Le père de Quentin me fait entrer dans son bureau. Il fait une sacrée tête.
Martins : Sophie.
Sophie : Oui ?
Martins : Tu aurais pu m'informer de quelques détails avant que je ne prenne contact avec ton mari.
Sophie : Qu'est-ce qui s'est passé ?
Martins : Premièrement tu aurais pu m'informer qu'il ne savait même pas où tu étais et que tu étais partie. Deuxièmement, il n'était pas non plus au courant que vous divorciez et enfin, la partie risque d'être plus compliquée que prévu vu que tu es apparemment enceinte.
Sophie : Oui, je le suis effectivement. En quoi, cela complique les choses ?
Martins : Un divorce n'est jamais simple. Et tout se complique encore plus lorsque la femme est enceinte. Rassure-moi c'est bien lui le père ?
Sophie : Oui, pour qui tu me prends ?
Martins : Cela aurait expliqué pourquoi tu ne voulais pas que l'on sache pourquoi tu demandais le divorce.
Sophie : On va mettre les choses au clair. Ni Dries ni moi n'avons été infidèles. La raison pour laquelle je demande le divorce est personnelle. Point à la ligne.
Martins : J'ai l'impression que tu ne diras rien.
Sophie : Tout à fait.
Martins : Par contre tu me donnes vraiment une affaire compliquée.
Sophie : Qu'est-ce qu'il y a encore ?
Martins : Ton mari ne veut pas divorcer. Et il veut que tu rentres et récupérer ses enfants.
Sophie : Bah voyons, tout ça parce que l'on est partis.
Martins : Il m'a demandé de te dire qu'il voulait que tu rentres avec vos trois enfants.
Sophie : Elle est bonne celle-là. Hors de question. Il n'a pas à me donner d'ordres. On va divorcer un point c'est tout.
Martins : Cela risque d'être compliqué.
Sophie : Oh, tu envoies des mecs en prison tout le temps. Tu es l'un des meilleurs avocats de tout Paris. Et tu vas me dire que tu ne peux pas me faire divorcer ?
Martins : C'est très compliqué un divorce quand il n'y a pas d'enfants. Toi il y en a et le juge doit prendre des décisions pour ne pas affecter le bien être de ceux-ci. Dans ton cas, tout ça se complique encore puisque tu es enceinte. Et qu'en plus ton mari est absolument contre ce divorce.
Sophie : Il a dit ça comme ça. Ne t'en fait pas, il n'a pas le choix.
Martins : Sophie, il a vraiment l'air contre ce divorce.
Sophie : Oh. Qu'est-ce qui j'y peux. Et pourquoi tu me dis ça ?
Martins : Car il n'a pas été très poli avec moi.
Sophie : Ça c'est tout lui.
Martins : En plus, j'ai l'impression qu'il est devenu encore plus en colère quand il a fait le rapprochement entre Quentin et moi.
Sophie : Oui, il n'apprécie guère malheureusement ton fils.
Martins : Je le comprends.
Sophie : Tu sais, il est loin d'être méchant sauf si on touche à ses enfants, sa famille et à moi.
Martins : Sophie, je te connais depuis longtemps. Tu es sûre que c'est ce que tu veux ?
Sophie : Pour le moment, je me dis que c'est la meilleure solution.
Martins : Chérie, je ne veux pas te décourager mais cela risque d'être dur. Non seulement, tu attends son enfant ce qui est une magnifique chose.
Sophie speaking
Pas pour lui. C'est la raison de notre séparation.
Martins : Sophie tu es encore là ?
Sophie : Oui. J'étais dans mes pensées.
Martins : Je vois ça. Donc, je te disais que tu attends son bébé et surtout quelque chose de très important, c'est que tu l'aimes.
Sophie : Oh oui. Comme au premier jour où je l'ai rencontré. Même si à l'époque, je ne l'appréciais guère, avec ses airs de tombeur sûr de lui.
Martins : Qu'est-ce que l'on fait ? Tu es sûre de toi ?
Sophie : Il s'est passé des événements qui me font rester sur mes positions. Même si je l'aime encore plus aujourd'hui, il y a certaines choses qui ne se font pas. Et surtout d'autres qui ne se demandent pas.
Martins : Je ne sais pas ce qui s'est passé. Mais, cela t'a beaucoup affecté.
Sophie : Suffisamment pour laisser ce que je ressens pour lui de côté.
Martins : D'accord. Bon je vais m'attaquer à ce truc, car je pense devoir y laisser quelques nuits.
Sophie : Merci. Et sache, que j'ai pleine confiance en toi.
Martins : Je ferai de mon mieux.
