Tu es mon obsession (BL) [Tome 1+2]

Chapitre 23

 Assis au pied du canapé, devant la table de salon, Nait sirotait une bière en picorant dans son bol de glace au chocolat. Malcolm avait eu la gentillesse d'y ajouter quelques fruits rouges frais, ce que le jeune homme appréciait particulièrement.

- Tu devrait installer une TV dans son salon.

- Pourquoi ? Lui demanda Malcolm depuis la cuisine où avait été porté la vaisselle sale.

Nait avait rit en voyant les sushis de Malcolm, ce que ce dernier n'avait pas bien pris. Nait lui avait alors raconté la première fois qu'il avait fait des sushis maison pour sa mère. Il n'avait que huit ans, alors son père avait du l'aider. Mais comme ce dernier était plus que nul en cuisine, le résultat avait été horrible à voir. Sa mère avait ri en les voyant, mais cet ange avait compris l'intention et le travail que ça leur avait demandé et les avait acceptées excuses et les avait tous mangé. Malcolm s'était détendu en entendant ça. Et ils avaient entamé le plat avec entrain. Étonnamment, les sushis de Malcolm étaient vraiment très bons. Et pour preuve, Nait avait mangé les trois quart du plat à lui tout seul.

- Pour s'occuper, répondit Nait. Tu fais jamais ça toi ? Quand tu t'ennuie, tu ne pense jamais à regarder la télé ?

- Je n'ai que rarement le temps de m'ennuyer.

Malcolm revint au salon et s'assit sur le canapé juste à côté de Nait.

- Et bien moi si, figure-toi. Et tu devrais essayer, c'est chouette parfois. Quand je n'ai rien à faire, j'aime encore bien me détendre devant un fils ou me tenir au courant des dernières infos au journal, tu vois ? Des trucs comme ça. c'est ce que font les gens normaux. Enfin, ceux qui n'ont pas à gérer deux empires.

Malcolm plissa les yeux.

- Parce que tu t'ennuie, là ?

- Un peu...

Le sourire malicieux qui lui répondit fit battre le cœur de Nait plus vite, faisant affluer le sang dans son entrejambe. Sans prévenir, Malcolm hissa Nait sur le canapé et l'y coucha avant de se hisser au-dessus de lui.

Il était si près de Nait que son souffle chaud lui caressait le visage. Son corps pesait sur lui sans pour autant l'écraser, le laissant sentir sa force et sa chaleur. Nait respira sa délicieuse odeur de cuir, de pin et de musc et sentit une bouffée de chaleur se répandre en lui. Pourquoi fallait-il que Malcolm soit aussi tentant ?

- Je vais m'occuper de toi, lui promit Malcolm. Et tu n'auras pas un seul moment pour t'ennuyer.

Les lèvres du mafieux se posèrent alors sur les siennes en un baiser d'abord doux, mais que Nait ne tarda pas à approfondit dans sa quête de sensations. Malcolm répondit à cette initiative avec la même intensité bestiale, ne de détachant son amant que pour ôter les vêtements qui les couvraient.

Une part de Nait lui disait que c'était une mauvaise idée de céder maintenant, alors qu'il n'avait toujours pas remis d'ordre dans ses idées et ses sentiments. Mais il ne pouvait s'empêcher de toucher Malcolm, de l'encourager à aller plus loin, toujours plus loin, à en vouloir toujours plus, jusqu'à ce ce que Malcolm le consume entièrement. Nait s'accrochait désespérément au mafieux, priant pour qu'il fasse disparaître par ses caresses la retenue qu'il éprouvait malgré lui.

- Malcolm, arrête !

Le mafieux se figea à cet ordre désespéré et recula jusqu'à se retrouver assis à l'autre bout du canapé. Nait fut choqué de sa propre réaction. Il ne voulait pas que Malcolm s'en aille, au contraire. Il se redressa, et croisa le regard de Malcolm. Ce dernier le regardait d'un air désolé, comme un animal blessé qui aurait fait du mal à son soigneur sans le vouloir, et quelque chose céda en Nait. Il comprit pourquoi il avait eu besoin de pousser Malcolm à reculer. Il avait eu besoin de s'assurer que le mafieux ne ferait rien contre sa volonté, qu'il céderait aux caprices de Nait et chercherait toujours à le mettre à l'aise, même si cela signifiait museler son désir et ses envies. Nait avait un contrôle sur Malcolm, tout comme Malcolm avait un contrôle sur lui.

Mais comme Malcolm, Nait ressentait un besoin de contrôle. Il avait besoin de contrôler sa vie et ce qu'il s'y passait, c'était une sorte de sécurité pour lui. Or il était impossible de prévoir comment cela allait se dérouler avec Malcolm, d'autant plus que ce dernier exigeait tout de Nait. Il exigeait que Nait s'abandonne à lui sans aucune sorte de retenue. Et c'était ça le plus dur.

