Le match venait de se finir. Comme après chaque match, tout le monde était parti fêter la victoire. Ce soir la, je préférais rester là à regarder le stade vide à ce moment précis. J'avais relativement passé de bons moments ici. Finalement, j'ai attrapé un ballon et je me suis mise à jouer. Cela me détendait et me permettait de réfléchir.
Dries : Et la Grande Sophie Vanleur va marquer.
Sophie : Tu n'es pas parti avec les autres ?
Dries : J'étais parti et j'étais avec les autres mais je ne t'ai pas vue.
Sophie : Normal puisque je suis ici.
Dries : Oui, et d'ailleurs pourquoi tu n'es pas allée fêter notre victoire ?
Sophie : C'est votre victoire pas la mienne.
Dries : Bien sur que si, c'est notre victoire à tous.
Sophie : Qu'est-ce que tu fais là ?
Dries : Je voulais te voir.
Sophie : Maintenant, que tu m'as trouvée tu veux quoi ?
Dries : Pourquoi, tu m'as réintégré ?
Sophie : Le président m'a obligée.
Dries : Depuis quand tu fais ce que l'on te dit ?
Sophie : Depuis toujours.
Dries : Si tu écoutais réellement ce que l'on te dit, tu ne m'aurais pas exclu des autres matchs.
Sophie : Si.
Dries : Le directeur n'aurait jamais accepté de me mettre sur la touche.
Sophie : La preuve que oui, car tu n'as pas joué durant quelques matchs.
Dries : Tu tiens toujours tête et assumes toujours des décisions ?
Sophie : Je les aies parfaitement assumées jusqu'à maintenant.
Dries : Tu dis toujours que c'est toi le coach, que c'est à toi de prendre les décisions...
Sophie : Je les ai prises jusqu'à maintenant, mais le président reste quand même le dirigeant.
Dries : Tu parles, il ne sait même pas tenir un ballon.
Sophie : Pourquoi tu dis ça ?
Dries : Tu ne l'as jamais vu ?
Sophie : Non.
Dries : Tu permets que je te montre ?
Sophie : Tiens le ballon.
Dries tire et marque.
Sophie : Je te signale que tu viens de marquer.
Dries : Ce n'est pas marrant. Je ne voulais pas le mettre.
Sophie : J'avais bien compris. Tu veux que j'essaie ?
Dries : Vas-y montre moi que tu peux les louper.
Sophie : Pas de soucis.
Dries : Tu as trichée.
Sophie : Je ne vois pas pourquoi tu dis ça.
Dries : Tu l'as lancé complètement en dehors du champ du goal.
Sophie : Tu n'as pas précisé qu'il fallait quand même être proche du goal.
Dries : Dans ce cas, peux-tu réessayer en te rapprochant le plus possible du goal et de ne pas le mettre dedans.
Sophie : C'est comme si c'était fait.
Dries : Eh loupé. Il est dedans !
Sophie : On rêve tous de faire ça durant les matchs. Il passe toujours à coté en temps normal et là que je ne veux pas qu'il rentre. Il rentre dedans.
Dries : C'est la vie.
Sophie : Je croyais que pour être président d'une équipe, il fallait être un ancien joueur.
Dries : Cela serait mieux en effet. Mais grâce à ce que l'on appelle le cursus scolaire, tu peux aussi y parvenir grâce à l'obtention des diplômes. Mais cela n'est pas génial d'être dirigez par des gens qui n'y connaissent rien. Il ne voit que les victoires et ce qu'elles rapportent.
Sophie : Donc notre cher président ne sait pas vraiment jouer.
Dries : Il est pire que nul. Comparé à lui, Marouane est une superstar du foot.
Sophie : Tu es méchant avec lui.
Dries : Ce n'est pas un excellent joueur.
Sophie : Mais il n'est pas non plus mauvais. Il a quand même des qualités.
Dries : Je rêve ou il avait raison ?
Sophie : Quoi encore ?
Dries : Tu as craqué sur lui ?
Et là va savoir pourquoi, le ballon que je possédais dans les mains, fut tout à coup projeté contre lui.
Dries : Heureusement que j'ai de bons réflexes, sinon je finissais avec un œil tout noir.
Sophie : Tu exagèresvraiment beaucoup les choses.
Dries : Pas vraiment, tu aurais du voir la force avec laquelle tu as envoyé ce ballon.
Sophie : Tu as vu ce que tu m'as dit aussi ?!
Dries : Non, je ne vois pas ce qu'il y a de mal. Si tu as honte d'avouer que tu es tombée raide dingue de Marou'.
Sophie : T'as gagné, j'ai craqué sur lui. Il a tout pour plaire. Il est drôle, sympa, attachant, volontaire, mais il est surtout incroyablement sex...
Dries : Ne finis absolument pas cette phrase. Autrement, je vais en faire des cauchemars.
Sophie : C'est toi qui as voulu savoir.
Dries : Je vais faire comme si je n'avais rien entendu.
Sophie : Tu fais comme tu veux.
On s'est regardés, et on est partis dans un fou rire.
Dries : Tu t'imagines avec Marouane ?
Sophie : Non, pas du tout. Mais, je suis convaincue qu'il trouvera quelqu'un de bien et d'aussi folle que lui.
Dries : J'aimerais bien voir ça.
Sophie : Tu me tiendras au courant ?
Dries : Eh de quoi tu parles ? Pourquoi je devrais te tenir au courant ?
Sophie : J'ai dit ça comme ça c'est tout.
Dries : Non non, tu as quelque chose à me dire.
Sophie : Bien sur que non.
Dries : Je suis sur que c'est en lien avec le faite que tu m'aies réintégré.
Sophie : Je te l'ai déjà dit le président m'a demandé à ce que je te réintègre.
Dries : Il n'y a pas que ça.
Sophie : Je ne vois pas ce qu'il peut y avoir d'autre.
Dries : Dis-moi la vérité.
Sophie : Je pars lundi.
Dries : Tu pars en vacances ?
Sophie : Non, pas vraiment.
Dries : Tu pars ou ?
Sophie : Je pars pour entrainer une autre équipe qui eux m'accepteront telle que je suis.
Dries : Et nous alors tu nous abandonnes ?
Sophie : Pas tout à fait, la qualification est presque finie.
Dries : Justement la qualification est presque finie. Tu as vu où on est placés dans le groupe ? Tu ne peux pas nous planter comme ça.
Sophie : Je ne plante personne. Vous êtes assez grand pour finir.
Dries : Ce sont les matchs les plus importants qui vont arriver. C'est là qu'il faut encourager l'équipe et faire preuve d'ingéniosité.
Sophie : Vous n'aviez quasiment jamais de coach, ça ne vous a pas empêché de réussir.
Dries : Oui mais aujourd'hui, c'est différent.
Sophie : Si tu t'inquiètes à ce point pour ton équipe sache que Roberto me remplacera officiellement. On a travaillé ensembles, il saura continuer sur ma lancée.
Dries : Tu parles de l'autre nain chauve ?!
Sophie : Ne l'appelle pas comme ça.
Dries : Il ne peut pas me voir. Et puis on t'a acceptée.
Sophie : Mais bien sur.
Dries : C'est vrai qu'au début pour nous c'était bizarre mais maintenant on a besoin de toi.
Sophie : C'est trop tard, je pars.
Dries : Je croyais que tout se passait mieux pour toi.
Sophie : Oui, tout va mieux. C'est aussi pour cette raison que la décision n'a pas été facile à prendre.
Dries : Alors pourquoi pars-tu ? Et d'ailleurs pour quelles raisons as-tu demandé un autre poste ?
Sophie : Je ne l'ai pas fait récemment. Je ne me souvenais même plus que j'avais postulée. Quand j'ai envoyé mes demandes, je n'allais pas bien du tout.
Dries : Je sais que l'équipe a été dure mais de la à partir en ce moment alors que tout va bien...
Sophie : Ce n'est pas à cause de l'équipe que j'ai pris cette décision.
Dries : Alors c'est pourquoi ? Tu as des problèmes personnels ?
Sophie : On va dire ça.
Dries : Dis-le moi.
Sophie : Non.
Dries : S'il-te-plait.
