La première vision que j'eus en ouvrant mes yeux fût le visage endormi de Kevin face à moi. Ses lèvres étaient entrouvertes, quelques bouclettes rebelles retombaient sur son front, sa main brûlante était encore posée sur mon dos, ses joues étaient légèrement rougies. Sans que je puisse m'en empêcher mes doigts avaient glissé sur son beau visage, remettant ses cheveux en place puis caressant sa joue tendrement. Un sourire était alors apparu sur son visage sans qu'il ouvre ses yeux pour autant, sa main qui était posée dans mon dos pressa doucement ma hanche, mes lèvres effleurèrent les siennes pour finalement se poser sur sa joue droite.
Je finis par me mettre sur le dos, une légère lumière blanche était visible à travers le rideau, il y avait probablement du soleil dehors, cette pensée me fit sourire, j'attrapais un élastique sur la table à côté pour attacher mes cheveux en un chignon haut et lançais un regard au blond qui avait fini par ouvrir ses yeux clairs. Il attrapa finalement ma main qui traînait sur la couette et tira dessus pour que je me rallonge mais je secouais ma tête négativement.
-Il est tard.
-Oui, mais on a rien à faire.
Je tentais de me faire violence, de ne pas céder au bel allemand, mais c'était bien trop dur pour moi. Je soupirais et me laissais tomber dans ses bras, ma tête se posa sur son torse musclé alors que ses doigts glissaient dans mes cheveux, massant mon crâne quelques longues secondes. Pendant ce temps là je l'avais observé lentement, détaillant son visage rempli d'imperfections mais pourtant bien trop parfait. J'avais furtivement embrassé sa mâchoire, puis sa joue, puis ses lèvres alors que sa main effleurait ma peau nue, parcourant une petite distance entre mes hanches et mon épaule.
-On doit profiter l'un de l'autre Ju, déclara doucereusement le blond.
-Si c'est une technique pour m'avoir dans ton lit je...
-Tu y es déjà bébé.
-Kevin !
L'allemand rigola et se redressa pour s'adosser au mur alors que je m'assis, les jambes de chaque côté des siennes, mes mains dans sa nuque, ma tête au même niveau que la sienne. Il passa sa langue sur sa lèvre inférieure et en posant ses mains dans le bas de mon dos il me tira vers lui pour rapprocher mon corp du sien.
-Je vais vraiment devoir aller faire les courses et avant on doit...
-Tu as un don pour gâcher les bons moments !
Je fis mine de lui frapper le torse, un peu renfrognée alors qu'il explosa de rire en me regardant.
-Je rigole ! Je t'aimeeee.
-Me parle pas !
-Oh tu boudes ?
Il me tira la langue pour m'amadouer et je fondis devant son visage adorable alors je passais mes bras autour de lui pour l'enlacer tendrement. Il ressera l'étreinte autour de ma taille et je sentis une dizaine de baisers humides dans mon cou tandis que je fermais mes yeux pour profiter de l'instant présent.
-Reste avec moi, me dit il plus sérieusement cette fois-ci.
-Je comptais pas partir, lui avouais je. Toi oui par contre.
Son sourire s'etira sous mes yeux ravis.
-Il est quelle heure en fait ?
-Bientôt onze heure, soupirais je.
-Pourquoi ce soupir ?
-Parce que dans peu de temps tu as un rendez-vous et qu'il va falloir se préparer.
-Merde ! s'exclama-t-il. J'avais complètement oublié.
Je levais les yeux au ciel et roulais un peu pour atterir sur le matelas alors que Kevin se releva subitement. Il courut jusqu'à l'armoire au coin de la chambre et en sortir une chemise ainsi qu'un pantalon cintré qu'il s'empressa d'enfiler sous mes yeux amusés. J'adorais le voir aussi classe, il était très beau. Je quittais donc mon lit pour m'approcher de Kevin, il tentait d'attacher sa cravate et voyant qu'il avait un peu de mal à terminer son noeud je le fis à sa place.
-Pourquoi tant de prestance ?
-Les journalistes, soupira-t-il.
-Comment est ce qu'ils peuvent être au courant de ce rendez-vous ? Personne n'en a parlé.
-Ils savent tout.
Je hochais la tête et le laissais filer jusqu'à la salle de bain. J'en profitais donc pour le changer, à la place de mon pyjama peu glamour je fis un effort en enfilant un haut en velour bordeau ainsi qu'un pantalon droit noir et une paire de talon que je portais bien trop souvent en ce moment. Le temps que j'avais mis à m'habiller avait coïncidé avec le temps qu'il avait mis à se coiffer et se raser, autrement dit, à peine il était sorti de la salle de bain que j'y étais entrée.
Me plaçant face au miroir je commençais par m'observer, évaluant la catastrophe, puis je me saisis de ma brosse à dent, plus tard de ma brosse à cheveux, d'un lisseur, un peu de maquillage et le résultat fût satisfaisant -moins pire qu'avant autrement dit-. J'avais réussi à masquer mes cernes, mes rougeurs, mes tâches de rousseur et toute autre imperfection que je détestais sans pour autant avoir l'air d'une oeuvre d'art peinte par Picasso. Je quittais donc la pièce tout sourire alors que Kevin était sur son téléphone, concentré.
-On part bientôt ?
-Un chauffeur arrive dans une demi-heure, il a du retard.
Alors que je m'appretai à accompagner Kevin j'avais reçu un coup de téléphone de Carol. La petite blonde était surexcitée et m'avait obligé à la rejoindre chez elle, j'étais un peu gênée d'abandonner Kevin mais il m'avait rassuré et poussé à rejoindre notre amie qui ne semblait pas tenir sur place, me faisant rater son rendez vous.
Lorsque j'étais arrivée devant sa villa je n'avais vu aucune voiture, signe qu'il n'y avait personne ormis la brésilienne ce qui me rassura. J'avais frappé à sa porte et elle m'avait ouvert, tout sourire, m'avait pris dans ses bras puis avait attrapé ma main pour me tirer jusqu'à son canapé. Elle posa ses mains sagement sur ses genoux sans que ses yeux quittent les miens pour autant.
-Tu as l'air heureuse.
-Je le suis.
-Tu vas me dire pourquoi ? demandais je curieuse.
-Je suis enceinte.
Ses mots avaient été dis joyeusement, sans passer par quatre chemins, tellement sûrement que je n'avais pas osé la croire au début. Seulement, elle posa sa main sur son ventre et je vis alors ses yeux briller.
-Ça fait bientôt quatre mois.
-C'est génial !
Je voyais bien qu'elle retenait ses larmes et j'étais émue de la voir dans cet état alors je la pris une seconde fois dans mes bras. La révélation avait été dite tellement rapidement que je n'arrivais pas y croire. J'étais heureuse pour elle mais j'avais bizarrement une petite boule dans l'estomac.
J'étais jalouse.
Je tentais de masquer cela en lui souriant, en la félicitant, en la rassurant mais au fond j'étais mal. Parce que j'étais persuadée que pour elle tout allait bien se passer alors que moi ça n'avait pas été le cas. La blonde n'avait cessé de me répéter les mêmes choses inlassablement, folle de joie. Je ne savais pas comment réagir face à cet élan de bonheur alors bien rapidement j'avais mis un terme à notre discussion, mon coeur me faisait bien trop mal. J'avais dis à mon amie que je devais rejoindre dire Kevin qui rentrait de l'hôpital et elle s'était montrée compréhensive en m'ayant même ramenée en voiture, m'empêchant de prendre les transports en commun, me faisant me sentir encore plus coupable.
J'avais monté les escaliers rapidement, presque en courant et ouvert la porte brusquement comme si je voulais me cacher le plus vite possible. J'avais balancé mes talons par terre, retiré mon maquillage dans la salle de bain et m'étais jetée dans mon lit encore toute habillée. Mes larmes avaient fini par humidifier l'oreiller, même si je tentais de les retenir, puis je finis par me laisser aller, j'étais seule dans l'appartement. Seule jusqu'à ce que la porte d'entrée claque, d'un geste vif j'avais essuyé mes larmes, et m'étais précipitée dans la salle de bain pour remettre de l'anticerne afin de cacher mes yeux rouges et j'en ressortis comme ci de rien n'était. Kevin retira un peu sa cravate et scella ses lèvres aux miennes rapidement.
Bien vite je coupais court à ce baiser passionné, voulant savoir ce que lui avait dit le médecin. Par rapport à son stage aux États-Unis. J'étais inquiète qu'il doive vraiment partir. Il le comprit et me tira jusqu'au canapé. Il retira complètement sa cravate ainsi que deux boutons à sa chemise pour ne pas étouffer puis finit par s'assoir en même temps que moi. Il attrapa doucement ma main, faisant redescendre la pression mais je savais que ça n'allait pas durer longtemps.
-Je pars. C'est officiel.
Ma gorge était nouée et à nouveau je dû me retenir de pleurer. Je serrais simplement sa main plus fort, attendant plus d'informations.
-Le départ est dans deux semaines, je resterais là bas pendant trois mois. Je sais que c'est plus que ce que je t'avais dis mais il y aura plus de travail qu'ils le pensaient. Je suis désolé.
-Pas de problème.
Mon regard fuyait à présent le sien. Mon coeur souffrait un peu plus, je respirais lentement essayant de me calmer mais j'avais bien trop mal pour que ça marche. D'accord ce n'est que trois mois, mais ça sera trois mois à des milliers de kilomètres de lui, et pour moi c'est beaucoup trop.
-On a deux semaines pour profiter, dis je tristement.
-Je suis désolé.
Je hochais la tête, gonflant ma poitrine, retenant mes larmes. Je ne voulais absolument pas qu'il se sente coupable, il allait repartir sur de bonnes bases, reprendre son métier de rêve. C'était ce qu'il méritait et j'avais promis de ne pas me mettre entre lui et son rêve.
-Je sais que ça va être dur mais dès que je reviendrais je te promets d'être là pour toi, tout le temps.
-Dès que tu reviendras tu seras souvent à l'entraînement ou en déplacement pour les match, on se verra moins.
-C'est vrai... Je m'en veux, je suis sûr que c'est pas la vie dont tu rêvais.
-Moi non, mais toi si. Profite.
Il mordit sa lèvre inférieure fortement et finit par me serrer contre lui. Mes bras passèrent autour de son cou, les siens autour de ma taille. Ses lèvres se posèrent sur mon épaule alors que les miennes tremblaient légèrement.
-Ça passera vite, soupira-t-il.
_____________
Je suis désolée de pas avoir beaucoup écrit mais j'avais pas une minute à moi, j'espère que ça va s'arranger et que je pourrais poster autant qu'avant.
Hier j'ai encore vécu un truc de ouf et je voulais vous le partager mdrrr. Comme vous le savez peut-être je fais du foot et le président de mon club est en contact permanent avec le FCF Juvisy et un peu le Paris SG pour des transferts de joueuses et tout le bla bla. Du coup hier il m'a proposé de venir voir le match FCF Juvisy- Paris SG et j'ai évidement accepté. J'y suis donc allée avec lui, mon père et deux entraineurs du club. On a été en présidentiel, avec les buffets gratuits et tout et au début du match j'ai pu discuter avec Sandrine Soubeyran. Je sais pas si vous la connaissait mais c'était une grande joueuse, la plus sélectionnée en équipe de France il me semble et elle a joué à Juvisy en plus. Puis à la fin du match j'ai pu discuter avec deux joueuses de Juvisy, bref c'était un truc de ouf en sachant qu'elles sont 6eme de D1 (première division = ligue 1 chez les garçons). Je m'en remets toujours pas mdrrr, fin bref c'était ma soirée d'hier.
Et encore désolé pour le peu de chapitres postés, je vais essayer de m'y remettre.