémentaire, aussi léger fut-il. « Où voulez-vous que je la transporte ? » Demanda-t-il, les yeux tournés vers Carlisle.
Celui-ci fit une pause, nous regardant tour à tour, Cedric et moi. Je haussai les épaules... « Je suppose que le mieux serait sa chambre ? » Proposa-t-il, incertain. Je passai rapidement la chambre en revue dans ma tête. Non, ce n'était pas une bonne idée. J'avais laissé mes habits de Poudlard sur le lit lorsque je m'étais changé en revenant de l'école, et mes livres de 6ème année trônaient sur la table de chevet de mon côté du lit, tandis que ceux de Bella étaient de l'autre côté... Il serait difficile de ne pas remarquer ces choses.
« Je ne pense pas que nous devrions laisser Cedric transporter Bella jusqu'en haut – le canapé dans la bibliothèque devrait suffire, » suggérai-je. Carlisle hocha la tête, comprenant la mise en garde.
« Je peux la monter à sa chambre, » insista Cedric. Je voyais qu'il luttait modérément, bien qu'il soit très hésitant à la laisser aller. Il était protecteur envers elle, et ses pensées indiquaient qu'il se sentait bien avec son corps inerte dans ses bras. Il déplaça son poids pour avoir une meilleure prise sur elle et commença à marcher vers la maison.
« En fait ça irait plus vite de l'installer dans la bibliothèque – et ce serait plus proche du bureau où je garde une trousse de premiers soins, » s'empressa de dire Carlisle en réponse à mon regard paniqué.
« Montrez-moi le chemin. » Il la transporta en haut des quelques marches de l'entrée principale – laquelle était présentement recouverte d'une pellicule de plastique en raison des travaux de rénovation – le long du corridor, et il la déposa sur le sofa dans la bibliothèque, reculant seulement un peu afin de pouvoir s'agenouiller à ses côtés. Il me fallut chaque once de maîtrise que je possédais pour ne pas le tirer brutalement et l'installer avec force dans un fauteuil à proximité. À la place, c'est moi qui m'assis dans le fauteuil en question, enroulant mes doigts autour des bras du meuble antique comme si ça pouvait m'empêcher de bouger.
Je sentis une main sur mon épaule. Fais attention, Edward... Il serait impossible de trouver un autre fauteuil comme celui-là... Entendis-je Esme plaisanter mentalement pour essayer d'alléger mon humeur. Je pris une profonde respiration. Voilà qui est mieux. Tout va bien aller. Il ne va rien faire. Il est seulement inquiet pour elle, c'est tout.
Esme avait en grande partie raison. Cedric était inquiet... mais je savais que c'était justement parce qu'il se préoccupait d'elle... plus que je ne l'avais remarqué... plus que lui-même ne le réalisait... Il voulait la protéger, c'était évident. De cela il était conscient. Et il se faisait du souci à son sujet... En y repensant, je me rappelai qu'il la remarquait quand elle arrivait dans la Grande Salle tous les jours, et quand elle était en route pour aller à ses cours. Elle traversait régulièrement ses pensées... C'était presque comme... Oh ! La réalisation de ce qui se passait vraiment me frappa comme la foudre. C'était exactement comme moi lorsque j'avais commencé à tomber amoureux de Bella, avant de le savoir, avant l'accident.
Edward, ça va aller, elle va revenir à elle dans 14 secondes. Tu vois ? Dans la vision d'Alice, Bella ouvrait les yeux et regardait autour d'elle, confuse. Je me dirigeai prestement vers le canapé, voulant désespérément être le premier visage qu'elle verrait en se réveillant.
Pile poil comme Alice l'avait prédit, elle ouvrit les yeux peu de temps après que je me sois placé à la tête du divan. Elle leva les yeux vers moi et sourit. Puis elle nota Cedric à ses côtés. Son visage fut traversé par la confusion.
« Quoi ? Que s'est-il passé ? »
« Tu t'es évanouie, » s'empressa de répondre Cedric avant que l'un d'entre nous n'ait pu ouvrir la bouche. Qu'aurions-nous pu dire de toute façon ?
« Je pense qu'il vaudrait mieux que je t'examine, Bella, » ajouta Carlisle, voulant non seulement s'assurer qu'elle allait bien, mais également mettre un terme à la situation gênante qui était rapidement en train de se développer. Cedric s'enleva vivement de son chemin.
Edward ? Carlisle me lança un regard entendu. Je m'ôtai du chemin à mon tour. Il s'affaira sur Bella avec diligence, vérifiant ses signes vitaux, éclairant ses pupilles avec une lampe-stylo, prenant sa pression, son pouls, sa température. Simultanément il utilisa ses sens ultra aiguisés pour vérifier sa respiration, son cœur, jauger la couleur de sa peau...
« Comment te sens-tu, Bella ? »
« Très bien... » Commença-t-elle, mais ensuite elle admit, « fatiguée. »
« Sais-tu ce qui est arrivé ? »
Elle marmonna quelque chose, puis jeta un coup d'œil rapide à Cedric et stoppa momentanément. « Euh, je suis sortie pour voir si vous, les gars, vouliez faire une pause et vous désaltérer. Je me rappelle m'être sentie étourdie. Et puis je me suis réveillée ici, » mentit-elle de façon peu convaincante.
« Il semblerait que tu aies perdu connaissance d'épuisement. As-tu dormi comme il faut ces derniers temps ? » Carlisle lui lança un regard qui valait mille mots.
« Euh... Non ? » Répondit-elle. Elle était vraiment une piètre menteuse.
« Je pense que tu es surmenée – probablement que ta nouvelle école et ton nouvel environnement t'occasionnent beaucoup de stress qui t'empêche de dormir. En retour, le manque de sommeil accumulé peut causer des ravages sur ton système. Il t'envoie des signaux pour te dire de te reposer davantage, » mentit Carlisle avec conviction.
Il se leva, nous regardant tous, puis s'adressa à Cedric. « Elle va s'en remettre – elle a seulement besoin de dormir davantage. Je crois qu'elle a eu assez d'émotions pour aujourd'hui. Peut-être qu'Edward et toi pourriez continuer la pratique demain ? »
« Sûr, pas de problème, » répliqua Cedric. Je ne sais pas – peut-être que Madame Pomfresh devrait l'examiner. Mais Professeur Cullen est docteur en médecine. Il doit savoir... Elle a l'air si pâle, si vulnérable. Je me demande si je devrais rester...
Je ne pus empêcher le grondement sourd qui éclata en moi, ni l'expression sévère qui se répandit sur mon visage. Heureusement je n'avais pas manifesté bruyamment, et je fus en mesure de vite réarranger mes traits avant que Cedric ne remarque quoi que ce soit. C'était juste assez pour que Carlisle saisisse le message. Cedric devait partir – maintenant !
« Cedric, j'apprécie vraiment que tu te fasses du souci, mais Bella a besoin de se reposer à présent. Tu pourras revenir demain voir comment elle va, d'accord ? » Dit-il fermement.
« D'accord, » répondit Cedric, peu enclin à s'opposer à une directive aussi clairement exprimée. Il se tourna vers moi. « Je suppose qu'on se verra demain après le déjeuner ? »
« Après le déjeuner, » répétai-je, conscient de la rudesse de ma voix.
« Allons, Cedric, je vais te raccompagner à l'école, » offrit Rosalie, lui adressant son sourire le plus séduisant.
« Merci, Rosalie... mais ne te donne pas cette peine... On se revoit demain, les amis, » conclut-il en quittant la pièce et ensuite l'enceinte du château, une Rosalie légèrement abattue refermant la porte un peu trop violemment derrière lui.
« 'Tu pourras revenir demain voir comment elle va,' sérieusement ? » Éclatai-je quand il eut finalement quitté les lieux.
« Edward, il fallait qu'il s'en aille, » répliqua calmement Carlisle.
« Mais... » Je lui lançai un regard noir, ne voulant pas révéler ce que je soupçonnais devant Bella. Je laissai échapper un profond soupir.
« Edward, ça va aller. Je me sens très bien, » dit-elle, se méprenant sur les raisons de mon appréhension. Toutefois, son commentaire me ramena à l'autre problème que nous avions entre les mains.
« Bella, que faisais-tu tout près de moi ? Tu aurais pu être tuée ! » Toute mon anxiété provoquée par sa présence sur le terrain de pratique, si près du danger, la confusion générée par les images de ce qui était arrivé dans l'esprit de Jasper, et la possibilité que mon meilleur ami soit en train de tomber amoureux de ma fiancée, tout ça déborda dans mes mots – les faisant sortir avec une colère injustifiée. Je respirai profondément. « Je m'excuse, » dis-je plus doucement. « Je n'aurais pas dû dire ça comme ça... C'est juste que j'étais inquiet. » Je m'agenouillai à ses côtés comme j'aurais voulu pouvoir le faire pendant que Cedric était là.
