Les Cullen vont à Poudlard |...

By Lena-Dumont

123K 5.6K 694

Et si les Cullen et Bella étaient invités à Poudlard durant une année ? Des vampires et des sorciers et une h... More

INFORMATIONS
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
BONUS
Récapitulatif de mes fanfictions Harry Potter

Chapitre 22

1.6K 80 8
By Lena-Dumont

Le vendredi suivant, Bella et moi n'avions pas énormément progressé dans notre projet commun qui avait pour nom de code 'Un Rencard Pour Harry,' mais en tant que couple, nous allions beaucoup mieux. Nous devions néanmoins continuer à endurer de demeurer à l'écart l'un de l'autre pendant la journée, et c'était une situation que je trouvais encore plus pénible à présent que nous avions réglé nos différends. En effet, bien que les dernières semaines aient été frustrantes, il avait été plus facile pour moi de ne pas être affectueux envers Bella quand elle-même se montrait tout le temps distante avec moi. À présent, tout ce que je voulais, c'était la soulever dans mes bras et l'étreindre quand je la voyais durant la pause-déjeuner et à la fin de la journée, la rencontrer à l'extérieur de chacune de ses classes comme je l'avais fait à Forks, et tenir sa main en déambulant dans les corridors. Seulement, nous ne pouvions rien faire de tout cela pendant la journée… Alors je me rattrapais pendant la soirée.

Nous avions instauré la routine de retourner dans notre chambre aussitôt que nous revenions de Poudlard. Nous discutions alors de notre journée et des nouveaux développements au sujet de Harry et Cho. D'habitude, cette discussion était interrompue lorsque je ne pouvais plus résister et que je l'attirais à moi, l'embrassant jusqu'à ce que nous soyons tous les deux à bout de souffle. Je n'avais pas réalisé, jusqu'à ce moment-là, tout le bonheur à côté duquel j'étais passé pendant les six premières semaines de notre séjour à Poudlard. C'était comme tomber à nouveau amoureux de Bella – quoique je n'aie jamais arrêté d'être amoureux d'elle. Nos retrouvailles étaient généralement suspendues par le grognement de son estomac me rappelant qu'elle ne pouvait pas vivre uniquement d'amour. J'allais lui préparer un repas, ou bien je rassemblais ce qu'Esme avait décidé de cuisiner cette journée-là dans ses efforts de créativité, pendant que Bella commençait à faire ses devoirs. Après qu'elle ait mangé, nous travaillions tous les deux sur nos devoirs, mais la plupart du temps je finissais par la contempler alors qu'elle bossait sur un quelconque projet ou qu'elle s'absorbait dans la lecture de ses notes de cours. Après quelques jours passés à se faire interrompre dans ses efforts pour compléter ses devoirs, elle suggéra que nous retournions à Poudlard pour travailler à la bibliothèque avec Hermione… Je n'aimais pas l'idée de retourner dans un endroit où nous devions prétendre ne pas être ensemble, mais je pouvais saisir son point de vue. J'étais incapable de rester loin d'elle. Alors nous commençâmes à passer quelques heures à Poudlard chaque soir et à rentrer à Venlaw juste avant que Bella ne se mette au lit.

Rosalie entreprit de se joindre à nous après les quelques premiers jours. Elle avait vraiment commencé à bien s'intégrer à Serpentard. Les autres élèves de cette Maison avaient conclu qu'elle devait venir d'une riche famille américaine de sorciers qui avait connu une fin tragique avant que Carlisle ne la prenne sous son aile, voyant immédiatement son potentiel. Son allure aristocratique – ou son égocentrisme snob comme je me plaisais à l'appeler, semblait tout à fait acceptable et même encouragé chez les Serpentards, et elle ne faisait rien pour les dissuader de croire à cette histoire concernant ses origines.

Depuis le début, nous rencontrions Dumbledore une fois par semaine, d'habitude au château Venlaw pendant le weekend, pour passer en revue ce que nous avions appris, et pratiquer avec nos baguettes magiques. Rosalie avait un talent naturel pour se servir de sa baguette. En essayant seulement quelques fois, elle avait été capable de mouvoir son poignet gracieusement et d'exécuter avec une facilité déroutante les sortilèges pré programmés. Sa baguette avait été ensorcelée de sorte qu'elle puisse faire léviter des objets, effectuer des métamorphoses sur des choses inanimées et, périodiquement, sur des petits animaux lorsque c'était nécessaire en classe. Elle était également ensorcelée de manière à lui fournir un bouclier pour se défendre. Aussi habile qu'elle soit avec sa baguette, Rosalie excellait encore plus dans le cours de Potions. Grâce à ses sens très aiguisés, elle pouvait aisément déterminer lorsqu'il fallait ajouter un soupçon supplémentaire d'œuf de crapaud ou d'œil de triton pour que la potion soit parfaite. Rogue était particulièrement content d'avoir une élève aussi douée dans sa classe. Son apparente absence de capacité magique semblait n'avoir aucun effet sur sa façon de la traiter, notai-je amèrement. C'était comme si, en dehors du fait qu'elle ne pouvait pas vraiment pratiquer la magie, elle était une sorcière née.

Qui plus est, elle adorait son affectation, la seule ombre au tableau étant qu'elle ne pouvait pas voir Emmett autant qu'elle l'aurait souhaité. Tel que prévu, une vaste proportion de la population mâle se voyait déjà dans une relation romantique avec elle, et les garçons murmuraient entre eux qu'ils rêvaient de la demander en rendez-vous galant, ou de la surprendre seule dans la salle commune. Avec son ouïe ultra sensible, Rosalie pouvait entendre tous leurs commentaires qui lui faisaient extrêmement plaisir. Les filles aussi murmuraient entre elles. Elles auraient voulu avoir ses cheveux, son visage, sa silhouette, et Rosalie s'en régalait, comme d'habitude. Son esprit était toujours concentré sur la fierté qu'elle éprouvait de recevoir tous ces compliments, si bien qu'il m'était plus difficile qu'à l'accoutumée d'être dans sa tête.

Tout aurait été parfait pour elle si Drago Malefoy n'avait pas été dans le portrait. Contrairement aux autres jeunes sorciers qui se contentaient de murmurer au sujet de leurs fantasmes de loin, Drago avait décidé de faire une impression sur Rosalie – un exploit qu'il parvenait à accomplir, mais sans doute pas avec l'ampleur qu'il aurait voulue.

« Bonsoir, Rosalie, » dit-il en s'approchant de nous un soir qu'elle étudiait à la bibliothèque avec Bella, Hermione et moi. « Pourquoi ne te joindrais-tu pas à moi et à quelques autres de tes compagnons de maison à notre table ? Je ne suis pas sûr que tu veuilles continuer à fréquenter ces types-là. » Il regarda Hermione avec un dédain particulier.

Rosalie leva les yeux vers lui avec candeur. Espèce de petit freluquet. Je me demande ce que tu penserais si tu connaissais mon type… « Merci, Drago… Tu es tellement chou. Je travaillais sur un projet pour mon cours de Potions de sixième année. Je ne pense pas que tu aies des amis qui soient dans ma classe à ta table, est-ce que je me trompe ? Je serais contente d'avoir de l'aide en extra… »

« Eh bien, il n'y a que des élèves de quatrième à ma table en ce moment, » répondit-il, l'air abattu.

« Ce serait un plaisir pour moi de me joindre à vous, mais je pense que je vais continuer à travailler avec Edward puisque les sixièmes années de Poufsouffle ont le même projet. » Elle lui décocha son sourire le plus séduisant, et il en fut 'ébloui,' pour reprendre l'expression de Bella.

Alors qu'il s'apprêtait à retourner à sa table, elle lui dit avec frivolité, « Tu sens incroyablement délicieux ce soir, Drago… quel est ta fragrance ? »

Bella faillit s'étouffer avec ses rires tandis que Drago rejoignait ses amis en jubilant, se méprenant sur le sens des paroles de Rosalie. J'émis un petit rire moi aussi, mais Hermione se contenta de tous nous regarder avec méfiance.

Quelques jours plus tard, pendant la période du déjeuner, je surpris une autre tentative de Drago de se montrer à son meilleur pour impressionner Rosalie alors qu'elle pénétrait dans la Grande Salle afin de laisser croire qu'elle allait casser la croûte. Bien entendu elle ne mangeait pas, son excuse étant que pour garder sa taille de guêpe, elle devait plutôt prendre plusieurs petites collations à intervalles réguliers. Les autres sorcières avaient commencé à suivre son exemple et à manger des portions plus petites à l'heure des repas, et à emporter des en-cas pour se sustenter durant les pauses entre les cours. Ce midi-là, Drago avait décidé de revendiquer ses droits sur Rosalie. Quand elle passa près de lui, il se leva, se mit devant elle, et indiqua son banc.

« Rosalie, aimerais-tu déjeuner avec moi ? » Il bouscula la brute nommée Goyle qui se leva prestement et trouva une autre place à l'extrémité de la table.

Incapable de trouver une excuse raisonnable pour refuser, elle sourit de toutes ses dents. « Drago, j'aimerais beaucoup t'avoir pour le déjeuner. »

J'étouffai mon rire dans un faux accès de toux en entendant la menace à peine déguisée. Cedric me jeta un regard interrogateur, mais je ne pouvais pas lui dire, et je ne faisais pas confiance à ma voix pour parler tandis que j'entendais Drago essayer de déchiffrer les paroles de Rosalie.

Est-ce qu'elle a voulu dire qu'elle aimerait déjeuner avec moi elle aussi ? Ou peut-être que c'est une expression typiquement américaine de dire qu'on 'veut avoir' quelqu'un comme repas… Ou bien a-t-elle voulu dire autre chose ? Essaye-t-elle de me dire qu'elle voudrait plus qu'un déjeuner avec moi ? Je me demandais ce qu'il penserait s'il savait le vrai sens derrière ses mots.

Elle s'assit et réussit à endurer Drago pendant toute la pause-déjeuner, mais le lendemain elle se fit un point d'honneur de trouver un siège avant de passer à côté de lui.

À son crédit, elle essayait d'être gentille, à sa manière. À part ses menaces à peine dissimulées, elle souriait de façon suave et répondait aimablement. C'était en train de la miner. Elle avait l'habitude des écoles en Amérique du Nord, où le corps étudiant l'admirait de loin, mais n'osait pas se joindre à nous – avant l'entrée en scène de Bella. Et là-bas, si d'aventure un quelconque élève de sexe masculin rassemblait le courage nécessaire pour l'approcher, elle avait toujours Emmett comme moyen de dissuasion.

Comme nous, ils avaient choisi de garder leur relation secrète sur le campus. Ça semblait juste prudent compte tenu des circonstances. Ça n'empêchait pas Rosalie de passer ses périodes libres dans la Forêt Interdite, toutefois, et un après-midi elle était même allée retrouver Emmett en compagnie des Sombrals.

« Où t'en vas-tu ? » Demandai-je alors qu'elle se levait de la table que nous partagions à la bibliothèque. Nous avions tous les deux une double période libre, l'après-midi en question.

« Je vais aller me balader dans la forêt, » dit-elle avec un air de défi.

« Tu ne devrais pas aller te promener là-bas toute seule. » Nous entendîmes la voix énervante de Drago pépier de derrière une pile de livres. « Il y a plein de créatures dangereuses qui rôdent dans ces bois. Une fois, quand j'étais en première année, Harry et moi avons été forcés d'aller dans la forêt, et on a croisé un vampire. Heureusement pour Harry que j'étais là pour le combattre. »

« Vraiment ? » Rosalie le regarda, soudainement intéressée. Je me demande si nous devrions tester cette théorie…

Elle était sur le point de l'inviter à aller se promener avec elle, lorsque je l'interrompis. « J'ai une période libre moi aussi. J'aimerais bien me joindre à toi. »

Rabat-joie ! Elle me lança un regard noir, la mine boudeuse… Je ne lui ferais pas de mal. Je m'amuserais juste un peu. « Je suppose que ce serait plus prudent, Edward. »

« De toute façon j'ai un cours en ce moment, » dit Drago tandis que nous partions. « Sinon je t'aurais offert de t'accompagner moi-même. »

« Une autre fois, » promit Rosalie, et je secouai la tête.

