Chapter 73

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Bonsoir ! 

Vous avez pensé à aller voir le petit calendrier de l'avent de cette année ? C'est vraiment sympathique.

Et sinon, ma surprise du 21 décembre vous concerne. Si, si ! Vous vous souvenez des personnes qui voulaient rencontrer Hakan en personne ? Ou Leif ? Hé bien, sachez que c'est possible. Le RP s'appelle Selens Inc. et il est tout à vous ! :D

J'ai tant de choses à vous dire, mais je vais vous laisser lire en paix ! :)

Bonne lecture !


Il y a quelque chose qui se passe en me levant, ce matin. Quelque chose qui ne m'arrive jamais, d'autant plus si je dors dans mon lit, avec Baron sur le tapis qui veille sur mon bon sommeil. Je comptais aller dans la grande salle vide pour entretenir un peu ma forme, surtout après avoir mangé si copieusement chez les parents de Sherlock. Pourtant, en vérifiant l'heure, je me rends compte de l'heure tardive.

D'ordinaire, je suis toujours levée avant tout le monde, une sorte de règle pré-établie par mon esprit : pour profiter calmement de la matinée, il faut se lever la première pour regarder tous les autres se dépêcher. Ayant fait l'école à la maison, je n'avais pas un horaire strict dans le sens premier du terme, si bien que je pouvais attendre que tout soit calme, que les autres membres de ma famille soient partis pour commencer ma journée en toute sérénité, sans empressement. Pourtant, j'étais toujours la première. Toujours.

Pour moi, c'était l'excuse parfaite, l'occasion idéale pour me démener sur mes cours et mes devoirs de bonne heure, 'achever mes leçons correctement avant de m'adonner à mon plus grand hobby qui se cachait dans l'ombre de ce qu'on appelle tous « la grange. »

La grange, mon repère. Oui, normalement, les gentils dans les histoires disent qu'ils ont un quartier général. Ça, on pourrait dire que c'est ma chambre, celle derrière le bureau de mon père, dans laquelle on passait tous des heures à discuter. Non, moi, j'ai un repère secret. Comme les méchants. Je pense que je n'ai jamais voulu être gentille, et puis, j'ai tous les facteurs dans mon passé pour devenir une détraquée. Cela demande trop de travail sur moi-même, d'être sympathique, plus encore de faire semblant de s'intéresser aux autres. On peut très bien protéger le monde sans s'impliquer émotionnellement, faire un monde honorable sans pour autant rester humble ou prendre les gens dans ses bras. Je prends le pari, tiens !

Quoi qu'il en soit, ce matin, je suis la dernière levée. Il est trop tard pour m'accorder du temps pour moi et pour flâner avant de prendre un petit déjeuner mérité. J'ai l'intention de me dépêcher d'avaler un café et de m'enfermer dans la grange toute la journée, dans mon repère, afin d'achever les dernières pièces qui intégreront mon circuit qui feront fonctionner tous les parlophones de chaque pièce du manoir.

Curieusement, au moment où j'entre dans notre cuisine pour me prendre ce fameux café chaud et mérité, toutes les conversations cessent. On ne me dévisage pas vraiment, tous agissent même comme si c'était normal de nous retrouver aussi nombreux autour de la table de la cuisine, où l'on ne reçoit habituellement les pas les invités. Même ma tante, présente, n'essaye pas de m'asticoter quand je salue tout le monde.

Quentin, fidèle à lui-même, me propose un thé ou un café, à peine mon choix posé, je reçois une tasse fumante sur le plan de travail qui sert de table. Je suis à peine assise et me voilà servie. Le valet de maison me laisse choisir mon petit déjeuner, habituellement, mais pas cette fois. En effet, il me tend un plateau, avec du cougnou* beurré, je sais déjà que c'est forcément du beurre salé. C'est toujours ce que je prenais le matin de Noël, du cougnou au sucre, salé par le beurre et que je trempe nonchalamment dans mon chocolat chaud. Il en a toujours été ainsi durant les vacances de Noël, pourquoi je changerais, maintenant, n'est-ce pas ? Quentin le sait, lui.

Une colocataire irascibleWhere stories live. Discover now