Abandonne, lui glissa sa petite voix intérieure à l'oreille. Laisse-toi aller.

Comment ? Je n'ai jamais cédé à personne.

Fis-lui confiance. Ton expérience ne t'a-t-elle pas montré que le meilleur venait lorsqu'on perd le contrôle ?

Si.

Malcolm lui avait déjà fait lâcher prise de force, en l'emmenant si loin dans le plaisir qu'il y avait abandonné le contrôle. Et ces moment s'étaient révélés être les meilleurs de toute sa vie.

Si ce n'était que pour le sexe, Nait pouvait céder à Malcolm. Après tout, cela n'engageait à rien concernant les autres domaines de sa vie.

Nait se détendit visiblement, et les barrières qui le retenaient volèrent en millions d'éclats dont la lumière se réfléchit dans ses yeux de jade. Le désir s'empara de lui, si puissant qu'il lui serrait le cœur et lui échauffait les sangs.

Embrasse-le !

Nait se jeta sur Malcolm, trop heureux de pouvoir enfin obéir à cette petite voix. Se hissant sur les genoux de son amant, les mains enfouies dans ses cheveux sombres, il l'embrassa à pleine bouche, ravivant le désir chez le mafieux qui n'hésita pas une seule seconde à l'enlacer si fort que Nait crut que ses côtes allaient se casser.

- Malcolm, gémis Nait contre les lèvres de Malcolm, ses hanches se mouvant déjà sous le coup d'un désir incontrôlable.

Positionnés de cette manière, leurs sexes glissaient l'un contre l'autre à chaque mouvement, faisant grimper leur excitation en flèche. Malcolm grogna, empoigna les fesses de Nait et se leva. Ce dernier ceintura les hanches de son amant de ses jambes et s'accrocha à lui aussi fort qu'il le put tandis que le mafieux les emmena dans sa chambre.

Nait avait entendu dire que la brutalité était l'absence de tendresse, et Malcolm lui démontra toute le nuit durant que ce n'était pas vrai. Avec des gestes brutaux mais tendres, Malcolm prépara Nait, ses doigts s'enfonçant sans la moindre résistance en lui tandis que de ses lèvres et de ses dents, il marquait le corps de son jeune amant. Ce fut dont tout aussi naturellement qu'une fois Nait prêt, Malcolm s'enfonça profondément en lui.

Sans retenue, Malcolm baisa ce petit corps qui lui appartenait, savourant la chaleur se son étreinte étroite, ses râles de plaisirs, l'odeur de la transpiration de leurs deux corps et du sexe se mêlant à celle de neige, de chocolat noir et de pistache qui le rendait dingue. Il se jeta à cœur perdu dans leur étreinte, s'abandonnant férocement jusqu'à ce qu'ils jouissent l'un et l'autre, leurs corps collés ensemble comme s'ils étaient en train de fusionner pour ne faire qu'un.

Nait refusa de le relâcher même après avoir joui plus fort que jamais auparavant, le serrant contre lui presque désespérément. Même après que Malcolm l'ait pris trois fois, sur la commode dans laquelle Malcolm avait pris le lubrifiant d'abord, puis sur le lit pour un plus grand confort. Il n'accepta de desserrer son étreinte qu'après que Malcolm l'ait pris encore deux fois, laissant Nait aller à sa guise, assis sur les cuisses de Malcolm, puis debout contre le carrelage de la douche.

Mais même une fois que Nait l'eut relâché, il exigea un contact permanent de leurs corps, que ça soit pas des caresses, des baisers, ou par le membre rigide de Malcolm qui le comblait comme lui seul savait le faire.

Ce besoin de contact ne gênait pas Malcolm, au contraire. Il aimait sentir son amant aussi dépensant de lui qu'il l'était de Nait. Aimait que le jeune homme lui en demande toujours plus, lui qui aurait toujours plus à lui donner, jusqu'à son âme si nécessaire. Il donnerait tout ce qu'il possédait à Nait sans rechigner, tant qu'il manifeste un tel besoin de lui, Malcolm était prêt à tout lui céder sans concession.

Nait perdit le compte de leurs coït, seul le besoin obsessionnel de sentir Malcolm partout autour et à l'intérieur de lui demeurait. Un besoin aussi fort que Nait avait cru qu'il allait le tuer s'il ne l'assouvissait pas immédiatement. Cela mit longtemps à se faire, mais Malcolm parvint malgré tout à assouvir ce désir plus que nécessaire, comblant Nait comme lui seul savait le faire. Une fois ce désir assouvi, après avoir baisé un nombre incalculable de fois, il tomba de sommeil dans les bras de Malcolm qui, lui aussi épuisé, le tint serré tout contre lui jusqu'à ce que le sommeil l'emporte à son tour.