Chapter 63

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Devinez quoi ! Mon chapitre autour des cadeaux de noël faisait plus de 7300 mots ! Par conséquent, j'étais bien obligée de diviser en trois morceaux. Le chapter 63 sera un peu plus court, le chapter 64 sera long... mais plus intéressant !

Et enfin, vous aurez un chapter 64.5 pour la peine !

Me remerciez pas, c'était normal ! XD

Bonne lecture !


Le moment des cadeaux n'a jamais été un moment qui me faisait bouillir d'impatience, même lorsque j'étais enfant. Nous avions coutume de nous lever le matin de Noël, de descendre dans le salon et d'attendre patiemment avec un chocolat chaud que toute la maison soit éveillée pour nous autoriser à ouvrir les paquets. À vrai dire je suis vite passée du chocolat au café serré.

Si j'en crois les discours d'hier soir, le passage de l'ouverture des cadeaux est une tradition qui s'était perdue depuis un moment chez les Holmes. Malgré cela, quand mon arrivée a été annoncée, les parents de mon colocataire ont tenu à ce que tout soit « parfait.» Comme si la perfection était encore à l'ordre du jour, dans ce bas monde... 

Revenons à mes tristes souvenirs, voulez-vous ? 

Il faut dire que nous n'avions droit à peu de démesure, à cette période. Certes je vous parlais de la gamine pourrie gâtée que je pouvais être, mais les vrais cadeaux que nous recevions, Klaus, Lizzy, Leif et moi, c'était ceux que nous nous faisions entre nous. 

Je me souviens quand ils se sont cotisés tous les trois pour m'offrir un fer à souder digne de ce nom ! Je me souviens également des multiples brûlures que je me suis infligée par mégarde les jours qui ont suivi. Si Père avait été au courant, je ne donne pas cher de ma peau.

Et me voilà aujourd'hui dans le seul canapé de deux personnes dans le salon familial qui n'est pas le mien, dans lequel on m'a forcé de m'installer avec Sherlock sans que je puisse exprimer le moindre refus. Lui, me lance toujours un regard ou l'autre, sans décoller de fichu sourire malingre de sa face.

— Faites encore cette tête d'ahuri trop fier de lui, je le préviens, et je vous enfonce le fût de ma canne dans la gorge jusqu'au pommeau.

— Quelle tête ? Demande-t-il innocemment.

— Votre tête, là ! J'insiste en pointant son visage du doigt.

Il se renfrogne comme un jeune garçon que l'on a grondé injustement, mais je n'en suis pas quitte.

— Et défense de deviner ou de révéler ce qui se trouve dans les paquets avant même qu'ils ne soient déballés.

— Vous êtes énervante, râle-t-il.

— Vous êtes affligeant, je rétorque par réflexe sans le regarder.

Les parents Holmes insistent pour qu'on déballe leurs petits paquets en premier lieu, pour une raison qui semble convenir à Mycroft, étrangement. Qu'est-ce qu'il fabrique ? Il a monté une sorte de plan d'attaque ? Il a un horaire et un ordre précis à respecter ? 

Je vois l'aîné déballer le papier bleus aux flocons argentés, tandis que mon colocataire et moi-même nous attelons à la tâche. Le motif est différent, plus traditionnel. Des pommes de pin et des boules de noël sur fond rouge. Dois-je comprendre que les autres nous assortissent systématiquement, désormais ?

Alors que les garçons dévoilent des chaussettes en laine, je réprime un rire. Je ne sais pas ce qu'il y a de plus amusant entre leur mine circonspecte ou le visage enjoué de leur mère qui dénote avec le reste du tableau. Ah, si ! Je sais ce qui est le plus tordant : les dessins grotesques sur les jambes de chaussettes. Ça, c'est amusant ! Hilarant même !

Une colocataire irascibleWhere stories live. Discover now