Tu es mon obsession (BL) [Tome 1+2]

Chapitre 54

Attention, ce chapitre peut être très dur à lire pour les personnes sensibles. Il a été à ce jour le chapitre le plus pénible à écrire de par les évènements décrits. Vous allez non seulement lire une scène de torture, mais également un viol. Ne continuez votre lecture qu'en pleine connaissance de cause. 

Vous voilà prévenus. Bonne lecture.

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 Salkov entra en trombe dans la cellule de Nait, le faisant presque sursauter. Le visage rouge, les dents serrés, les muscles contractés de son corps trahissaient sa contrariété.

- Quel est son plan ? Pourquoi nous attaque-t-il ?

Nait eu du mal à le comprendre tant son accent était prononcé.

- Le plan de qui ?

- Chase Malcolm semble avoir envie de se mettre tous les clans à dos. Il a attaqué tout ceux qui s'étaient installés sur ce qu'il aime appeler ''son territoire''. Pourquoi ? Que cherche-t-il à faire ?

Nait leva les yeux au ciel.

- Mais qu'est-ce que j'en sais putain ? Ça fais trois mois et demi que je suis enfermé ici, tu m'explique quand aurais-je pu avoir une réunion avec lui ? T'es définitivement pas le poteau le plus éclairé du trottoir...

Salkov s'avança, tendu, et prononça doucement, d'un ton menaçant :

- Je suis quoi ?

- Le fruit le moins mûr du panier, le pingouin qui glisse le moins loin, le saumon qui saute le moins haut le couteau le moins aiguisé du tiroir... ou un demeuré, si tu n'est pas très jeu de mot.

Un sourire carnassier lui répondit, faisant remonter un frisson de terreur le long de la colonne vertébrale de Nait.

- Je vois, tu veux jouer au plus malin c'est ça ? Et bien jouons !

Salkov saisit le jeune homme par les cheveux et le tira hors de sa cellule. À ce stade, Nait était plus contrarié que craintif. Il était bien trop habitué aux mauvais traitements de son ravisseur pour encore redouter la salle de torture.

Tout le monde s'écartait devant eux, comme s'ils craignaient que la fureur du russe se retourne sur eux. Nait fut conduit dans ce dédale de couloir qu'il ne connaissait que trop bien à présent. Mais au dernier moment, au lieu de tourner à droite, il fut poussé tout droit jusqu'à atteindre l'immense porte en bois gravée de tête d'ours qui se tenait au fond du couloir. À peine celle-ci ouverte, il fut jeté à l'intérieur. La moquette lui brûla les mains tandis qu'il tombait au sol. Il se releva immédiatement et s'écarta le plus possible du russe. Ses mollets cognèrent quelque chose, et il tomba en arrière sur le lit.

Attends... un lit ?

Nait se redressa et observa autour de lui. Il était assis sur un immense lit à baldaquin en chêne sculpté. Des anneaux en fer étaient vissés dans chacun des pieds, ainsi que dans la tête de lit. À l'autre bout de la pièce, un immense bureau rempli de paperasse s'imposait. Trois fauteuil en velours au style tout aussi ancien, accompagnés de leurs petites tables assorties comblaient l'espace devant l'immense baie vitrée décorée d'épaisses tentures de velours rouge. Le centre de la pièce semblait réservé pour autre chose ; une lourde chaîne pendait du plafond. Au sol, un tapis épais taché de sans séché protégeait la moquette. Cela avait sans doute un lien avec la vitrine de menottes et objets typés BDSM cachée derrière la porte, juste à côté de l'évier sui était la seule touche de modernité dans ce décors sorti tout droit du XXe siècle.

Il était dans la chambre de Nikolaï Salkov. Le souffle court, sa peau frissonnant, il chercha autour de lui presque désespérément, cherchant quelque chose, quoi que ce soit qui pourrait le sortir de ce pétrin. À deux mètres de lui, sur la table de nuit, il remarqua un poignard. Il se jeta dessus avant même que le russe s'en aperçoive, trop focalisé qu'il était à fouiller dans sa vitrine pour en sortir des menottes de cuir.