Cuero Assasino

23

Le Lendemain...

VILLA DELL'ERA

*11h03

Je descends les escaliers pour me diriger vers la salle à manger.Quand j'arrive à l'intérieur de celle-ci, je fronce immédiatement les sourcils lorsque mon regard se pose sur l'ordure qui est devant moi.

Renato Dell'Era.

Il est installé autour de l'immense table à manger.Une femme vient de lui servir son petit déjeuner, elle n'ose même pas le regarder dans les yeux.

À chacun de ses mouvements, elle tremble comme si elle craignait qu'il s'énerve et qu'il décide de tout retourner.Il est en train de siroter son café tranquillement.

Quand son regard se pose sur moi, il me regarde avec mépris.Il me foudroie du regard pendant que j'le regarde avec indifférence.Il s'agit vraiment de la dernière personne que j'aurais voulu voir.J'espérais qu'il serait potentiellement mort.

La dernière fois qu'on s'est vu, ce monstre a tenté de me décapiter mais il se permet de me fusiller du regard comme si c'était moi qui avais tenté de le tuer.

Moi : Qu'est ce que tu fais ici ?

Ma voix est glaciale.

Renato : J'te rappelle que cette villa appartient à ma famille, pauvre conne.

J'ai tendance à oublier qu'il est aussi un Dell'Era.En faite, c'est vraiment le vilain petit canard de leurs familles.Il fait partie de cette famille et je ne peux pas l'esquiver indéfiniment.

En réalité, celle qui n'a pas sa place ici c'est moi et personne d'autre.Personne aurait imaginer que j'allais finir marié à son neveu et qu'on allait être contraint de se supporter mutuellement.

Je ne veux pas vivre sous le même toit que cet homme.Il ne m'inspire aucunement confiance.J'me sentirais pas en sécurité tant qu'il sera présent.J'suis déjà sur mes gardes mais j'veux pas qu'il vienne en rajouter.

Renato : Je vois que tu as pris tes marques maintenant qu'on a donné un nom à la batarde que tu es.

Ses mots sont remplis de venins.J'imagine même pas son état quand il a découvert que je m'étais marié à Aslan.J'aurais vraiment aimé être présente pour le voir fou de rage.Il a dû hurler, retourner tout ce qui y avais en face de lui et contester ce mariage.

Moi : Tes mots sont censés m'atteindre ? Je pensais que t'étais mort après les coups qu'Aslan t'a mis.Il faut dire que tu suppliais tellement comme une petite salope que ça m'étonne que tu sois déjà sur pied.

Il me fusille du regard mais j'sais qu'il est déstabilisé.Il doit avoir honte de cette humiliation publique qu'Aslan lui a infliger.Je suis sûr qu'il a encore plus honte vu que ça s'est produit sous mes yeux.

Moi : Ça sert à rien de te comporter comme un homme courageux et rempli de fierté alors que tu ne disposes d'aucun de ses traits de personnalité.J'sais même pas comment tu peux oser revenir ici.Tu n'as pas peur de te reprendre des coups ? Tu me diras, tu dois avoir l'habitude.

J'sais comment blesser un homme.Il suffit d'attaquer sa fierté et c'est fini.Cet imbécile s'est bien amusé à me martyriser et à me manquer de respect mais tout ceci s'est fini.Il ne peut plus rien faire contre moi.

Être l'épouse de Aslan me procure une certaine immunité que même lui ne peut pas bafouer.J'suis en train de jubiler de le voir contracter sa mâchoire, serrer ses poings, devenir tout rouge et bouillir de colère sans pouvoir me porter le moindre coup.