Sophie : Merci. Tu m'appelles si tu as du nouveau.
Martins : Bien entendu.
Je suis sortie de son bureau, et je suis directement rentrée chez mes parents. Je n'arrivais pas à croire qu'il refusait notre séparation. C'est lui qui préfère sa carrière professionnelle, et surtout qui ne veut pas de ce bébé. A mon avis, quand il se rendra compte que j'ai raison, tout ira très vite. De toute façon, s'il m'aimait réellement encore, il n'aurait pas choisi sa saleté de carrière et nous aurions élevé nos trois petits monstres tous les deux.
Pendant ce temps à Bruxelles.
Dries speaking
Elle est partie. Comment à elle pu ? C'est vrai que je lui ai demandé de choisir entre le bébé et moi et que les Diables me revoulaient. Mais, quel con, j'aurais vraiment dû me taire. Il faut que je la voie. A tous les coups, elle est à Paris. Je vais demander à Marie, je suis sûr qu'elle me confirmera qu'elle est bien là-bas.
Marie : Allo.
Dries : Elle est partie. Marie, dis-moi où elle est ? Elle est retournée à Paris c'est ça ?
Marie : Dries, écoute.
Dries : N'essaye même pas de me dire que tu ne sais pas où elle est.
Marie : Je ne sais pas.
Dries : Tu te fiches de moi ? Je sais très bien que tu le sais.
Marie : Dries, je t'adore mais sur ce coup-là, je ne peux rien faire pour toi.
Dries : Je sais que j'ai merdé. D'ailleurs, quand je suis rentré hier, je suis allé à la boutique de bébé pour lui offrir un doudou pour notre bébé. Je veux mon, enfin notre enfant.
Marie : Que veux-tu que je te dise ? Dries, on ne demande pas à une mère de choisir.
Dries : C'est pour ça que je veux lui expliquer. Le pourquoi j'ai paniqué.
Marie : Dries, s'il y avait que ça.
Dries : Qu'est-ce qu'il y a d'autre ?
Marie : Tu es vraiment stupide. Non seulement tu lui demandes de choisir mais en plus tu lui dis qu'elle a gâché ta carrière. Tu es le roi des cons. Comment as-tu pu...
Dries : Mar...
Marie : Tu me laisses finir. Ta carrière ok, mais dans 20 ans, quand tu seras seul, tu crois vraiment que cela sera génial ? Oui, j'étais un super grand footballeur et maintenant je suis quoi ? Tout seul, car mon ex-femme a refait sa vie. Mes enfants, je ne les vois plus car ils ont apprit ce que j'ai demandé à leur mère.
Dries : Mar, je t'en supplie tais-toi.
Marie : Dries, je ne veux pas te faire de mal. Mais,
Dries : Je lui en ai fait beaucoup.
Marie : Je ne sais pas ce qu'il faut que tu fasses. Ou tu fais tout pour la récupérer ou tu la laisses partir.
Dries : Je...
Marie : Dries, tu es toujours là ?
Dries : Attend, je viens de recevoir un fax.
Marie : Qu'est-ce que c'est ?
Dries : La procédure de divorce.
Marie : Dries.
Dries : Je l'aime.
Marie : Et ça fait combien de temps que tu ne lui montres plus ?
Dries : Je vais aller la récupérer.
Marie : Tu ne sais même pas où elle est !
Dries : Elle est à Paris.
Marie : Comment tu peux en être sûr ?
Dries : Son avocat n'est autre que le père de ce con de Quentin.
Marie : Reste poli.
Dries : Remarque après ce que j'ai balancé à son avocat, je n'en suis plus à ça près.
Marie : Dries.
Dries : Mar, il faut de je la récupère. Tous les quatre.
Marie : Vas-y vite.
Pendant ce temps à Paris.
Sophie speaking
Dries essaie encore de m'appeler. Depuis, ce matin il n'arrête pas.
Kwinten : Maman.
Sophie : Oui. Qu'est-ce qu'il y a ?
Kwinten : Nate a fait une bêtise.
Sophie : Qu'est-ce qu'il a encore fait ?
Kwinten : Nate, tu vas te faire disputer.
Sophie : Kwinten, ça suffit. Nathan.
Nathan : J'avais soif et j'ai fait tomber le vase de mamie. Je suis désolé.
Kwinten : Pourquoi tu rigoles ?
Sophie : Alors là. Ce n'est absolument pas grave.
Nathan : Mamie ne va pas être en colère ?
Sophie : Non, ne t'inquiète pas. Tu sais elle ne remarquera même pas qu'il n'est plus là. Et puis je vais vous dire un secret.