Sophie : Tu veux vraiment savoir quand j'ai envoyé mes demandes ? J'étais vraiment dans un sale état. J'avais tout quitté pour venir ici. Je me suis dit que je n'avais surement pas pris la bonne décision en quittant ma famille et mon copain, qui lui depuis ne m'adresse plus un mot et ma famille c''est juste un coup de fil de 30 secondes par semaine et encore. De plus, Aurelie n'était presque jamais présente. Avec Roberto, c'étais pas super, cette relation me faisait plus chiée qu'autre chose. L'équipe m'en faisait voir de toute les couleurs. Et toi, pour m'enfoncer encore un peu plus, tu m'as balancé en pleine figure des choses pas franchement sympas.
Dries : Qu'est-ce que je t'ai dit pour que cela puisse te blesser plus que ce que je t'avais déjà fait ? Si c'est encore à cause du pari, je me suis déjà excusé et je le paie assez cher en ce moment. Que ce soit au niveau professionnel que personnel.
Sophie : Cela n'a rien a voir avec ce stupide pari.
Dries : Je ne vois pas ce qu'il peut y avoir d'autre. Il n'y a eu que ça de vraiment important.
Sophie : Je te répète que cela n'a rien a voir avec ce fichu pari. Il a plutôt renforcer ma décision que je devais partir.
Dries : Alors dis-moi ce que j'ai bien pu faire d'autre.
Sophie : Ce n'est pas quelque chose que tu as fait mais plutôt quelque chose que tu as dit et qui m'a vraiment blessée.
Dries : Je suis complètement perdu, dis moi à quoi tu fais allusion.
Sophie : C'est clair, Sophie que toi tu sois la ou pas ça ne change rien, c'est nous les joueurs et on fait ce que l'on veut. On veut gagner on gagne, on décide de perdre et bien on perd. Cette phrase te rappelle quelque chose ?
Dries : J'avoue que ce n'était pas très malin de ma part de t'avoir balancé ça.
Sophie : Au moins tu le reconnais.
Dries : Maintenant, tout va bien alors pourquoi tu as accepté le poste ? Tu pouvais le refuser.
Sophie : J'y ai murement réfléchi, ne t'en fait pas, je n'ai pas pris ma décision sur un coup de tête. De plus le président a approuvé mon choix de vouloir un poste moins valorisant mais qui me satisfera pleinement.
Dries : Tu n'es donc pas satisfaite en nous entraînant ?
Sophie : Peut être qu'en ce moment oui.
Dries : Tu ne peux pas nous quitter.
Sophie : Rien ne me retient ici.
Dries : Si, Aurelie vit ici.
Sophie : Je ne sais pas ce qu'elle vient faire dans la conversation, mais Aurelie déménage avec moi.
Dries : Elle sort avec Eden.
Sophie : Je sais mais il sait qu'elle doit partir. Elle le lui a déjà dit.
Dries : Il ne m'en a pas parlé.
Sophie : Il ne sait pas qu'elle part avec moi.
Dries : La raison de ton départ n'est pas suffisamment forte pour tout quitter encore une fois.
Sophie : Tu crois que c'est facile de vous voir vous épanouir sur le terrain ? Je suis privée de tout ces moments à cause d'une pauvre chute. J'ai traversé une période très difficile après ma blessure. En venant ici, je comptais tout reprendre à zéro et essayer de me faire une raison de ne plus pouvoir jouer. Mais vous, au lieu de m'aider, vous m'avez encore plus enfoncée. J'ai besoin de voir autrement ma vie.
Dries : Je suis désolé, si on avait su, on aurait jamais agit ainsi.
Sophie : Le mal est fait, je ne veux pas de ta pitié, je veux simplement que tu acceptes ma décision.
Dries : Ca ne sera pas facile.
Sophie : Je ne vois pas pourquoi.
Dries : Tu as pensé à moi ?
Sophie : Toi quoi ?
Dries : Je ne veux pas que tu partes.
Sophie : Pourquoi ? Parce-que tu ne m'as toujours pas mise dans ton lit ?
Dries : C'est bien la dernière chose à laquelle je pensais. Si après tout ce temps tu penses encore ça de moi... La raison, c'est tout simplement parce-que tu vas me manquer. J'ai besoin de toi.
Je le vis se rapprocher de moi. On allait surement s'embrasser si...
Sophie : Je suis désolée, mais c'est trop tard.
Sur cette dernière phrase, je suis sortie du terrain, ai pris ma voiture et je suis rentrée chez moi faire mes valises.