Cuero Assasino

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FARMACIA

*22h04

J'arrive dans la pharmacie avec Eren sur le dos.Il n'a fais que de suffoquer pendant le trajet, son souffle devenait de plus en plus fort. Il m'a brisé le cœur, vraiment.

J'avais très mal au jambes et au bras mais j'ai rien dis.J'ai continué de le porter sur mon dos et de faire comme si de rien était.Je sais qu'il aurait voulu que je le lâche si il avais ressenti ma douleur.Mais, il n'était pas en état de marcher.

La pharmacie est très grande, il y a des médicaments un peu partout, ce qui est logique vu le lieu dans lequel je me trouve.Elle est vide, il n'y a aucun client aux alentours.Ce qui m'interpelle le plus c'est la propreté et la lumière du lieu, j'ai l'impression que tous mes défauts sont exposé ici.

Je fais vraiment tâche avec mes cheveux sales, mes vêtements déchirés, mes morsures un peu partout, le sang séché qui provient de mes blessures et les éclaboussures de sang que j'ai sur le visage.

Lorsque la pharmacienne croise mon regard, un éclair de terreur traverse ses yeux.Je me rapproche tout doucement de la caisse et essaie de lui adresser un petit sourire qui se veut rassurant.Mais, j'sais que j'suis loin d'être rassurante.

Il s'agit d'une femme d'une cinquantaine d'année, elle a les cheveux grisonnants attaché en un chignon sévère, le teint blanc, les yeux cernés et marrons foncées.Elle porte sa blouse de pharmacienne.

J'sens beaucoup de jugement et de mépris dans son regard à mon égard.Mais, j'suis pas là pour défendre un quelconque honneur que j'aurais.Si elle veut me juger, grand bien lui fasse.

Moi : Je voudrais une ventoline, s'il vous plaît.

Elle me regarde attentivement puis elle fixe Eren.

Elle : Je suis désolé mais nous n'accueillons pas les gens comme vous dans notre pharmacie, il faut que vous sortiez.

« Les gens comme vous ».

Qu'est ce qu'ils ont les gens comme moi ? Ils ont pas le droit d'être soigné, d'avoir accès aux médicaments, d'avoir un minimum de considération et du respect.

Elle : Sortez tout de suite d'ici.À cause de vous les gens vont avoir peur et n'oseront pas rentrer.Il faut partir, maintenant.

Je comprends immédiatement le sous entendu.Je contracte la mâchoire et me retiens de lui lancer une phrase sanglante.J'ai pas de temps à perdre avec cette femme.

Moi : Je veux juste une ventoline, il a du mal à respirer.Il est en pleine crise d'asthme.Je vous promets de partir dès que j'aurais la ventoline.

J'aurais voulu avoir du désinfectant et des bandages aussi pour me soigner.Mais, elle est déjà réticente à l'idée de me fournir la ventoline alors qu'Eren est en insuffisance respiratoire.

Elle : Qu'est ce que vous avez pas compris dans ce que je vous ai dis ? C'était bien clair non ? J'sais que les gens comme vous ont du mal à écouter mais faites un effort.Déguerpissez d'ici.

Elle voit bien qu'il est en état de faiblesse.Elle va pas me faire croire qu'elle entend pas sa respiration sifflante, qu'elle voit pas comme son est teint pâle, qu'elle voit pas sa cage thoracique se soulever à une vitesse affolante.

Mais, elle s'en fou.Tout ce qui l'intéresse c'est que je débarrasse le plancher.Je partirais pas d'ici sans la ventoline, il en est hors de question.

C'est pas grave, je me soignerais une autre fois. Le plus important, c'est que Eren puisse respirer.De toute façon, je n'ai pas les moyens d'acheter tout ceci.Je comptais sur son âme charitable mais j'avais tords.