Nous rencontrâmes Emmett à l'extérieur de la cabane d'Hagrid. Celui-ci était occupé avec les Scroutts à pétard qui, malgré qu'ils ne soient pas bien nourris parce qu'on ne savait toujours pas ce qu'ils mangeaient, grandissaient à un rythme alarmant et avaient commencé à s'entretuer.

« Hé, Rosalie, quel bon vent t'amène ? » Demanda Emmett en nous voyant approcher. « Je vais sans doute pouvoir me libérer pour quelques heures. On pourrait aller faire des trucs qui foutraient la trouille aux créatures mythiques dans la forêt, qu'en penses-tu ? » Suggéra-t-il trop bas pour être entendu du commun des mortels.

« Intriguant, mais je vais passer mon tour… » Répondit-elle doucement. Puis, un peu plus fort. « J'avais besoin d'un peu d'air frais et j'ai pensé qu'une balade me ferait du bien. Mais un de mes camarades de maison m'a avertie que les environs, et en particulier près de la forêt, sont infestés de dangers, comme des vampires… Il m'a régalée en me racontant comment il a sauvé le pauvre Harry Potter une fois quand ils étaient en première année… » Sa voix était empreinte d'un lourd sarcasme.

« Quoi ? Est-ce que c'tait Malefoy ? Ce froussard – il s'est sauvé dès qu'il l'a entrevu… C'tait même pas un vrai vampire – juste Vous-Savez-Qui qui se nourrissait de sang de licorne, » s'esclaffa Hagrid avec indignation.

« Vous-Savez-Qui était un vampire ? » Questionnai-je.

« Non, mais il était comme juste à moitié vivant – pas assez fort pour rev'nir, mais pas mort non plus. Alors vous voyez, il buvait le sang des licornes pour s'garder en vie… en quelque sorte. Il espérait mettre la main sur une pierre philosophale… » Expliqua-t-il, bien que ce ne soit pas entièrement clair pour nous. Comment avait-il fait pour vivre comme un vampire sur une courte période de temps ? Et qu'est-ce qu'une pierre philosophale était censée faire ? Je me demandais ce que Carlisle penserait de tout ça. « Non, Drago Malefoy est le dernier qu'vous verriez combattre un vampire. Il s'rait intéressé à r'garder, par contre, » gloussa-t-il.

« Ça peut s'arranger, » offrit Emmett.

Hagrid le regarda, essayant de voir s'il était sérieux. « Non, Dumbledore voudrait sûrement pas qu'on sème la pagaille comme ça. »

« Est-ce que je peux montrer les Sombrals à Rosalie ? » Demanda-t-il, tout excité.

« Sûr – ils ont l'air d'aimer votre espèce, » approuva Hagrid.

J'allais leur demander si je pouvais me joindre à eux, mais Emmett me lança un regard éloquent. Nous avons besoin d'un peu de temps en tête-à-tête, Edward – je suis sûr que tu comprends… ou peut-être que non ? Il me sourit malicieusement.

Je levai les yeux au ciel. Nul doute que cette promenade en Sombral n'allait pas être le genre de truc que je voulais espionner. « J'ai des travaux à finir à la bibliothèque. Je vous verrai plus tard. » J'allais vérifier les allées et venues de Bella à la place.

En résumé, à part d'avoir à supporter Drago Malefoy qui était légèrement irritant, Rosalie était comme un poisson dans l'eau à Poudlard. Jusqu'à l'arrivée des délégués de Beauxbâtons et de Durmstrang… C'était le vendredi avant l'Halloween, et il y avait un peu plus d'une semaine que Bella et moi nous étions réaccordés. Tel qu'annoncé dans la note sur le tableau dans le hall d'entrée, les classes avaient été abrégées cette journée-là, ce qui signifiait 30 minutes de Potions en moins pour Bella, et 30 minutes de temps libre en moins pour moi. Le corps étudiant était surexcité depuis que la note avait été affichée la semaine précédente, et cela me rappela vaguement l'ambiance qui régnait à l'école les jours avant l'arrivée de Bella à Forks. La nouveauté était aussi palpitante pour les jeunes sorciers et sorcières fréquentant Poudlard qu'elle l'était pour les adolescents 'moldus' de Forks. La principale différence étant que, cette fois-ci, les vampires aussi étaient excités.

Le personnel de l'école avait tout fait pour s'assurer que Poudlard soit à son meilleur. Il était difficile d'imaginer qu'on puisse améliorer quoi que ce soit puisque l'établissement était plutôt stupéfiant dès le départ, mais pour l'occasion, le château avait été nettoyé de fond en comble. Les différentes pièces d'armures avaient été polies, et même les peintures avaient été dépoussiérées. Un soir, après avoir quitté la bibliothèque très tard, Bella et moi étions accidentellement tombés sur M. Rusard, le concierge de l'école, en train de nettoyer un tableau en particulier. Les habitants de la peinture étaient sortis du canevas et s'étaient cachés derrière le cadre, montrant le bout de leur nez périodiquement en criant 'Hé, attention,' 'C'est trop rude,' ou encore 'C'est bientôt fini, là ?' Bella avait trouvé ça tellement drôle qu'elle en avait ri pendant tout le trajet de retour au château Venlaw.

Le jour avant l'arrivée des invités, McGonagall prit Bella en aparté durant la classe. « Mlle Swan, j'apprécie vos efforts pour apprendre la magie – et vous avez fait beaucoup de progrès depuis le début de l'année scolaire… » C'était vrai, hier elle avait transformé un hibou en tasse… c'était supposé être une assiette, mais quand même, ce n'était pas si mal. « … Mais pendant que les autres élèves en échange sont ici, j'ai bien peur d'avoir à demander à Hermione d'exécuter les sortilèges à votre place. » Puis elle retira tous les pouvoirs que possédait la baguette magique de Bella. Elle et Hermione durent alors pratiquer leur technique ensemble – Bella agitant sa baguette rendue inoffensive en prononçant l'enchantement tandis qu'Hermione, se tenant discrètement derrière elle, copiait ses gestes et accomplissait réellement la magie. Cela semblait fonctionner mieux que lorsque Bella essayait de faire de la magie elle-même, et surtout, c'était plus sécuritaire.

Ainsi, avec le château qui brillait comme un sou neuf, tous les élèves, les habitants de Poudlard, de même que le reste de la famille Cullen, se rassemblèrent devant l'école pour accueillir les délégués des autres écoles en visite. J'avais stratégiquement guidé Cedric vers une place en bordure des Poufsouffles, à proximité de la petite foule d'élèves de Gryffondor qui incluait Bella. Bien que ça ne fasse aucune différence pour moi, je remarquai que la soirée était claire et fraîche, pour ne pas dire froide. Bella frissonnait dans la brise.

Je vis les pensées de Ron dans son esprit avant d'entendre les mots. « Aimerais-tu utiliser ma cape ? » Mais ce n'est pas la voix de Ron qui prononça cette phrase. Je fus étonné de voir Cedric offrir sa cape à Bella.

« Merci, » dit-elle gentiment.

« Ça me fait très plaisir, » répondit-il aussi aimablement et poliment que je l'aurais fait si j'avais été à sa place, ce qui rendait extrêmement difficile de le prendre en faute. Il se contentait d'être poli, essayai-je de me convaincre, même si j'avais une envie terrible de lui arracher la tête. En cherchant dans son esprit, je vis que ses intentions étaient pures, mais il reconnaissait la beauté évidente de Bella.

« Il est près de 18h, » dit Ron, modérément déçu d'avoir été pris de justesse quand il avait voulu aider Bella. « Comment pensez-vous qu'ils vont arriver ? Par le train ? »

« Ça m'étonnerait, » répliqua Hermione.

« Comment, alors ? Sur leurs balais ? » Suggéra Harry. Je levai les yeux au ciel pour voir si c'était une possibilité.

« Je ne pense pas… Pas sur une si grande distance, » répondit Hermione, réfléchissant intensément. Bien sûr que non – comment avais-je même pu imaginer la chose possible ?

« Un portoloin ? » Supputa Ron. « Ou bien par transplanage – peut-être qu'ils sont autorisés à transplaner avant d'avoir dix-sept ans là d'où ils viennent ? »

« On ne peut pas transplaner à l'intérieur du territoire de Poudlard. Combien de fois vais-je devoir te le répéter ? » S'impatienta Hermione, mais elle était irritée aussi, c'était évident juste à voir l'expression acerbe sur son visage alors quelle regardait Bella porter la cape de Cedric. Pour une fois, je pouvais m'identifier à Ron Weasley.

Nous entendîmes alors la voix de Dumbledore s'exclamer, « Ah ! À moins que je ne me trompe, la délégation de Beauxbâtons approche ! »

Des centaines de paires d'yeux se mirent soudainement à chercher l'endroit où le directeur de l'école voyait les nouveaux arrivants approcher, mais avec ma vision de vampire je fus le premier à localiser un grand fiacre tiré par plusieurs chevaux au-dessus de la Forêt Interdite.

« Où ? » Demandèrent plusieurs élèves.

« Là ! » Dis-je en pointant mon doigt dans la direction de l'attelage, une fois que je le considérai assez près pour être détecté par l'œil humain.

« C'est un dragon ! » Hurla un des élèves de première année.

« Ne sois pas stupide… C'est une maison volante ! » Cria un autre élève.

Je roulai des yeux. Ne pouvaient-ils pas voir ? C'était une voiture tout ce qu'il y avait de plus ordinaire. Elle était bleu poudre et se dirigeait vers nous à toute allure car elle était tirée par douze chevaux ailés – des Palominos, si mes yeux ne me jouaient pas de tour. L'attelage devait être bien en vue à présent pour un humain… Puis je réalisai que je n'avais pas la bonne échelle de grandeur. Là où je croyais avoir vu un attelage normal tiré par des chevaux de taille normale qui s'approchaient du sol, en réalité il s'agissait d'un fiacre aussi volumineux qu'une maison, et les chevaux qui le tiraient étaient gros comme des éléphants. Cette vision me stupéfia, mais une partie de mon cerveau ricana à l'idée que j'aie accepté sans me poser de question que l'attelage puisse voyager dans le ciel comme le traîneau du père Noël. Il faut croire que je m'habituais à être dans un monde magique.

« Wow ! » Entendis-je Bella s'exclamer alors que l'équipage géant approchait vraiment maintenant. Je m'empressai de tendre ma main pour la tirer vers l'arrière au moment de l'atterrissage. Le reste du corps étudiant sembla suivre mon exemple, les trois premières rangées d'élèves reculant dans les autres, quelques orteils se faisant écraser dans le feu de l'action.

La portière de la voiture était ornée d'un écusson représentant deux baguettes en or qui se croisaient, chacune produisant trois étoiles. Elle s'ouvrit prestement sur un garçon en habits bleu pâle qui sauta en bas du fiacre, se pencha, tâtonna pendant un moment avec quelque chose sur le plancher, et déplia un marchepied portable en or. Il se redressa en vitesse et attendit cérémonieusement que les passagers du fiacre descendent. À ce moment-là, le plus grand pied que j'aie vu depuis notre rencontre avec Hagrid se posa sur le marchepied.

Jolies chaussures, apprécia Alice, debout aux côtés de Jasper, Carlisle et Esme. Définitivement fabriquées en France.

Le pied fut suivi par la femme, qui était la plus grande personne que nous ayons jamais vue à l'exception d'Hagrid.

Wow, cette femme est gigantesque ! S'exclama Emmett pour lui-même.

Elle doit être une demi-géante comme Hagrid. Je suis certain qu'elle est à peu près de la même grandeur que lui, évalua Carlisle.

Regardez ces bijoux. Rosalie remarqua les énormes opales aux doigts de la femme, ainsi qu'autour de son cou.

