First, Reunion [ Tome 1 ]

Chapitre 26

La première chose que j'éprouve en essayant d'ouvrir les yeux c'est un horrible mal de crâne. Je me sentais horriblement mal dans tout mon corps. Que m'était-t-il arrivé ? Je me force à ouvrir les yeux mais c'est une véritable torture. Je ne m'étais jamais sentie comme ça, quoiqu'il se fût passé je ne comptais pas recommencer ! J'avais la gorge sèche, je devais boire de l'eau de toute urgence. Je grogne quand mes yeux rencontrent la lumière du soleil. Quelle heure était-il ? Je me redresse péniblement pour regarder l'endroit où je me trouve, car une chose était sure, ce n'était pas ma chambre. Je fronce les sourcils, complètement désorientée. J'étais sur un grand lit dans une chambre plutôt spacieuse, les murs étaient ornés de dessins au crayon fait à la main sur du papier blanc. Il y avait de tout, des paysages, des motos, des animaux, des portraits, et même des personnages de mangas. J'étais dans la chambre d'un artiste, pas de doute.

Je continue mon introspection avec une grande curiosité, un bureau en verre noir trônait à droite du lit ou il y régnait un bordel incroyable. Plus au fond, une petite armoire de la même couleur que le bureau.

Qui pouvait vivre ici ? Et pourquoi je ne me souvenais de rien ?! La peur commence à s'insinuer en moi. C'est au moment où j'essaye de sortir du lit que je me rends compte de ma tenue. Je ne portais que mes sous-vêtements. J'attrape le drap et me recouvre immédiatement. Qu'est-ce que je faisais dans cette tenue ?! Quelqu'un m'avait-il déshabillé ?! Que m'avait-on fait ?!

Je me détends un peu quand j'aperçois une robe dorée sur la chaise du bureau. Ça devait être la mienne. Je me souvenais du jour où je l'avais acheté en compagnie de ma mère. Je me lève pour l'enfiler en vitesse, j'avais hâte de rentrer chez moi pour prendre un bain. Je me sentais sale et poisseuse. Après m'être habillé, je parcours cette chambre à la recherche d'un indice qui pourrait me mettre sur la voix. Je m'approche du bureau et remarque un grand cahier rempli de feuilles volantes. Je ne résiste pas à la tentation et décide de l'ouvrir. Mes yeux s'écarquillent quand je vois la quantité de dessins qu'abrite ce carnet, ils étaient magnifiques. Quel talent incroyable ! Je rougis quand je vois que le propriétaire a aussi dessiné des femmes nues, il y avait tellement de détails ! C'était plutôt gênant de voir mes congénères dans leurs plus simples appareils, même s'il s'agissait de dessins. La dernière feuille était une esquisse inachevée d'une fille, elle avait de longs cheveux et portait un chemisier blanc, on dirait qu'elle était en train de se déshabiller. Je fronce les sourcils. Je suis assaillie par une impression de déjà-vu quand un vibrement me fais sursauter. À l'extrémité du bureau un portable était en train de sonner, ça devait être celui du propriétaire. Un IPhone. Je l'attrape et regarde l'écran. La personne qui était en train d'appeler, était enregistré sous le nom "ne pas répondre". Un sourire orne mes lèvres quand je vois ça. Je ne savais pas à qui était ce portable, mais apparemment il ne voulait pas risquer de répondre à la personne qui l'appelait en ce moment ! L'appel cesse enfin et un message vocal s'affiche dans les notifications. Avant d'avoir la preuve sous les yeux, j'étais persuadé qu'il y avait que dans les films que l'on voyait ce genre de chose. Autre fait étonnant, il n'y avait aucun mot de passe pour accéder au téléphone. Je n'avais jamais eu d'IPhone donc je ne savais pas trop comment m'en servir. Ce truc était bien trop sensible.

Sans le faire exprès j'appuie sur écouter mais au même moment le téléphone m'échappe des mains.

-              Merde ! "M'exclamais-je"

Je me penche pour le ramasser quand la voix d'un homme retentit dans le silence :

Comment vas-tu mon neveu ? Je ne sais pas combien de temps c'est écoulé depuis notre dernière discussion. J'essaie de te joindre depuis longtemps mais bien évidemment, tu ne me réponds pas. Je sais que tu me détestes mais cela fait des années que tout ceci est arrivé Hero. Il faut que tu apprennes à oublier le passé. J'espère vraiment que tu arriveras à me pardonner. Passe à la maison un de ces jours. C'est bientôt notre anniversaire de mariage et Isabella et moi souhaiterions que tu sois là pour la grande fête que nous allons organiser. Que tu le crois ou non tu es aussi un membre de notre famille. Tu nous manque beaucoup et Jordyn a vraiment envie de te voir. À bientôt, j'espère.