Elle tendit la main et la posa sur le pli d'anxiété sur mon front, essayant de le faire disparaître. « Je sais. »
Je me penchai pour caresser ses cheveux. « Alors que s'est-il passé ? » Demandai-je, cette fois-ci d'une voix remplie de tendresse.
« Je ne suis pas entièrement sûre de ce qui est arrivé. Je suis sortie dehors, comme je l'ai dit, pour voir si vous vouliez prendre une pause, et demander à Cedric s'il voulait boire quelque chose. Et là, je l'ai vu te frapper avec le feu des sorciers à l'aide de sa baguette magique, directement sur ton bras. J'ai soudainement cru que c'était la fin, et puis j'ai senti... je t'ai senti – et le bouclier. C'était comme si je pouvais sentir le feu se faire repousser par ton bouclier... Je suppose que c'était pas mal stupide de ma part d'avoir peur pour toi. C'est seulement quand j'ai vu le feu se diriger vers to bras que j'ai vraiment été effrayée. » Elle rougit. « Et ensuite je me suis évanouie. »
Je tournai les yeux en direction de Jasper, lequel était toujours en train de réfléchir... « Carlisle, peux-tu faire venir Dumbledore ? J'ai des soupçons, mais j'aimerais beaucoup avoir son avis... »
« Certainement, » dit-il en se levant.
Je dévisageai Jasper, en état de choc. Non, ce n'était pas possible, n'est-ce pas ?
La requête de Jasper s'avéra totalement superflue, car dans la seconde qui suivit, Dumbledore apparut dans la pièce. « J'ai croisé Cedric... Il semblerait que vous ayez eu un après-midi des plus intéressants, » commenta-t-il à la vue de nos visages étonnés.
« J'allais justement te chercher, » dit Carlisle. « En effet, on dirait que nous avons eu un développement intéressant aujourd'hui... Jasper ? »
« Oui, eh bien, comme vous le savez, Edward se prépare pour la première épreuve. Nous avons des raisons de croire qu'un puissant bouclier pouvant repousser le feu des dragons pourrait se révéler très utile. »
« C'est toujours bon d'avoir un puissant bouclier dans son arsenal de sortilèges défensifs, » approuva-t-il le sourire aux lèvres. « Dis-moi, quand avez-vous décidé que cela pourrait être utile à Edward ? »
« Peu de temps après votre départ. Alice a eu une vision qui nous a donné cette idée, » répondit Jasper.
« Fascinant... » Dit-il en caressant sa barbe. « Continue. »
Nous le dévisageâmes tous un peu bêtement, nous demandant ce qu'il y avait de si fascinant à propos du moment où Alice avait eu sa vision, mais il n'en dit pas plus, attendant la suite.
« Oui, eh bien – Edward s'est pratiqué toute la semaine avec la flamme d'un chalumeau pour accroître la force et l'endurance de son bouclier. Puis aujourd'hui nous avons amené Cedric ici pour le tester contre le feu des sorciers... »
« Et comment ça s'est passé ? »
« Au début, pas très bien... Il pouvait maintenir le bouclier pendant seulement quelques secondes... Ensuite pendant quelques minutes... Après, il a semblé avoir une idée et il a essayé de nouveau. Cette fois-là le bouclier a tenu le coup pendant plusieurs minutes. Comme il semblait résister mieux, j'ai dit à Cedric de le frapper encore et encore... Tout se passait bien, mais tout à coup Cedric a raté sa cible, et le feu est allé tout près du bras d'Edward, juste au moment où Bella sortait dans la cour. Elle a crié 'Non!' et cette fois le feu a ricoché du bouclier pour finir sa course dans l'herbe. Cedric a continué de le frapper à répétition, et le feu n'a pas cessé de rebondir... Et là, Edward nous a crié d'arrêter, et Bella a perdu connaissance. »
« De plus en plus fascinant... Edward, peux-tu me dire ce que tu as fait de différent la dernière fois ? »
« Eh bien, je dois retourner à l'avant-dernière tentative pour l'expliquer. J'ai essayé de me concentrer plus fort sur mon bouclier, alors j'ai sciemment coupé les autres fonctions de mon cerveau dont je n'avais pas absolument besoin, comme régulariser ma respiration, être à l'affut d'une attaque... »
Dumbledore hochait la tête d'un air entendu en m'écoutant.
« Et c'est à ce moment-là que mon bouclier a semblé résister beaucoup plus longtemps qu'avant. Alors j'ai essayé de me couper de tout pour me concentrer uniquement sur lui. J'ai fait le vide dans mon esprit, de sorte qu'il n'y ait plus rien d'autre que moi et le bouclier. » Je frémis en me rappelant la solitude ressentie, le silence inquiétant.
