Chapter 83

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Salut tout le monde ! 

Navrée pour le retard, mais avec tout ce que j'avais prévu pour le travail ces dix derniers jours et mon anniversaire qui se profile (spoiler : c'est demain, je serai vieille, mais chut !) je n'ai pas eu le temps de publier ni de corriger dans le détail comme je le souhaitais. Vous trouverez donc certains défauts, certainement.

J'en profite pour vous dire que je prends 15 jours de pause aussi. Mon corps n'assume plus du tout de veiller jusque pas d'heure entre le travail, l'écriture, la relecture, la correction (non, ce n'est pas la même chose.) Bref. J'ai besoin d'un peu de temps pour me poser et chasser le stress qui est en train de me bouffer... Littéralement ! Parait-il que tous les malaises que je fais à répétition, ce serait le stress. Ah ! Ah ! Comme si je n'avais pas toujours été angoissée !

Assez parlé de ma vie, on n'est pas dans mon rantbook, mais sur UCI. Place à un nouveau chapitre, un peu long, un peu décousu, mais qui pourrait être très révélateur ! ;)

Bonne lecture !


Je pose gentiment la main sur la tête Baron, qui somnole, assis, la mâchoire échouée sur mon jeans. De temps en temps, une langue molle tente de me lécher le bout des doigts. La chaleur détend nos muscles à tous, mais surtout ceux du chien, qui s'était dépensé à perdre haleine dans la neige avec Sherlock.

À Bruxelles, dans la plupart des cafés et des bars, (comme pour les friteries, d'ailleurs) il y a les lieux où les touristes s'entassent, puis, ceux qui ne sont fréquentés que par les habitants de la capitale. Ici, nous sommes déjà plus éloignés des attractions de la ville. Nous sommes dans une petite échoppe, étroite, qui ne peut accueillir que quelques dizaines de personne à la fois, avec une habitation à l'étage. En hiver, ce café est presque vide, c'est surtout l'été que le succès est à son comble, grâce à la petite terrasse installée sur la devanture.

L'intérieur est à l'image des pubs anglais que l'on retrouverait en rase campagne, mais c'est loin de me déplaire. Cette adresse, je la tiens des tenanciers eux-mêmes. L'homme est un ancien employé de Selens Incorporation, qui s'est reconverti vers la quarantaine pour ouvrir son propre débit de boisson. Comment on passe des sciences informatiques à la gérance d'un bar avec une petite restauration excellente ? Je n'en sais rien, j'admets n'avoir jamais posé la question.

L'homme qui était derrière le bar m'a reconnue immédiatement, m'a offert une table dans le fond, près du chauffage, a proposé un bol d'eau à température ambiante pour Baron et m'a laissé entendre que je pouvais prendre tout ce qui me faisait plaisir.

J'avais besoin d'un remontant, chaud, de préférence. Alors j'ai pris du thé. Les deux autres ont craqué pour le fameux chocolat chaud dont l'image donne l'eau à la bouche, sur le comptoir, moi, je prends du thé.

Je procède à la commande en français, mais je me rends compte que passer d'une langue à l'autre devient compliqué. Ce qu'il s'est passé dans le caveau m'a retourné l'esprit. Ou alors c'est simplement moi qui perd la tête. Je sais que mon cohabitant pense le contraire, mais tout semble de monter contre moi. D'ailleurs, quand les chocolats et mon earl grey arrivent, je peine à ouvrir le sachet de sucre en poudre.

Ce n'est qu'un sachet de sucre, un petit et ridicule sachet de sucre, mais allez savoir pourquoi je suis incapable de tirer sur le sachet avec mes doigts encore engourdis pas le froid. Sherlock me prend en pitié et saisit le sachet pour l'ouvrir à ma place.

Une colocataire irascibleWhere stories live. Discover now