La deuxième année

Depuis le début
                                    

Le classement ne causa de surprise à personne. Sasuke était premier et Hitomi le suivait de très près, avec un point de moins. Elle l'avait légèrement surpassé dans les domaines théoriques, mais tout l'entraînement qu'il lui avait fait subir ne suffisait pas pour qu'elle devienne son égale dans les domaines physiques. Lui aussi avait progressé, après tout. Mizuki avait été réticent à admettre les progrès de ses deux élèves, mais il était comme ça avec tout le monde, ses quelques chouchous exceptés.

Ensuite venaient, dans cet ordre, Hinata, Shino, Ino et Sakura. Chôji et Kiba étaient moins studieux que ces quatre-là et se classaient donc à leur suite. Quant à Shikamaru et Naruto, ils étaient les seuls à être classés bien plus bas, parmi les civils : Shikamaru parce qu'il le voulait, et Naruto parce qu'il était parti de la dernière place et s'était battu pour chaque avancée. Kurenai, très consciente de ce fait, intégra le jeune jinchûriki à la petite fête familiale qu'elle organisait à l'origine pour Hitomi uniquement.

Chère Hitomi,

Félicitations pour ta deuxième place. J'étais certain que tu y arriverais. Continue de me rendre fier. Gaara travaille dur, lui aussi. J'ai fait tester son affinité élémentaire la semaine dernière : ce sera le vent, pour lui, et la terre comme affinité secondaire, la combinaison idéale pour le démon Shukaku. Ta mère devrait s'occuper de ce test pour toi très bientôt. En fonction de tes résultats, je t'apprendrai quelques techniques de rang D et peut-être une ou deux de rang C quand je serai de retour. Je sais que c'est censé être le travail de ton sensei si tu en as un, mais tu restes mon apprentie et je tiens à te confier mon propre savoir.

À demain,

Ensui.

Chère Hitomi,

Quand on se reverra, tu seras encore plus forte. Moi aussi, bien sûr. Temari a décidé de m'apprendre ses techniques Fûton, mais je n'ai pas très envie de me balader avec un éventail géant en plus d'une gourde pour mon sable. On essaye de voir avec Ensui-san si je peux garder une quantité de sable avec moi en permanence, et voir si je peux faire de ce sable quelque chose de particulier.

Kankurô a commencé à s'entraîner avec le régiment des marionnettistes mais il revient encore tous les soirs là où nous sommes réfugiés. Il a commencé à décorer les murs et fabriquer des bibelots avec les chutes de bois de ses marionnettes. Il est vraiment doué pour sculpter des animaux, mais on manque de modèles à Suna. Est-ce qu'un de tes amis accepterait de dessiner des animaux de chez toi ? Je sais que toi, le dessin, ce n'est vraiment pas ton truc.

Prends bien soin de toi,

Gaara.

Les deux messages lui parvinrent, l'un à la suite de l'autre, alors qu'elle se préparait pour la fête que sa mère avait organisée – plutôt un dîner à vrai dire mais, dans ce corps, Hitomi appréciait soigner son apparence quand elle en avait l'occasion et le luxe. Elle termina de brosser ses cheveux, les rassembla en un chignon négligé, ses doigts encore un peu maladroits luttant contre l'élastique, puis s'assit à son bureau pour répondre.

Contrairement à d'autres enfants de sa classe, elle n'avait pas pris le temps de supposer quelle serait son affinité élémentaire principale, ou même la ou les secondaires. Elle n'en désirait pas une plus que l'autre : chacune avait ses forces et ses faiblesses, et pour elle, chacune rendait son maître capable de prouesses. Les affinités ne déterminaient pas le rôle auquel un ninja se destinait dans sa carrière, même s'il fallait avouer que les gens qui maîtrisaient le Raiton se dirigeaient rarement vers les rôles d'espionnage.

Sa réponse terminée, elle rangea son carnet dans une petite sacoche à bandoulière et descendit les escaliers, vêtue d'une jolie robe rose pâle. Une fleur en tissu de la même teinte était accrochée à son chignon et ses chaussures étaient aussi assorties. Si Hitomi aimait soigner son apparence, Kurenai aimait plus encore s'en occuper. La petite fille croisa le regard de sa mère et lui sourit avant de s'asseoir à côté de Naruto, qui racontait une histoire de peinture et de... Chaussettes ? Elle ne voulait pas savoir.

Quelque chose s'achève, quelque chose commenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant