Chapter 58

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J'ignore si je serai encore constante, car je dois terminer pas mal de chapitres en même temps et je prépare la fanfiction Sherlock spéciale pour l'été en même temps. Mais aujourd'hui, vous serez comblé(e)s ! 

Bonne lecture ! 


— Hakan ! Descendez de cette échelle, maintenant ! Et tout de suite ! S'énerve Sherlock pour la je-ne-sais-quantième fois.

— C'est bon, j'ai presque terminé ! Soyez utile, au lieu de vous agiter sur place en vous inquiétant pour moi, allez allumer l'électricité, c'est terminé.

— Je ne suis pas votre serviteur, se plaint-il en rentrant dans la maison de ses parents.

— Mais vous ne niez pas que c'est de l'inquiétude, je murmure pour moi-même sans cacher ma satisfaction.

Cela fait une heure que je suis arrivée chez les parents des frères Holmes, peut-être un peu plus, mais voilà que je me suis déjà faite remarquer. Non, je n'ai juste pas pu me retenir de parler, comme d'habitude. En entrant, après les politesses d'usage, j'ai souligné à voix haute que la lampe à détecteur automatique devant l'entrée ne fonctionnait pas correctement. Pour ma défense, je connais le modèle, je l'ai étudié sous toutes les coutures, en son temps... Suite à cela, madame Holmes a renchéri le fait que son mari aurait dû y jeter un œil depuis longtemps déjà, précisant également que ses fils ne s'abaisseraient pas à une telle besogne. Par conséquent, c'est un problème qui en demeure un jusqu'à nouvel ordre.

— Si vous vous sentez d'attaque, a pris la mouche le chef de famille, rien ne vous empêche d'effectuer la réparation vous-même !

Et vous avez deviné, j'ai accepté. Le temps que l'on me fournisse les outils de la maisonnée, me voilà juchée sur l'échelle avec le courant coupé pour essayer de rectifier la lumière automatique en plein mois de décembre. Sans même une veste, je m'agite depuis une vingtaine de minutes avec du câblage et un tournevis multifonction en haut d'une échelle bancale sur un sol instable.

Ce résumé ne vous fait, certes, que peu comprendre pourquoi mon colocataire est en colère, alors que je rends service à ses parents. Il vous l'expliquerait pourtant en un mot, lui : splénectomie. Sans rate, je suis plus sensible aux microbes, virus et autres êtres microscoiques qui ont pour but de la vie de ruiner notre corps. Le moindre refroidissement est toujours sérieux, avec moi. Je ne dirais pas qu'un rhume pourrait me tuer, mais une grippe, en revanche...

Traîner dehors par des températures négatives sans manteau, tel que je le fais présentement, cela revient à tirer le diable par la queue. C'est risqué, mais mon plan est de gagner des points auprès de monsieur et madame Holmes sans trop tricher. Je suis douée pour ce genre de chose, c'est l'occasion pour moi de me faire bien voir pour le reste du séjour.

Je dégage négligemment une mèche de cheveux obstruant mon champ de vision sur mon ouvrage quand l'ampoule extérieure s'actionne, m'éblouissant tel un soleil. Non, deux soleils ! Surprise, j'ai un mouvement de recul, infime, assez fort pour que le peu d'élan que je viens de prendre m'entraîne dans une chute. Je retiens un juron. Un instant de flottement se passe, durant lequel je me maudis d'avoir voulu me vanter aussi bêtement.

Je ferme les yeux en redoutant l'avalanche ainsi que la fracture qui s'ensuivra probablement : j'imagine déjà l'ampleur des futurs dégâts quand j'atterris tant bien que mal sur quelque chose d'étrangement malléable, chaud et agréable. Je me risque à ouvrir un œil : Sherlock !

— Je vous avais dit que c'était une mauvaise idée, me dispute-t-il alors qu'il m'aide à me remettre sur mes pieds.

— Vous m'avez rattrapée, je constate avec reconnaissance.

Une colocataire irascibleWhere stories live. Discover now