Chapter 29

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À tous, pardonnez-moi ! 

Les deux chapitres qui vont suivre risquent d'être plus mous, mais il était peut-être utile de faire un petit point sur Hakan, son fichu caractère et quelques éléments qui pourraient expliquer pourquoi elle est comme cela.

C'est sans doute moins drôle, mais ce ne serait pas du luxe... Navrée pour ceux qui attendait un moment mignon, ce sera pas pour cette fois-ci ! ;)

Sachez que ce mois-ci, vous aurez la chance de me lire trois fois, si tout se passe comme prévu :) En tout cas,  je ferai ce que je pourrais pour que ce soit le cas. Je posterai le chapitre suivant après mon retour de vacances, soit un ou deux jours après la fête nationale belge (je vous laisse chercher).

Oh ! Et pourquoi la photo d'un casoar ? Car je me prends systématiquement à rire quand je relis une de mes métaphores dans ce chapitre... Je n'en dis pas plus.

*

Après une douche méritée, une radio dans les formes, il ne me reste plus que l'examen le plus difficile à passer : l'entretien avec le (ou la) psychiatre. Suite à celui-là, le docteur Whitesorrow avisera d'ici deux heures de ce qu'il sera bon de faire pour améliorer (ou non) mes conditions de vie.

Selon mes recherches, l'ancienne psy, Michelle Bradshaw, a pris sa retraite anticipée peu de temps après ma dernière visite. Toujours d'après mes recherches, la nouvelle sort à peine de l'école. Je vais me faire une joie de la faire aller au pas. Je ne suis pas une patiente, je suis Hakan Selens, le monstre de Frankenstein, mais surtout la nouvelle présidente de Selens Incorporation : j'exige donc une montagne de respect.

En fais-je trop ? Non, je n'en fais jamais trop ! 

L'heure avance, la porte colorée ne s'ouvre toujours pas. Ne me dites pas qu'elle va commencer en retard ! Ou alors, elle a eu peur. Je ne peux m'empêcher de laisser un ricanement s'échapper de ma gorge à cette simple idée.

– Je peux savoir ce qui vous amuse ? m'interroge Sherlock visiblement frustré par l'attente.

– L'expectative de ce qui va suivre, je mens.

– Vous devriez me confier votre canne, me prévient-il. Si jamais il vous prend l'envie de vous en servir comme arme.

– Je suis fatiguée, Sherlock. Ma petite expérience sur le tapis roulant m'a suffisamment épuisée. Avec un peu de chance, je n'aurai même pas la force de m'énerver.

Sur ces mots, la porte vibre, la poignée bouge. Enfin ! Je découvre une jeune femme, à peine plus âgée que moi et qui me reconnaît au premier coup d'œil. Je suppose que Whitesorrow a déjà fait un briefing sur mon compte : que j'étais plus prêt d'un casoar en rut qu'un gentil poussin qui sort de l'œuf... Navrée pour toi ma grande, je suis indépendante et mon foutu caractère qui est loin d'être facile à gérer, tout particulièrement pour une novice qui sort de l'école comme toi, je te donne pas une heure pour fondre en larmes quand je vais commencer à t'agresser verbalement.

– Mademoiselle Selens ? demande-t-elle confirmation. Cécile Laroche. Vous êtes prête ?

– Vous demandez au poulet que vous mangez pour le déjeuner s'il est prêt à se faire charcuter pour finir dans votre salade césar ? je rétorque.

En me levant pour aller vers elle, je vois son regard changer. Sherlock m'imite, elle ne s'attendait sûrement pas à voir débarquer un couple aussi... Ben déjà, elle n'imaginait certainement pas voir un couple. Et encore moins aussi mal assorti physiquement. Elle doit le prendre pour un oncle, ou un collègue. Concentration, Hakan, tu t'égares.

Une colocataire irascibleWhere stories live. Discover now