Kwinten : Oui, on aime bien les secrets.
Nathan : Oui, c'est cool les secrets.
Sophie : Il était trop moche ce truc de toute façon.
Nathan : Oui, il est vraiment bizarre.
Mon portable se mit à sonner.
Sophie : Kwinten, où tu vas ? Non, ne fait pas... ça.
Dries : Sophie.
Kwinten : Eh non. Salut mon papa.
Dries : Kwinten.
Kwinten : Tu n'es pas drôle toi.
Dries : Et pourquoi ça ?
Kwinten : Tata Marie, elle se trompe tout le temps.
Dries : Oui, je sais que vous aimez bien l'embêter. Mais, moi je suis votre père. Je sais vous différencier.
Nathan (à Kwinten) : Kwinten met le haut-parleur. Moi aussi je veux parler à papa.
Kwinten : Attend, je ne sais pas faire avec le téléphone de maman. Deux minutes papa.
Dries : J'attends.
Kwinten : Maman, Nathan il veut aussi parler à papa. Tu peux mettre le truc.
Sophie : Donne. Tiens.
Dries : Sophie.
Sophie : Tiens Nathan, je vais dans la cuisine ramasser le vase. Vous faites attention à mon téléphone.
Kwinten : Oui, maman.
Dries speaking
Nathan : Papa, c'est bon tu nous entends ?
Dries : Oui.
Kwinten : Alors, tu viens quand nous voir ?
Dries : Dans pas longtemps. Et vous ça va ?
Nathan : Oui, tu verrais papi et mamie, ils nous achètent plein de trucs.
Kwinten : Oui, il y a la Wii comme à la maison et PS4 comme chez tata et tonton.
Dries : Oh, ils vous gâtent.
Kwinten : Oui.
Dries : Et votre mère ça va.
Nathan : Oui, sauf qu'elle continue d'aller aux toilettes tout le temps.
Dries : Ok. Est-ce...
Nathan : Et tu sais quoi papa ?
Dries : Non, mais tu vas me le dire.
Kwinten : On va aller dans la piscine de papi. Elle est encore plus grande que chez nous et en plus elle a une maison à elle.
Dries : Oh.
Nathan : Et maman, elle a dit qu'elle allait venir jouer avec nous dedans.
Dries : Et bien, je vois que vous ne vous ennuyez pas.
Kwinten et Nathan : Non.
Nathan : Mais tu sais papa. Ici, c'est quand même bizarre.
Dries : Pourquoi tu dis ça Nathan ?
Kwinten : La maison est super méga grande mais il y a plein de trucs bizarres. Et plus, Nate il vient de casser un vase à mamie.
Dries : Ne t'en fait pas. Je suis sûr qu'il était moche.
Nathan : Maman, elle m'a dit la même chose.
Dries (rigolant) : Tu vois, j'ai bien raison.
Nathan : Ouais.
Dries : Les mecs, est-ce que vous pourriez...
Kwinten : Et papa. Tu sais aussi ?
Dries : Qu'est-ce qui se passe aussi Kwinten ?
Nathan : Fun, il a fait des trous dans le jardin de papi.
Kwinten : Au début, il n'était pas content.
Dries : Ça ne m'étonne pas.
Nathan : Mais, ma maman, elle est arrivée et a dit à papi que c'était un chien. Et qu'il faisait ce qu'il voulait. S'il n'est pas content c'est pareil.
Dries : Oh.
Kwinten : Papi après il a plus rien dit à Fun.
Dries : Bon, les gars, je vous adore. Mais, est-ce que vous pourriez me passer votre mère ?
Kwinten : Oui.
Nathan : Maman.
Sophie (en criant) : Quoi ?
Kwinten : Viens voir.
Nathan : Elle arrive. Bisous papa.
Dries : Bisous les gars. Je vous aime.
Nathan : Nous aussi, on t'aime tout fort.
Kwinten : Oui, tout fort.
Sophie : Qu'est-ce qu'il y a ? J'espère que vous n'avez pas cassé mon téléphone.
Nathan : Mais non.
Kwinten (en me tendant le téléphone) : Tien papa, il veut te parler.
Sophie (en prenant le téléphone) : Merci. Les gars, vous devriez aller vous mettre en maillot de bain.
Kwinten et Nathan : Yes.
Kwinten : On fait la course.
Nathan : C'est parti.
Sophie (en criant) : Doucement dans les escaliers.
Kwinten : Oui, maman.
Dries : Soph. Sophie.
Bip, bip, bip. Elle a raccroché. C'est décidé, je prends le premier vol en direction de Paris retrouver ma femme et mes enfants.