Hmmm, joli teint olivâtre, et de grands yeux magnifiques… Sont-ils noirs ? Le nez est un peu aquilin, mais il s'harmonise bien avec le reste de ses traits. La robe de satin noir est saisissante, mais je me demande comment elle serait dans des couleurs plus naturelles. Ce serait très intéressant d'être styliste pour cette dame. Alice laissa ses pensées vagabonder.

Tout à coup, Dumbledore se mit à applaudir. Les élèves, surpris par le spectacle et ne sachant pas trop quoi faire d'autre, se joignirent à lui. Il accueillit l'invitée en lui baisant la main, ce qui n'exigea pas qu'il se penche, et lui dit, « Chère Madame Maxime, bienvenue à Poudlard. »

« Domble-dore, » répondit-elle d'une voix grave avec un fort accent français. « J'espère que vous allez bien ? »

« Je suis en excellente forme, merci, » confirma-t-il.

« Voici mes élèves, » continua Madame Maxime en gesticulant de la main au fur et à mesure qu'une douzaine de garçons et filles sortaient du fiacre et descendaient les marches dorées.

Quels beaux uniformes – des robes en soie finement taillées – d'exquis tons de bleus, nota Alice.

Les pauvres – ils doivent avoir tellement froid. Dumbledore devrait les laisser entrer dans le château pour qu'ils puissent se réchauffer, songea Esme.

« Est-ce que Karkaroff est déjà là ? » S'enquit Madame Maxime.

« Il devrait arriver d'un instant à l'autre, » répondit Dumbledore. « Voulez-vous l'attendre ici pour l'accueillir, ou préférez-vous aller vous réchauffer à l'intérieur ? »

« Je pense que nous ferions mieux de rentrer nous réchauffer, » décida Madame Maxime. « Mais les chevaux ? »

« Notre professeur de Soins aux Créatures Magiques sera ravi de s'occuper de vos bêtes… » Commença Dumbledore, mais Emmett se dépêcha d'aller le rejoindre. « … Aussitôt qu'il sera de retour après avoir réglé un petit problème survenu avec certaines de ses autres – euh – responsabilités. »

« Je vais les conduire à l'arrière, » offrit Emmett, alors que Jasper s'avançait pour l'assister.

« Ah, voici l'assistant de notre professeur de Soins aux Créatures Magiques, » expliqua Dumbledore en faisant un signe en direction d'Emmett. « Il est plus que capable. »

« Mes chevaux exigent – euh – d'être manipulés avec beaucoup de force, » dit Madame Maxime en ayant l'air de douter que Jasper et Emmett soient en mesure de relever le défi.

Ils échangèrent un regard excité. « Oh, je pense que nous avons la force nécessaire pour manipuler vos chevaux, » rétorqua Jasper.

« Je vous assure qu'Hagrid et ses assistants vont très bien s'acquitter de la tâche qui leur incombe, » répéta Dumbledore en souriant.

« Très bien, » concéda Madame Maxime, s'inclinant légèrement, puis elle se tourna vers Emmett et Jasper. « Pourriez-vous s'il vous plaît informer cet 'Agrid' que mes chevaux ne boivent que du whisky pur malt ? »

« Il verra à suivre vos instructions à la lettre, » assura Dumbledore tandis que Jasper et Emmett commençaient à lutter avec les chevaux. On aurait dit qu'ils ne suffisaient peut-être pas à la tâche, mais ils trouvaient le défi follement plaisant, riant alors que ces bêtes, qui faisaient deux fois leur hauteur et dix fois leur taille, ne voulaient rien savoir de leurs encouragements à les suivre derrière le château.

« Venez. » Madame Maxime entraîna ses élèves à l'intérieur du château. Les élèves de Poudlard formèrent une allée pour les laisser passer tout en essayant de mieux les voir.

« Crois-tu qu'ils vont tous soumettre leur candidature pour participer au Tournoi ? » Demanda Cedric.

« Je suppose que c'est pour ça qu'ils sont ici. Ils semblent tous avoir l'âge requis. »

C'est à ce moment-là que j'entendis un bruit de glouglou en provenance du lac, le bruit d'un objet de grande taille émergeant de l'eau, comme un sous-marin. Est-ce que les sorciers avaient leurs propres sous-marins ? Je perçai les ténèbres du lac de mes yeux et je vis un mât s'élever pour rencontrer la surface de l'eau encore calme.

« Le lac ! » S'exclama un des élèves qui s'appelait Lee Jordan d'après le nom entendu dans la tête d'un camarade à ses côtés. « Regardez le lac ! »

Le mât qui remontait et l'objet qui y était rattaché commencèrent à troubler la surface du lac. Au début, cela forma une petite onde concentrique là où le mât sortait de l'eau… Puis des bulles se formèrent, et ensuite de grandes vagues alors que le corps du vaisseau surgissait des profondeurs du plan d'eau. Les vagues se mirent à tournoyer, créant un tourbillon. C'est seulement à cet instant que le mât devint visible aux yeux de tous ceux dans la foule qui n'étaient pas des vampires.

S'ensuivit la majestueuse émergence d'un navire, brillant sous le clair de lune. Il avait l'apparence d'une nef depuis longtemps oubliée au fond de l'océan – comme le squelette d'un vaisseau, les faibles lumières embrumées miroitant de ses hublots tels des yeux fantomatiques. Il finit par émerger dans son intégralité avec forte éclaboussure, balançant sur l'eau. Il glissa gracieusement vers la rive, où il jeta l'ancre dans les eaux peu profondes avant d'abaisser une planche vers la berge.

Plusieurs élèves ainsi qu'un adulte débarquèrent du navire et parcoururent le chemin du rivage vers la pelouse qui entourait le château. Les jeunes portaient de vastes manteaux de fourrure encombrants. Je supposai qu'ils venaient d'un pays nordique comme la Russie c'est du moins ce que leur apparence laissait croire. En contraste, l'adulte qui les accompagnait était vêtu d'un manteau de fourrure stylisé avec des rubans. Il était grand et mince, avec des cheveux blancs très courts et une barbiche qui pendait de son menton fuyant.

En approchant, il lança, « Dumbledore ! Comment allez-vous, mon cher ? Comment allez-vous ? »

« Je suis épanoui, merci, Professeur Karkaroff, » répondit Dumbledore.

« Ah, Poudlard, c'est bon d'y revenir, » dit-il en serrant la main de Dumbledore dans les deux siennes tout en regardant le château. Il offrit un sourire en guise de salutation, mais il n'avait pas l'air vraiment content. Je sentis tout de suite des soupçons peser sur lui. Suivant ma tendance naturelle, je cherchai à lire dans ses pensées, mais son esprit m'était hermétique comme celui de bien des sorciers adultes à Poudlard. Toutefois, à en juger à ses yeux froids, ce n'était pas quelqu'un digne de confiance. « C'est tellement bon d'être ici, tellement bon… Viktor, viens donc dans la chaleur… Ça ne vous dérange pas, Dumbledore ? Viktor a un léger rhume de cerveau… »

Avec une surprise partagée par la grande majorité des élèves de Poudlard, je reconnus le jeune homme qui approchait comme étant Viktor Krum, l'attrapeur de l'équipe nationale Bulgare.

« Je n'arrive pas à y croire – c'est Krum, » marmonna Cedric derrière moi.

Continue Reading

You'll Also Like

1.8K 122 12
David et Raphaël vivent leur meilleure vie, au comble d'un bonheur parfait. Ils font - à leur avis - le meilleur travail du monde, ont chacun une fem...
107K 4.1K 20
Hermione et Bella sont cousine. Une romance improbable va naître. De nouvelles batailles, de nouvelles amitiés, de nouveaux ennemis. Une histoire mou...
528K 26.6K 123
Soleil, bouffe, femmes. Trois mots pour définir les vacances de Mathieu à Ibiza. Après cette année forte en émotions pour lui, son seul objectif est...
375K 15.8K 114
Elle cherchait un endroit en marge de cette soirée où elle ne voulait pas venir. Lui voulait juste souffler et se ressourcer au calme. Ils se retrouv...