Tu es mon obsession (BL) [Tome 1+2]

Chapitre 22

 Nait était pétrifié par la peur, la haine avait consumé Malcolm à un point tel qu'elle avait éclipsé la moindre parcelle d'humanité de sa conscience, ne restait de lui que le diable. Nait connaissait les rumeurs sur Malcolm, savait que dans un tel état de fureur, il pourrait tuer son meilleur ami sans ciller. Alors le jeune homme ne donnait pas cher de sa propre peau.

Il ne te ferait jamais de mal, lui souffla la petite voix à l'intérieur de lui. Et cette confiance lui donna le courage.

- Malcolm, regarde-moi.

- Natanaël, non !

- Johnson, avec tout le respect que je te dois, s'il te plais, ferme-la et laisse moi faire. (Nait inspira profondément pour se donner une consistance.) Ne tente rien, je gère.

La voix de Nait était douce, mais ferme. Johnson le regarda, inquiet, à l'instar des trois autres mafieux qui les observait avec attention de l'autre côté de la pièce.

- Malcolm ? Regarde-moi mon grand.

Le mafieux obéit en grognant. Nait sursauta, mais s'efforça de paraître calme. Il avait déjà eu affaire à un animal sauvage, un mafieux en colère ne devait pas être pire, si ?

- Bien, très bien. Je suis là, regarde-moi, ne regarde que moi. C'est entre toi et moi, d'accord ? Il n'y a personne d'autre ici, personne. Juste moi.

Johnson bougea, et Malcolm tourna la tête vers lui en se rendant encore.

- Ne bouge pas, ordonna Nait à Johnson, qui obéit aussitôt. Malcolm, c'est par ici que ça se passe.

Malcolm se tourna à nouveau vers Nait et plongea ses yeux dans ceux du jeune homme.

- Oui, comme ça, souffla ce dernier. Ne regarde que moi, c'est parfait.

Nait laissa une pause, le temps de souffler pour reprendre du courage. Sa petite voix intérieure le rassurait en disant que Malcolm ne lui ferait rien, et Nait décida de lui faire confiance. Sa peur diminua, son corps cessa de trembler, sa respiration et son cœur se calmèrent. lorsqu'il reprit la parole, son ton était doux et rassurant.

- C'est moi, Nait. Tu m'as acheté, tu te souviens ? Tu m'as évité un sort terrible entre les mains de mafieux cruel. Tu m'as montré que tu n'étais pas ce monstre sans cœur, cette brute que je pensais que tu étais. Tu m'as montré ta douceur, tu m'as montré les plaisirs de ce monde. (Un sourire se dessina sur les lèvres de Nait) des plaisirs que je ne suis pas prêt d'oublier. Et tu m'as fait confiance pour sauver tes entreprise. Tu ne veux pas que ça se termine comme ça. Tu ne veux pas me tuer.

Nait avança lentement la main et la posa délicatement sur celle de Malcolm, qui ne bougea pas d'un pouce.

- J'ignore encore ce que je ressens pour toi, mais je sais que je suis important pour toi. Important au point que tu accepte de mettre ta fierté de côté pour reconnaître tes fautes et t'excuser. Tu ne... je sais que tu ne veux pas me blesser, jamais. Mais il y a une chose que je sais et que tu ignore. Au fond de moi, tout au fond, je sais que tu ne me feras jamais de mal. Tu es es incapable. Et c'est cette certitude qui me pousse à te faire confiance.

Les muscles de Malcolm se détendirent, et dans ses yeux apparurent une lieur de lucidité.

- Tu ne me ferais jamais de mal, assura Nait en faisant glisser sa main sur celle de Malcolm jusqu'à pouvoir attraper son arme. Tu vas me donner ça, d'accord. Une fois que tu l'aura fait, je me rapprocherai de toi, et te prendrai dans mes bras jusqu'à ce que tu ait retrouvé toute ta lucidité, puis jusqu'à ce que ta fureur soit calmée, et même après. Puis alors seulement on discutera de ce qu'on fera, ensemble.