Chapter 47

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La période du fluff est révolue... Drama is coming... Ne tapez pas ! Je vous ai dit que Hakan était trop complexe que pour vivre heureuse !

N'oubliez pas qu'il vous reste jusqu'à la fin du mois pour demander votre chapitre préféré en manuscrit. 

Bonne lecture !


Les rayons du soleil ne m'ont pas réveillées, mes songes ont été les plus forts. C'est avec toutes les difficultés du monde que je m'extirpe de la couverture. Diantre, je me sens si bien. Par pitié, laissez-moi flemmarder encore un peu.

— Hakan, il faudrait vraiment que vous vous leviez, m'ordonne mon colocataire.

Sa voix résonne comme lointaine. Par réflexe, je balance mon bras de l'autre côté du lit en espérant le faire taire. Malheureusement, je ne touche que le matelas, encore tiède de l'endroit où Sherlock s'est reposé.

— Je suis déjà levé, lance-t-il à mon intention, visiblement amusé par mon échec.

— Hé bien, pas moi ! Je m'énerve en cachant mon visage sous mon oreiller.

— Il est tard, objecte-t-il.

Et comme pour me hâter davantage, il choisit d'appuyer sur le bouton de la machine à café. Un bruit tonitruant s'en échappe, ce qui me torture même sous ma protection de plumes. Le parfum amer du café me soudoie de rejoindre la tasse fumante qui m'attend.

— Il ne peut pas être si tard que vous le prétendez, je marmonne sous le coussin, ma vessie me réveille toujours à neuf heures.

— Elle a failli à sa tâche, répond Sherlock qui a très bien entendu malgré l'oreiller-bouclier.

Agacée par ses remarques (et parce que j'ai cédé à l'attraction du café, mais je ne l'admettrai pas à voix haute), je finis par me redresser d'un bon.

— Quelle heure il est ? Je le questionne.

— À peu près dix heures trente.

Je ferme les yeux, soupire, grommelle, ré-ouvre les yeux.

— Vous êtes debout depuis longtemps ?

— Environ une heure. J'ai eu le luxe de vous regarder dormir, dit-il en me tendant la tasse, mais ensuite, j'en ai eu marre d'attendre.

— Il n'y a pas de lait ? Je me plains d'une voix enfantine sans même regarder le contenu du mug.

Pas de jugement de grand matin, surtout pas quand j'ai passé la veille à picoler. J'ai des critères particuliers à contenter, dans ces cas-là. Du lait dans mon café, c'est une condition sine qua non à ma bonne humeur matinale.

Ce n'est pas parce que j'ai bien dormi que je serai forcément de bonne composition. Si vous en aviez déduit cela, navrée pour vous. 

— Si vous aviez pris la peine de goûter avant de geindre, déclare Sherlock en faisant demi-tour, vous auriez remarqué que j'ai pris la capsule de café au lait, pour vous.

— Merci, je ronchonne en buvant une première gorgée.

Il se rassoit dans le fauteuil non loin du lit et m'observe attentivement, ça en devient vraiment oppressant.

— Quoi ? Finis-je par demander.

Il se met à sourire, l'air taquin. Il a vraiment envie de m'embêter dès le matin ou il s'assure juste que je n'ai pas la gueule de bois ? Parce que je ne suis une fervente adepte de la maussaderie, aujourd'hui. Avec l'un, comme pour l'autre. À l'instant où il ouvre la bouche, je regrette de l'avoir écouté.

Une colocataire irascibleWhere stories live. Discover now