Tu es mon obsession (BL) [Tome 1+2]

Chapitre 36

  Une bonne odeur régnait dans l'air lorsque Chase se réveilla. Il avait l'impression d'avoir dormi des jours, le brouillard fatigue en lui était presqu'entièrement évaporé, et son mal de tête permanent avait disparut. Son estomac gargouilla, et Malcolm se dit qu'il pourrait peut-être enfin manger quelque chose sans finir malade. Depuis plus de deux semaine, son état de santé s'était affreusement dégradé, il ignorait si c'était la cause d'une maladie ou le reflet physique de sa souffrance psychologique. Ce qu'il savait en revanche, c'est qu'il se sentait bien mieux.

Encore affaibli cependant, il se leva du canapé sur lequel il avait dormi avec Natanaël et s'assit sur un des tabourets de bar de la cuisine. Le jeune détective préparait le souper sans faire attention aux gestes de Chase, aussi détendu que s'il avait été seul chez lui. Cette vision réjouit le mafieux.

- Tu es là, dit simplement Chase.

Natanaël se tourna vers lui et lui adressa un sourire.

- Je n'allais pas fuir comme un lâche. Pas alors que je t'ai promis une dernière chance. Tu as l'air d'aller déjà mieux.

- J'ai bien dormi.

Nait ricana. Malgré les envies de Malcolm, ils n'avaient rien fait de plus que d'embrasser avant de s'endormir l'un contre l'autre dans le canapé. La force leur avait manqué à tous les deux.

- Moi aussi, avoua Nait d'une petite voix avant de les servir tous les deux.

Les deux hommes mangèrent en silence. Le calme ambiant n'avait rien de pesant ni de gênant. Ils n'avaient rien à se dire parce qu'ils 'étaient tout dit, ou presque, et non parce qu'ils se cachaient encore des choses.

Les assiettes vides, Nait se leva et les rinça avant des les mettre dans le lave vaisselle avec les autres ustensiles qu'il avait utilisé pour cuisiner, sous le regard insistant de Malcolm.

- A quoi tu penses ? demanda Nait qui avait remarqué le regard du Mafieux.

- Je me disais que tu reprenais bien vite tes marques. Tu agis comme si tu étais chez toi.

- Et tu voudrais que j'agisse comment ?

- Comme ça c'est parfait, un homme au foyer dévoué à son mari c'est tout ce que j'ai jamais désiré.

- Sauf que je ne suis pas un homme au foyer, j'ai mon appart et mon travail, et on est pas marié.

- Mais tu m'es dévoué.

- Ah oui ? Et qu'est-ce qui te le prouve ?

- Le fait, dit-il en se levant et en contournant le plan de travail, que tu vas me laisser t'emmener jusqu'à la douche (il avança vers Nait, qui se retrouva bientôt coincé entre lui et l'évier, mais sans se sentir prisonnier), où tu me laisseras te déshabillerai lentement avant de t'exciter jusqu'à ce que tu ne parvienne plus à rester debout avant de te baiser, encore et encore jusqu'à ce qu'il ne nous reste plus aucune force.

Nait déglutit avec difficulté. Ce programme l'excitait déjà. Cela faisait trois semaine qu'il n'avait plus été touché de la sorte et il savait que trop bien à quel point Malcolm était doué pour lui procurer du plaisir. Aussi, comme le mafieux l'avait dit, Nait laissa Malcolm le conduire dans la salle de bain où il fut déshabillé en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

Laissant l'eau chaude couler sur eux, Malcolm explora des mains et des lèvres le corps de Nait, redécouvrant chaque zone sensibles chaque grain de beauté, chaque cicatrices – et s'étonnant encore qu'un si prudent et si jeune homme ait autant de marques – sur sa peau pâle. Et aussi simplement que cela, alors que Malcolm n'avait pas encore touché son entrejambe, Nait était à un point tel d'excitation qu'il en tremblait.