Chapter 72

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Bonsoir !

Nous sommes à la centième partie publiée. Je ne vous cache pas que j'ai des papillons dans le ventre... 

Sans compter que j'ai tant de choses à vous annoncer, je ne sais même plus par quoi commencer !

Tout d'abord, sachez que je vais sans doute prendre mon ancien rythme de parution, à savoir, tous les dix jours à peu près. En général, j'essaye de me caler sur le premier vendredi du mois et après, j'ajoute dix. Par exemple, en décembre, le premier vendredi tombe un 4 décembre, alors je devrais publier le 4, le 14 et le 24. Sauf que là, c'est  le réveillon de Noël, donc je vais peut-être décaler au lundi ^^ De toute façon, vous verrez bien, j'ai publié l'agenda des publications du mois : soit dans le rantbook, dans le bilan de novembre, soit sur mon mur de conversations sur Wattpad, soit dans le salon Agenda du serveur Discord (il n'est pas trop tard pour nous rejoindre !)

Ensuite, sachez que j'ai créé une petite fanfic de d'Halloween avec Hakan et Sherlock, elle s'intitule « Spectres & Mirages. » Si jamais vous avez envie d'y jeter un coup d'œil, ça me fera plaisir si vous vous faites plaisir !

Sachez aussi que dès aujourd'hui, vous pouvez retrouver une nouvelle œuvre de ma composition qui est faite spécialement pour vous : « Les petites surprises de Noël. » Il s'agit d'un petit calendrier de l'avent rien que pour vous, qui comportera des surprises ! ^^

Voilà, j'espère que  je n'ai rien oublié... Bonne lecture !

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La soirée s'est assez vite terminée : tout le monde a dû être exténué par le réveillon de Noël et ce Noël assez... Atypique. Oui, il est comme ça pour chacun d'entre nous cette année : atypique. Ce qui n'est pas pour me déplaire.

L'ambiance est restée sereine, en dépit des tensions entre ma tante et le reste de la maisonnée. Ah, oui ! Parce que je suis peut-être la seule à blâmer, mais elle se permet tout de même d'être désobligeante avec n'importe qui dans ce foutu manoir. Pas étonnant que même Quentin, avec sa patience d'ange, ne puisse plus la supporter sans craquer. Heureusement qu'il a Charles pour l'épauler autant que possible à la fin de la journée.

Chacun sa chambre à la nuit tombée, chacun celle qui lui a été assignée. Tout le monde, sauf moi. Quentin a eu le réflexe d'acheminer mes bagages jusqu'à la chambre que je partageais avec Klaus. Or, depuis la disparition de celui-ci, je ne parviens plus à m'y endormir, pas dans ce lit. D'ordinaire, je retournais dans la chambre d'adolescente que j'avais peu utilisée, également au premier étage. Cependant, par facilité, Rosie en a hérité, temporairement. Tout cela me relaye à mon plan C : la chambre au rez-de-chaussée.

C'est celle que mon père m'a installée en urgence dans la pièce arrière de son bureau personnel, quand nous sommes revenus à Bruxelles après la pose de mes prothèses. J'y revenais parfois, y dormant de temps en temps. Il y a une immense baie vitrée là derrière. Une porte-fenêtre qui me laissait profiter de la brise et... faire venir Baron sur le tapis de ma chambre. Je plaide coupable. Les heures nocturnes où la douleur m'empêchait de fermer l'œil, j'adorais les passer à regarder le ciel, trop pollué par les lumières de la capitale pour voir une étoile. À défaut, je regardais défiler les avions. Ce soir, ce sont les flocons qui couvrent mon champ de vision. Nous avons pu bénéficier de l'arrivée de la neige au moment du dîner et elle tient bien, je dois le reconnaître.

Je suis là, sur ce lit d'une personne aux draps surannés : un tartan rouge et bordeaux sur la couette. Oui, souvenez-vous : le code couleur pour que l'on sache quels objets appartenaient à qui. Je pose ma main sur ma cuisse en kit. Je n'ai pas encore vingt ans, mais je subis les affres de la vieillesse malgré moi : me gaver de morphine ne m'a jamais permis de surmonter les douleurs classiques que la perte d'un membre entraîne. Certes, j'ai encore une moitié de tout, on ne m'a pas complètement amputée comme certaines personnes doivent surmonter. Il n'empêche que je suis une anomalie dans cette histoire de fous : un prototype lâché dans la nature. Ce n'est pas pour rien que je souffre plus : mes nerfs sont connectés à d'autres, artificiels et très sensibles.

Une colocataire irascibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant