Chapter 34.5

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Vous pensiez que je vous avais oublié ? bien sûr que non ! Seulement, avec 39 de fièvre, j'ai eu du mal à trouver le courage de sortir de mon lit. J'ai rassemblé toutes mes forces et... Tadaa !

Bonne lecture et n'oubliez pas de passer dans None pour vos idées ! :) Oui, j'adore souffrir...

*

Parmi les autres petits colis que Grace m'a apporté, quelques enveloppes épaisses du courrier interne à l'entreprise.

Celles-ci sont toutes présentées de la même façon : enveloppe brune, matelassée ou non, avec une étiquette manuscrite ou imprimée sur l'avant pour l'envoyer vers le bon service. Puis, à l'arrière, une autre étiquette suivant le même principe, précisant l'endroit d'où provient le message.

Mon père a compris que, lorsque l'on travaille sur certains prototypes confidentiels, les mails n'étaient pas toujours très sécurisés. Oui, nous avions beau proposer de très bon systèmes dans la cybersécurité, la paranoïa de mon géniteur a perduré. Soit... Ce n'est pas ce qui me tracasse.

Une des enveloppes que je reçois ne contient pas d'étiquette à l'arrière. J'ai donc commencé par l'ouverture de celle-ci. À l'intérieur, une clé USB. Même couleur, même forme que la dernière fois.

Klaus.

Comme pour la dernière fois, je m'empresse de vérifier son contenu. Je choisis de faire cela pendant que Sherlock est parti dans la salle de bain, histoire d'accuser le coup si mes réactions devenaient trop... tragiques.

Je retrouve quelques photos de notre famille, mais aussi de nouvelles, des récentes. Des photos extraites, sans doute, de presse économique. Quand j'en vois certaines, je pourrais même supposer qu'elles sont issues de tabloïds grotesques. Je m'expose rarement aux médias, le hacker n'a pas pu trouvé mieux, vraisemblablement.

Ensuite, à la fin, une vidéo. Je me sens blêmir en la lançant : c'est bien Klaus !

Le montage est très précis, il s'agit de plusieurs morceaux de son journal intime multimédia, mis bout à bout. Le tout forme un message qui m'est adressé.

« Hakan,

Tant de chemin parcouru sans pour autant en tirer de leçon. C'est gênant de te voir te faire des alliés.

Oncle Lawrence a dit qu'on ne peut compter que sur nous-même. Tu es en train de faire une bêtise, une grosse bêtise. Ne mêle pas cet homme à nos histoires de famille.

Oh ! Encore une chose. Rends-la moi ! »

L'écran se noircit pendant que la boule dans ma gorge menace d'exploser en sanglots. Un message s'affiche, en vert :

« J'ai besoin de ta clé d'accès à C.H.E.S.S. ainsi que ton mot de passe. Si tu ne veux pas que je te cause des problèmes, tu sais ce qui te reste à faire... »

Cela confirme mes soupçons, la personne qui se fait passer pour Klaus est un très bon hacker. Nul ne connaissait l'existence de C.H.E.S.S. en dehors du clan des Selens. Ce logiciel n'a été mentionné dans aucun mail, aucune vidéo de mon cousin : c'était trop risqué. On n'en parlait que de vive voix, dans des pièces fermées...

Quand je vous dis que mon père était paranoïaque !

– Il y a un problème ? Me surprend la voix de Sherlock.

Je ne cache pas mon sursaut. Lui, s'empresse de me rejoindre en soutenant mon regard. Je m'apprêtais à nier quand je constate que je n'ai plus la moindre boule dans la gorge : je suis en train de pleurer à grosses larmes.

*

Oui, c'est un peu court, mais promis je me rattrape très, très vite !
Disons, la semaine prochaine ? Pour me faire pardonner ? ;)

Une colocataire irascibleWhere stories live. Discover now