Chapter 54

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Finalement, il se trouve que mon chapitre était bien plus long que prévu. Vous aurez donc un petit peu de suspense avant le dénouement prévu la semaine prochaine ! 

On se retrouve tout de même à la fin de cette partie pour en discuter ! ;)


— Je ne comprends toujours pas comment cela a pu arriver ! Se confond en excuses Lestrade tandis que j'éponge ma joue entaillée. Rien de tel ne doit se trouver dans ce genre de cellule !

Pour lui, éviter des tracas inutiles, nous sommes retournés dans son bureau, nous avons fermé la porte et je m'évertue à me soigner avec une vieille trousse de secours trouvée dans je ne sais quelle armoire d'archives. Ne pouvant pas appliquer de sutures adhésives moi-même, c'est mon colocataire qui s'évertue à s'occuper de ma plaie. Maintenant que j'y fais plus attention, je commence à percevoir des picotements de douleur. Plus de peur que de mal, heureusement, cela cicatrisera tout seul. D'ici quelques jours, ce sera déjà oublié, j'en suis certaine.

— Ce n'était pas tout à fait votre faute, je défends l'inspecteur malgré moi. Mon frère a littéralement pété les plombs, je l'ai à peine reconnu dans cette pièce. Bon, laissez-moi me soigner et j'y retourne.

— Hors de question ! S'oppose en cœur Lestrade et Sherlock.

— Ce n'est pas négociable, je m'énerve. Il lui est arrivé quelque chose, c'est évident. Il est inconcevable pour moi que j'ignore le problème. Il n'a jamais eu autant besoin de moi qu'à cet instant !

— Laissez-moi y aller, se propose alors mon colocataire, je serai mieux à même...

— Non, je refuse encore. Je suis sur la bonne piste, il faut juste que je comprenne ce qui a déclenché tout cela. Sherlock, je vous apprécie beaucoup, mais soyons honnêtes tous les deux, vous n'êtes pas taillé pour vous adresser à un jeune garçon sensible comme Leif. Mon frère a pourtant besoin de cela, en ce moment. En plus, il doit déjà culpabiliser suffisamment de m'avoir embrochée.

— Vous êtes des tarés, constate Lestrade en soupirant dans ses mains.

— Qui ? Je me renseigne en désignant d'abord le détective. Lui et moi ou mon frère et moi ?

— Tous autant que vous êtes ! S'agace l'homme mûr.

— Merci ! Je réponds de façon sardonique.

— Lestrade, où sont les affaires que vous avez confisquées à l'étudiant en le mettant en dégrisement ? Demande tout à coup Sherlock.

L'étudiant. Comme s'il ne pouvait pas l'appeler par son nom ou dire que c'est mon frère. Non, l'étudiant. Des termes techniques, concrets, rationnels. C'est bien parce que je n'ai pas le temps de débattre des heures sur le manque d'empathie profond de mon colocataire, sinon... Sinon rien, en fait. J'ai toujours apprécié son côté pratique, sans fioriture. C'est un peu pour cela que j'ai emménagé, d'ailleurs. C'est toute cette histoire qui m'irrite, pas lui.

Au lieu de râler, je choisis de lever les yeux vers lui, qui a tout juste achevé les soins. Je crois savoir ce qu'il a en tête en se renseignant sur ces détails qui vous paraissent probablement insignifiants, cependant, je préfère m'en assurer.

— Qu'est-ce que vous voulez chercher dans les affaires de mon petit frère ? Je l'interroge.

— Il vous a parlé de mensonge, explique mon cohabitant, mais vous ne savez pas de quoi il en retourne. Cela a dû se passer juste avant qu'il ne s'alcoolise. Par conséquent, il doit y avoir des traces dans ses affaires : son portable, son téléphone... ou même ses chaussures.

Une colocataire irascibleWhere stories live. Discover now