« Donc à partir de là, le bouclier s'est mis à tenir le coup plus longtemps. Je pouvais sentir les attaques de Cedric continuer à déferler, et mon bouclier les tenir à distance, mais je pouvais aussi le sentir faiblir légèrement. Puis Cedric a frappé le bouclier tout près de mon bras. J'ai momentanément pensé que c'était peut-être la fin pour moi alors que je sentais mon bouclier commencer à céder. » Je baissai les yeux, embarrassé d'avoir eu une pensée aussi terrible. « Puis, soudainement, la puissance du bouclier a augmenté de façon exponentielle, et le feu s'est mis à dévier... Cedric a continué de me frapper sans arrêt, mais c'était facile de tout faire dévier. » Je me rappelai la sensation de victoire et d'émerveillement devant un tel exploit – comme si toutes les difficultés avaient subitement disparu pour faire place à la réussite.
« Je ne sais pas ce qui a causé ce phénomène, mais alors j'ai pensé que je pouvais peut-être recommencer à utiliser mon cerveau pour d'autres fonctions... Je les ai rétablies une par une, jusqu'à ce qu'il ne me reste plus qu'à rétablir la partie de mon esprit qui maintient une surveillance constante sur ma famille et sur Bella. C'est là que j'ai remarqué qu'elle se tenait si près – presque dans la zone de danger. J'ai crié d'arrêter, craignant qu'elle ne se fasse blesser, et elle s'est évanouie. »
Dumbledore émit un petit rire. Je le regardai, abasourdi. Comment pouvait-il considérer le bien-être de Bella avec autant de légèreté ?
« Je suis désolé, mon garçon, je ne suis pas en train de rire de son état de santé, je t'assure... Jasper, qu'est-il arrivé, d'après toi ? »
« Eh bien... » Il hésitait à admettre ses soupçons... Ils étaient impossibles, après tout – ou l'étaient-ils ? « Je pense que, d'une manière ou d'une autre, Bella a renforcé le bouclier d'Edward. Je sais que ça semble ridicule, mais je n'arrête pas de revoir la scène dans mon esprit, et c'est la seule chose qui paraît avoir du sens – même si ça n'en a aucun. »
« Et pourquoi pas ? »
« Parce que Bella est humaine... et elle n'est pas magique... Alors comment pourrait-elle possiblement accomplir un truc pareil ? »
« Comment est-il possible pour nous de faire ce que nous faisons ? Je ne le sais pas – mais je perçois quelque chose en Bella – peut-être une force intérieure. J'ignore de quoi il s'agit exactement, mais il est particulièrement intéressant que tu ne puisses pas lire dans ses pensées, Edward... Il se pourrait qu'elle ait, en quelque sorte, projeté cette force en toi quand elle a constaté que tu étais en danger. »
« Mais comment pourrait-elle faire ça ? » Demandai-je, incrédule.
« Encore une fois je ne sais pas. Je ne sais rien de tout ça... Je ne fais qu'émettre une hypothèse, mais je perçois que vous avez un lien affectif très fort – plus fort que la plupart. » Je me souvins que Marcus avait noté la même chose – ce lien très fort qui nous unissait. « Peut-être qu'à travers cette connexion, elle est en mesure d'augmenter ton pouvoir avec le sien. »
Je secouai la tête. Ce n'était tout simplement pas possible.
« Qu'est-ce que tu as tellement de difficulté à croire ? »
Je ne savais pas quoi répondre... Ce qu'il disait correspondait aux faits, mais ça paraissait tellement invraisemblable...
« Bella, » il se tourna vers elle. « Peux-tu me dire ce que tu as éprouvé quand tu as vu Edward se faire frapper ? »
« Je ne pensais qu'à une chose : Non ! Et ensuite c'est comme si j'arrivais à le sentir – et sentir le bouclier à travers lui. »
« Et lorsqu'il a arrêté ? »
« Je me suis sentie complètement vidée, épuisée... Puis je me suis réveillée ici, » répondit-elle. « Pensez-vous vraiment que j'ai aidé à le sauver ? » Questionna-t-elle, soudainement tout excitée.
« C'est ce que je crois, en effet, » dit-il, la couvant des yeux avec bonté.
« Mais comment ? » Elle était anxieuse à présent.
« Ça, ma chère, c'est ce que nous devons découvrir. »