Chapter 68

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Les différents chapitres de cette énorme partie ne sont pas encore achevés. Cependant, celui-ci ne doit plus bouger, alors je me suis dit : je  vais le publier ! ^^

Je sais qu'il part un peu dans tous les sens, il vous faudra peut-être plusieurs lectures pour tout comprendre et je suppose que je vais devoir clarifier de nombreuses choses en commentaire. Pourquoi ? Parce que nous arrivons tout doucement à la fin de ce premier tome. Par conséquent, beaucoup de petites intrigues vont devoir se clore, je dois aussi acheminer rapidement les derniers éléments dont j'ai besoin pour achever l'intrigue. Si quelque chose n'était pas assez clair, n'hésitez pas à faire signe, à pointer ce qui vous semble bizarre. 

Premièrement, j'éclaircirai le point, deuxièmement, j'essayerai d'améliorer les choses pour plus tard... J'ai vraiment du mal à achever sans rien oublier !  Merci de votre compréhension ! ^^


— Tant Jude, bonjour, je me risque tout de même en apercevant qu'elle est là.

Lentement, elle tourne la tête dans ma direction, ses yeux hagards croisent ainsi les miens. D'un coup et d'un seul, sa bouche se crispe dans un rictus de mépris.

— Vas en enfer, Selens ! Me crache-t-elle presque au visage.

— Ravie de voir que tu n'as rien perdu de ta fougue, j'ironise.

— Apprends à l'ignorer, me conseille mon frère. Tu verras, c'est ce qui fonctionne le mieux.

— Au moins, elle parle, je décrète en prenant place.

Comme si nous étions de parfaites étrangères, ma tante retourne à sa contemplation du vide. Je n'arrive toujours pas à me faire une raison, que c'est bien elle dans ce fauteuil, si vieille et négligée. J'ignore si c'est à dessein que l'on me proposer de m'asseoir dans le grand divan, avec mon colocataire à mes côtés. Tout le monde sourit, j'ai l'impression qu'ils savent tous ce qu'il s'est passé ce matin alors que personne n'a encore cafté la moindre syllabe à ce sujet. Bordel, pourquoi ils sourient tous ?

Si le détective est à ma droite, c'est John qui se trouve à ma gauche, avec sa fille qui prend une demi-place entre nous.

— Et sinon, elle vous a accueillis ? Je me renseigne auprès de ces derniers alors que je suis obnubilée par la présence de tante Jude.

— Oh oui, elle fait très attention à nous, d'ailleurs ! Déclare John avec sarcasme.

— Comment cela ?

— Elle parle français en permanence depuis leur arrivée, juste pour les contrarier, m'explique alors Elizabeth en râlant. Seulement, nous avons décidé que si cela l'amusait, elle s'amuserait seule. Je t'assure, young lady, il faut l'ignorer, à présent. Moi aussi, je perds patience.

— Je m'armerai de patience, Lizzy, je résume. De courage et de patience.

— En parlant de courage et de patience, ricane déjà mon petit frère, comment s'est passé ton premier réveillon de Noël sans nous ?

— Instructif, j'élude dans l'immédiat alors que je vois Charles entrer dans le salon.

Pardon, j'ai bien dit « Charles ? » Là, c'est vraiment un cadeau. Jamais Charles ne viendrait travailler un jour férié !

Pourtant, oui, c'est bien lui... Il ne porte ni salopette de jardinier, ni costume fraîchement repassé pour le service. Juste une tenue civile des plus éclatantes. Et je pèse mes mots quand je parle « d'éclatant. » Il a choisi un pantalon blanc et une chemise jaune vif, le tout ressortant magnifiquement sur sa peau d'ébène.

Une colocataire irascibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant